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une vie de tto
20 avril 2017

Indécis ? Demande-toi comment tu couches ...

Présidentielle 2017

Puisqu'il parait que tu es complètement indécis pour dans trois jours et que finalement tu ne sais plus à quel saint te vouer pour trouver la lumière qui, dans l'isoloir, te permettra de mettre dans la fente ton gros bulletin, il est grand temps de tirer les conclusions qui s'imposent : tu ne peux rester dans un tel état de flottement.

Aussi, l'institut de sondage IFOP a pensé à toi en étudiant le contexte de ce scrutin et la sociologie sexuelle et sentimentale des électeurs. La question est claire : les français votent-ils comme leurs partenaires sexuels ?

A la veille du premier tour de l'élection présidentielle, le réseau social libertin Wyylde a demandé à l'IFOP de se pencher sur l’influence des opinions politiques sur la vie de couple et la vie sexuelle des Français.
Réalisée auprès d'un échantillon national représentatif d'une taille exceptionnelle (4.000 personnes âgées de 18 ans et plus), cette enquête publiée le 18 avril dernier confirme notamment :
- l'importance de l'homogamie politique au sein des couples ;
- l’idée selon laquelle plus les Français partagent des positions libertaires ou radicales sur le plan politique, plus ils s’écartent des normes dominantes en matière de sexualité.

Tu peux retrouver toute l'étude ici mais voyons vraiment ce qui est le plus intéressant, juste histoire de te permettre de choisir in-extremis le bulletin de dimanche.

Déjà, on apprend des choses assez claires : six français sur dix (62%) refuseraient de se mettre en couple avec quelqu’un d’extrême-droite et un peu plus de la moitié (52%) ne pourraient pas non plus nouer une relation avec quelqu’un d’extrême-gauche. C'est donc un facteur segmentant de sélection que d'envisager une vie de couple avec un rougeot libertaire castriste ou un nazillon presque dédiabolisé mais pas complètement surtout quand on évoque la décolonisation ou encore la France de Vichy. Pour les autres sensibilités politiques, c'est plus simple : à peine plus d’un Français sur quatre refuserait de nouer une relation avec quelqu'un de gauche (27%), de centre-gauche (25%), de centre-droit (24%) ou de droite (28%).

Pour autant et considération prise de cet équilibre, y a-t-il une sensibilité qui soit plus difficile à admettre que l'autre ? C'est simple, plus on se situe à la gauche de la gauche, plus on a tendance à affirmer qu’on ne pourrait pas se mettre en couple avec quelqu’un en raison de son positionnement politique. En d'autres termes, rien n'est plus sectaire qu'un gauchiste de la gauche ... amis Mélenchoniens, pas de problème, on avait déjà bien compris. 88% des sympathisants du Front de gauche ne peuvent envisager d'être avec quelqu'un d'autre qui partage leurs convictions, cette proportion tombant à 59 % chez ceux du Front national. Et ça, c'est une surprise ...

Mais l'amour avec un grand A ok, mais quand il ne s'agit que de coucher ... est-on plus ou moins regardant ? Bah oui ... juste pour un coup d'un soir, on s'en fout un peu. Les français sont plus souples lorsqu’il s’agit de simples relations sexuelles. En effet, si près de la moitié (47%) ont eu une majorité de partenaires sexuels du même bord politique [mais qui demande ça en fait avant de sucer ou coucher ???], 80% admettent quand même avoir eu au moins un partenaire sexuel d’un autre bord politique que le leur au cours de leur vie, et encore ... Pour ce qui est des histoires sentimentales, là ça se tend, le principe de convergence politique entre conjoints reprend de la vigueur : 59% des Français ayant déjà été en couple ont eu une majorité de partenaires conjugaux du même bord politique dont 31% exclusivement du même bord.

Dans un couple, est-ce qu'on en parle de ça d'ailleurs ? Si 73% des Français ne connaissent pas le bord politique de tous leurs partenaires sexuels, 54% de ceux qui sont en couple connaît l’orientation politique de toutes les personnes avec lesquelles ils ont été en couple au cours de leur vie. De même, 91% des personnes interrogées actuellement en situation de couple connaissent le positionnement politique de leur conjoint. Cependant, connaître approximativement le positionnement politique de son conjoint actuel ne signifie pas précisément que l’on sait pour qui il va voter à l’élection présidentielle puisque 52% des sondés en couple sait pour qui son conjoint va voter, contre 29% qui ignorent pour qui il va voter et 10% qui déclarent que leur conjoint devrait s’abstenir [on se doute donc bien qu'ils ne partagent pas trop hi hi hi]

Autre question centrale, la vie de couple aide-t-elle à faire évoluer politiquement ... C'est ce que l'on appelle l'homogamie politique, consistant à rapprocher les convictions politiques du couple. Cette convergence politique préexistait avant la mise en couple de la plupart pour 85% des personnes partageant le même positionnement. 7% des personnes actuellement en couple admettent s'être rapprochées du point de vue de leur conjoint depuis qu'ils sont ensemble ... 7% sont donc influençables ou ne portent donc pas la culotte !!!
Cela étant, l'étude indique aussi que la divergence n'est pas un facteur positif d'épanouissement dans le couple : on observe que le sentiment de satisfaction sur le plan sentimental est plus ferme chez les personnes en couple du même bord idéologique - 54% de "très satisfaites" - que chez celles d’un bord différent - 43% de "très satisfaites". De même, le sentiment de satisfaction sur le plan sexuel est plus ferme chez les personnes votant pour le même candidat à l’élection présidentielle - 45% de "très satisfaites" - que chez celles votant pour un candidat différent où seulement 33% sont "très satisfaites".

emmanuel MACRON

Mais le clou du sondage est de se pencher sur les pratiques sexuelles et les convictions politiques. En d'autres termes, quel électorat est avant-gardiste sexuellement et quelles convictions favorisent les comportements traditionnels ? Finalement, les plus extrêmes sont-ils aussi sexuellement extrêmes ? La conclusion est sans appel : c'est dans les électorats des candidats protestataires que l'on trouve le plus d'adeptes des pratiques ou expériences sexuelles rares ou transgressives, comme si leur "rejet du système" allait de pair avec une plus grande capacité à s’affranchir des normes dominantes en matière de sexualité.
Oui mais il y a un un sujet à part entière à individualiser : le cas Macron ! 

La seule exception à cette règle a trait à l’expérience de rapports sexuels avec une personne du même sexe qui, contrairement aux autres pratiques testées, arrivent en tête chez les électeurs prêts à voter pour Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. L'homosexualité apparaît un peu plus répandue que la moyenne – 12% des hommes en général – chez les électeurs ayant l'intention de voter pour Emmanuel Macron : 16% ! Par comparaison, c'est deux fois plus que dans l'électorat Fillon par exemple où l'on ne compte que 8% d'électeurs gays. L'homosexualité étant plus répandue dans les catégories de la population les plus attirées par le candidat d'En Marche comme les CSP+, les revenus aisés, les diplômés du supérieur, ou les chefs d'entreprise, explique cette particularité [les rumeurs le concernant comme ses choix personnels transgressant le modèle classique aidant certainement aussi]. Toutefois, cet attrait LGBT est strictement masculin puisque les lesbiennes restent plus ancrées à gauche, et notamment à la gauche de la gauche. Leur proportion est deux fois plus élevée chez sympathisantes du Front de Gauche (19%) que chez l’ensemble des françaises (8%).

jean-luc MELENCHON

Sur les pratiques à strictement parler, là c'est l'extase : le répertoire sexuel des français est beaucoup plus large et diversifié dans les rangs des électeurs des partis situés en marge du système politique, en premier lieu desquels les électeurs d’extrême gauche. Si tu votes Mélenchon, Arthaud ou Poutou, il est probable que tu aies des pratiques libertines comme l'échangisme ou que les plans à trois ne soient pas rares ... Les poly-relations [trouples] comme les coups d'un soir  sont plus marquées dans ce camp que dans d'autres : l’échangisme concerne 23% des personnes d’extrême gauche alors que la population en général se situe à 8% !

marine LE PEN

De l'autre côté et contrairement aux idées reçues, l’électorat d’extrême-droite n’a pas un comportement sexuel conservateur. Comme il se manifeste par davantage de jeunesse, des classes plus populaires et plus éloignés de la religion que la moyenne des français, les électeurs de Marine Le Pen se montrent généralement parmi le plus d'adeptes des pratiques ou expériences sexuelles transgressives juste un peu en dessous de ceux du Front de Gauche.
Mais l’enquête montre aussi que les sympathisants FN expérimentent davantage certaines pratiques hard issues de la culture porn comme la fessée, l’éjaculation faciale ou la biffle. 23% des électrices de Marine Le Pen concèdent à avoir déjà reçu une biffle au cours de leur vie. Généralement moins imprégnées de culture féministe, elles perçoivent probablement moins que les autres la violence symbolique et la posture de domination masculine qui peuvent être associées, ce dernier élément étant structurellement fort dans ce camp.

Tu ne sais donc toujours pas pour qui voter ? Demande-toi ce que tu préfères ou avec qui tu vis et il se pourrait bien que tu aies déjà la réponse en fait ...

Tto, qui correspond assez bien aux conclusions

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Commentaires
C
Je ne suis pas concerné. Je suis pur et chaste.
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J
" L'homosexualité étant plus répandue dans les catégories de la population (...) comme les CSP+, les revenus aisés, les diplômés du supérieur, ou les chefs d'entreprise": être homo dépendrait donc de la classe sociale à laquelle on appartient. Ca semble plus reposer sur de vieux poncifs tout droit sorti de chez Maurice Thorez que d'une étude sérieuse de la question.
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