La malédiction est conjurée, Zolimari sera donc retourné voir des drags 13 ans après ... Bon la dernière fois, c'était à Montréal et au Cabaret Mado et cela n'avait pas été écœurant [au sens québécois, tu comprends ...]

Bref, après avoir regardé "Drag Race France" qui demeure assez bien produit mais tellement mal programmé, avec Melle Isa, nous avons réussi à la traîner au show Drag Race France 2.

Nous étions donc aux Folies Bergère pour assister au spectacle qui fait recette et salle comble, les places s'arrachant au compte-goutte. Ambiance de feu, cris et bonne humeur, tout est dans l'exubérance et même plus encore. Et pourtant, tout est emballé comme il faut, avec le rythme, les paillettes et les booms booms qui rythment un show de plus de 2h30 [entracte 20 minutes] qui manie humour, classiques, clins d'yeux, sequins à gogo, émotions, et j'en passe. Il y a même de bonnes surprises : des drags passées un peu inaperçues se révèlent, d'autres confirment leurs limites, et enfin les coups de cœur ne déçoivent pas.

Surtout et c'est bien ce que l'on avait ressenti avec cette saison 2, la machine est en marche. Les chorégraphies sont impeccables, les personnages au rendez-vous [même si la grande gagnante laisse un peu sur sa faim] et Nicky Doll s'affirme libérée du carcan du format télé où son débit confine au cyborg. Là, la présentatrice et meneuse de revue [puisqu'il s'agit d'un cabaret] joue le personnage mais aussi de spontanéité, ce que le montage à la hache ne permet pas assez de mettre en valeur. 

2h30, c'est long ? Disons que non, à partir du moment où les tableaux s'enchaînant ne sont pas redondants. Mais c'est vrai qu'on ressort aussi avec le sentiment que tout le monde n'est pas sur le même pied d'égalité : des artistes côtoient des moins artistes, le superficiel s'allie avec le plus fouillé, le facile avec le très graphique ... oui, c'est un peu la Samaritaine, on trouve de tout et surtout un bon moment. Plusieurs éclats de rire, quelques flèches en plein cœur, on ressort de Drag Race France 2 avec la même impression qu'en regardant l'émission : le format s'est installé et a franchi une marche significative.

Et l'avantage dans tout ça, c'est qu'on ne refait pas le match ni l'émission ... on s'amuse entre ami(e)s, avec une frénésie qui rappelle une chose : il n'y a pas si longtemps que cela, tout cela n'aurait pas été possible. C'est peut-être ce qui fait qu'on en est encore plus heureux !

Tto, bien content