Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
une vie de tto
28 août 2023

Tout l'automne à la fin n'est plus qu'une tisane froide

2020 - POST IT

La rentrée de l'année dernière était ... bizarre. Ce sentiment que quelque chose devait changer était renforcé par le fait que nous avions trouvé un nouvel appartement.

Bah oui, au creux de l'été et quelques jours avant que tout le monde ne se barre en congés, on avait trouvé un bel appartement avec vue sur tout Paris pour une somme délirante moyennant quelques travaux qui ne seraient pas simples. Du coup, en partant en vacances à la Réunion, on savait une chose : ça allait swinguer et balancer à la rentrée.

En rentrant, les émotions n'ont effectivement pas manqué puisqu'à la Compagnie chérie, j'ai enquillé tout de suite un séminaire à Aix en Provence, un peu pourri où, comme d'habitude, tout le monde a joué les divas, où une serveuse à renversé du café chaud sur le DG, où il a fallu trouver une salle de repli parce qu'on était proche d'une pelleteuse qui faisait un boucan de tous les diables ... bref, un séminaire un peu chaotique, ce d'autant que je suis revenu avec une merveilleuse tendinite au poignet et au genou, donc je marchais un peu en pingouin. Bref, au boulot, c'était un peu le bordel mais c'est un peu comme d'habitude. Sauf que ... avec le temps, va tout s'en va et j'avais prévenu qu'à la longue, ma patience n'était plus très élastique. D'où le nouvel appartement qui devait permettre de faire en sorte que ça aille ...

Et c'est là que tout s'est compliqué. Déjà, on n'était pas forcément d'accord sur tout. Au gré des visites s'accumulant, on a commencé à voir plein de défauts. A nos questions, il n'y avait pas réponse ["Ah non mon pauvre Monsieur, il n'y a pas de plan !"]. Et en plus, les taux pratiqués par les banques rendaient l'opération de plus en plus délicate à conduire financièrement. Donc voilà ...

J'ai repris ma position de bulldozer en essayant de bouger tout le monde. J'ai été particulièrement mal aimable, tout en gérant les duchesses de porcelaine au boulot ... bref, une bonne rentrée comme on les aime.

En octobre, nous avons jeté l'éponge, devant l'incapacité des banques à proposer quelque chose d'inventif et, pour certaines, devant leur incapacité à faire tout simplement leur travail [la BNP, c'est tout même n'importe quoi]. Du coup, il a fallu se battre pour récupérer l'indemnité d'immobilisation que nous avions versée et ça aussi, ça a été un petit plaisir, avec une banque qui t'explique qu'elle ne peut pas faire des virements supérieurs à 5.000 euros par semaine. Bref ... du grand art.

Ajoute à cela celles et ceux qui ne comprenaient pas que tu ne sois pas disponible en permanence pour écouter leur lamentation permanente et circulaire, quelques trucs qui grattent parce que vivre à deux c'est toujours un peu spécial surtout quand tu as l'impression de ne pas être écouté ... et puis il y avait le sentiment tenace que l'énergie que je déployais à la Compagnie chérie était une collection de brimades intellectuelles, d'énervements surdimensionnés pour les enjeux et d'une absence de reconnaissance assez profonde qui rendait tout cela finalement un peu voire carrément toxique. Oui, j'étais dans une position où parce que j'étais bien payé, il fallait que je ferme ma gueule et que je ne mette pas en avant la toxicité de la relation professionnelle. D'ailleurs, cela commençait à se voir puisque tout le monde dans mon équipe commençait à me demander combien de temps j'allais tenir. A cette question, difficile de répondre puisque, moi-même, je me surprends en matière de résilience.

Et puis, mi-octobre ... alors que je me démenais dans tous les sens, un chasseur de tête m'a appelé et, tandis que je commençais à broyer du noir bien comme il faut devant le mois de novembre qui s'annonçait, cela m'a un peu fait plaisir ...

To be continued

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité