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une vie de tto
10 novembre 2011

A être à deux sur le même morceau de gruyère, il va finir par manquer des trous ...

Dr LoveBonjour Dr Love, tu sais, y avait une question qui me taraudait … Et bien, là, y en a une autre ! Si un homo, ayant été passif durant une période de sa vie découvre, suite à divers évènements, qu'il se sent mieux en étant plus actif que passif, cela peut-il nuire à la relation de couple si elle existe et si son conjoint préfère également être plus actif que passif ? Dans tous les cas de figure, pourquoi ? Et quelle(s) solution(s) pourraient être alors envisagées ? Merci. Un patient qui attend encore ta réponse ;-)

Cher patient qui l’aura été suffisamment pour que cette seconde réponse parvienne à répondre à la deuxième question sans que je n'entende des cris d'ORFRAIE.

Si nous avons partiellement répondu à une partie de cette question la dernière fois, il semble qu’il faille explorer davantage l’une des pistes qui était suggérée, savoir une inclination nouvelle de l’un des garçons dans un couple homosexuel qui, auparavant, associait un homme dit actif et un homme dit passif. Pour les définitions, je renvoie chacun et chacune aux terminologies expliquées précédemment …

Cette seconde question a le mérite de préciser davantage certaines données du problème : on apprend en effet qu’il n’est pas question d’exclusivité mais de fortes inclinations (ce qui laisse toujours un peu de marge). Cette seconde question regorge finalement de trois questions (notre patient étant visiblement un patient à l’esprit d’escalier, lesquels sont souvent des lieux propices aux étreintes selon de nos nombreux sexologues.

Le changement de rôle de l’un des partenaires peut effectivement changer la relation de couple qui prévalait avant le changement. Toutefois, il est rare voire saugrenu de se réveiller un matin en se disant « je n’ai plus envie d’être passif, je ne serai plus qu’actif désormais ». Un tel changement procède d’une réflexion plus longue, de facteurs divers et d’un contexte sur lesquels le dialogue entre les deux hommes est indispensable ne serait-ce que pour que l’autre prenne conscience de la modification dans son couple et ne traduise pas le plaisir minoré qu’il procurerait à son partenaire pour un manque d’amour ou du désintérêt. « Nuire » ne semble pas forcément être le bon terme puisque tout changement n’est pas forcément négatif et un homme qui se plait à être actif pourra, éventuellement et sur la base du dialogue qu’il aura eu avec son partenaire, être séduit par l’idée d’être parfois passif. Bien évidemment et comme on le rappelait précédemment, les deux hommes peuvent aussi trouver des moyens de gérer différemment : les caresses buccogénitales et bucco anales peuvent servir de substitut à la pénétration qui serait rendue, un temps, délicate à raison du changement considéré.

La souplesse de chacun des partenaires doit être employée pour trouver, ensemble, une solution à ce qui n’est finalement pas un problème sauf si les deux hommes s’entêtent à vouloir n’envisager leurs relations sexuelles que dans un seul rôle dans lequel ils ne seraient plus complices mais concurrents frontaux.

Quelles sont donc les solutions que le Dr Love conseille ? Elles sont de plusieurs ordres.

- La première consiste, comme abondamment rappelé auparavant, à dialoguer et il n’est de meilleur sujet que le sexe pour dialoguer entre partenaires (hétérosexuels ou homosexuels).

- En deuxième lieu, il conviendra aussi de comprendre pourquoi chacun des deux est tant bloqué sur son rôle d’homme actif ou d’homme passif et ce que cela induit dans sa vision de sa sexualité. A défaut d’un empêchement physiologique (un conduit rectal trop étroit ou la verge d’un partenaire trop large par exemple, … encore que des techniques et produits facilitent les rapports dans de telles hypothèses), l’explication sera psychologique et résultera d’un  problème d’image qui est très sur passable.

- Ensuite, la vie en couple suppose d’intégrer le plaisir de l’autre dans ses propres choix et il ne peut $être contesté que le plaisir procuré par une pénétration n’est pas le même selon que l’on est le pénétré ou le pénétrant. Dès lors, et a fortiori s’agissant d’une relation homosexuelle où les deux partenaires sont à égalité organiquement parlant, la recherche d’un équilibre parait indispensable.

- Radicalement et de façon simpliste, certains considèrent que la solution serait l’introduction d’un tiers partenaire pour, dans un rapport à trois, que les deux actifs trouvent leur plaisir ensemble avec un autre. Toutefois, en tant que Dr Love, j’attire clairement l’attention des uns et des autres, sur les risques importants et avérés de l’introduction de personnes tierces dans un couple qui s’est basé sur l’exclusivité de l’un à l’autre. En tout état de cause, il faudra bien que chacun soit conscient des conséquences que cela implique (lesquelles sont irréversibles) et surtout du risque pris pour une simple pénétration anale dont il est imaginable de contourner la difficulté autrement qu’en rompant un pacte fondamental.

En tout état de cause, il convient de garder à l’esprit le fait que l’inclination à être passif ou actif n’est jamais vraiment définitive et peut varier. Aussi, si le blocage devait être constaté à ce sujet, il n’est pas dit que les choses changent à plus ou moins brève échéance.

Enfin, le dialogue permet toujours d’aboutir à une solution équilibrée pour autant que chacun le veuille, une solution qui permet de concilier les priorités et intérêts de chacun en bonne intelligence et par amour … puisqu’en la matière, l’hypothèse de départ est bien qu’il y a toujours de l’amour et même beaucoup sinon le couple aurait déjà péréclite.

Le Dr Love a toujours une réponse à toutes les questions …

Dr Love bottom

 

le mot du premier2ORFRAIE : Oiseau de proie appelé aussi pygargue.

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Commentaires
N
l'autre solution est de trouver un passif et de faire ménage à trois...
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G
J'ai le droit de faire une réponse brute de décoffrage sans prendre de gants ? Alors, si cette question m'était posée par un ami qui serait à la recherche de conseils avisés, je lui répondrais ceci : arrête donc de te prendre la tête avec des question qui n'ont de sens que parce que tu penses qu'elles en ont un alors que dans la vie, la vraie, ces choses là se règlent naturellement à la condition (comme l'auteur du présent blog le dit si bien) de dialoguer un minimum. Et DIALOGUER ne signifie pas se prendre la tête, hein ? On n'est pas des filles, on est capable de parler sans se vexer ni finir par bouder.
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C
L'important c'est effectivement d'en discuter afin que chacun trouve son plaisir pour éviter de se faire la gueule une fois au lit et de dormir dos à dos parce que là c'est sûr personne de prendra son pied. lol.<br /> Et sinon comme je suis encore le 1er voilà mon mot: proparoxyton
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