Quand la troupe déjantée des "Airnadette" [recomposée en "Comédie Presque Française" pour l'occasion] s'attaque au sublime univers des soap-opéras qui faisaient le bonheur des grilles de programmes de l'après-midi, ça va encore tacher ! Et pour le coup, ça tombe bien, c'est tout ce que l'on attend !

La Comédie Presque Française propose une adaptation presque fidèle du « Jeu de l’Amour et du Hasard » de Marivaux en l'adaptant aux codes du soap opera à l'américaine. Ainsi, ce ne sont plus Silvia et Dorante, mais Victoria et Brandon qui, promis l'un à l'autre, prennent la place de leurs domestiques afin de s'espionner mutuellement ... faisant basculer le marivaudage dans une comédie ébouriffante et moderne.

Tout y est : les allusions plus ou moins fines, une bande originale qui rappelera les grandes heures des tubes du grenier, un jeu d'acteur qui font passer les pensionnaires des sitcoms AB pour des Jean Vilar en puissance, des artifices de mise en scène dignes des plus belles heures de Russ Meyer [le côté porno en moins] ou des basiques séries Z ... non vraiment, si tu ressors de là avec l'impression d'avoir perdu ton temps, c'est que l'humour décalé et toi ne partiront pas en vacances ensemble. Finalement, ça ressemble beaucoup au pastiche "Le Coeur a ses raisons" qu'Anne Dorval et Marc Labreche commirent de 2005 à 2007. C'est exagéré, c'est navrant d'interprétation surjouée, c'est faussement proche d'un "Thé à la menthe ou t'es citron ?" dans la mise en scène mais c'est tout aussi désopilant. Toutefois, les éloges que l'on peut adresser à Scotch Brit ne doivent pas faire oublier que d'autres rôles sont plus faiblards et qu'un mec bourré, ça ne fait pas rire tout le temps.

Ne résiste pas plus longtemps à aller te détendre au Palace, les lundis et mardis, pour entrer dans l'univers affligeant des "Feux de l'amour et du hasard", pendant 80 minutes au rythme plus ou moins soutenus. Normalement, ça démarre à 20h30 mais même là dessus, c'est assez approximatif ... un peu comme le jeu de tous !

- Ce personnage jaune ... mais qu'est ce que c'est ? C'est la première image diffusée de la nouvelle série "Watchmen" de HBO qui sera diffusée sur OCS.
- "Dracula" sera la nouvelle production commune de NETFLIX et la BBC, avec l'équipe de "Sherlock" aux commandes.
- TF1 dégainera ses téléfilms de Noël dès ... le 5 novembre 2018, toutes les après-midis ... courage !
- Le changement de cap de Leila, une trentenaire new-yorkaise expatriée à Londres, qui découvre sa bisexualité, "The bisexual" qui se situe entre "Girls" et  "The L Word" sera diffusée sur CANAL+.
- On en sait plus sur le final de la série "Transparent" : épisode de deux heures et musical en plus !
- Il y a tout juste 15 ans, AMy Winehouse sortait son premier album ... le 20 octobre 2003.
- C'est parti pour le reboot de "Charlie's angels" avec Kristen Stewart, Naomi Scott et Ella Balinska sous la houlette d'Elizabeth Banks ... sortie le 27 septembre 2019 aux US.
- Tu te souviens de la "Trilogie du samedi" sur M6 ? La chaîne a de la suitre dans les idées puisqu'à partir du 6 novembre, elle copie-colle "La trilogie" le mardi soir sur 6Ter [avec "Once upon a time", "Siren" et "Supernatural"] ... la créativité au pouvoir !
- Après avoir épuisé "The Handmaids Tale", TF1 SERIES FILMS diffusera "22.11.63" dans sa case série du dimanche soir.
- Ahmed Sylla débarque sur C8, le mercredi à 21h15 pour "Access", la série sur la chaîne mise tout ... avec 3 inédits de 2- minutes par soir de diffusion.
- 137,1 millions d'utilisateurs de NETFLIX ont été recensés au total dans le monde au troisième trimestre 2018 contre 109,2 millions il y a un an, dont 130,4 millions d'abonnés payants.
- "Orange is the new black", c'est fini à la fin de la saison 7.
- "Dr Who" poursuit sa belle histoire en haut des audiences depuis le retour du Dr qui est désormais campé par Jodie Wittaker. En revanche et malgré des audiences quasi épouvantables, "Magnum" est confirmé pour la saison avec 22 épisodes pour ce retour.

Les vacances de la Toussaint ont commencé et Pop-UP s'intéresse à ce que tu vas pouvoir faire de tout ce temps libre. Profiter des expos parisiennes qui méritent le détour est déjà une perspective.

PICASSO : Tous les ans, il y aune expo Picasso, c'est une obligation. Oui mais voilà, cette année, Picasso colonise et focalise l'attention puisque ce sont deux expositions qui méritent d'être signalée [même si je n'ai pas un goût si particulier pour la production de l'artiste catalan].  Le Musée Picasso [of course] s’interroge sur ce qu’était pour lui un chef-d’œuvre en explorant les coulisses et sa vie privée, tandis que le Musée d’Orsay se concentre sur ses œuvres de jeunesse, des portraits cafardeux de la période bleue aux pâles figures de la période rose. 

MIRÒ : Pour Mirò, on n'est pas tout à fait dans une telle abondance et cela fait 44 ans qu'il n'a pas eu les honneurs du Grand Palais. 150 œuvres constituent une rétrospective, certaines inédites, qui court de 1916 à sa mort, en 1983. Concentrée sur les périodes charnières de l’artiste, du mouvement fauve au surréalisme, la rétrospective retrace 70 ans de créations.

JEAN-MICHEL BASQUIAT & EGON SCHIELE : Destin parallèle pour ces deux artisties dont l'un [le premier] est mort à 28 ans d’une overdose, et le second à 27 ans d’une grippe espagnole. Inspirés, prolifiques, ils ont marqué l’art par leur talent et leur côté rebelle. Contre l’académisme de son temps, l’autrichien s’est imposé comme l’un des grands représentants de l’expressionnisme. Quant à Basquiat, c’est un des précurseurs du street art quand il couvre les murs du Lower East Side de New York de l’inscription SAMO ["Same old shit" ... toujours la même merde]. Les murs blancs de la Fondation Louis Vuitton s'offrent donc à l'américain qui fit entrer la rue dans son atelier, montrant le New York underground des années 80 avec la représentation de toutes ses facettes. Avec des approches diamétralement opposées, la rencontre des deux personnalités met remarquablement en lumière la fureur de peindre, viscérale et urgente, dans un dialogue est fécond.

GIACOMETTI : Tu connais le surréaliste, avec ses sculptures d’inspiration primitive. Le Musée Maillol le met à l'honneur avec 50 œuvres de la Fondation Giacometti. Alors qu'on sort d'une expo au Musée Picasso [encore jusqu’au 5 novembre 2018], on offre ici la possibilité aux oeuvres de Giacometti de dialoguer avec de grands sculpteurs classiques ainsi qu’avec des artistes emblématiques de la modernité. Entre autres, Rodin, Bourdelle, Maillol, Brancusi, Zadkine ...

On récapitule :
- Picasso. Chefs-d’œuvre !, Musée Picasso, jusqu’au 13 janvier 2019.
- Picasso. Bleu et Rose, Musée d’Orsay, jusqu’au 6 janvier 2019.
- Miró, Grand Palais, Galeries nationales (entrée square Jean Perrin), jusqu’au 4 février 2019.
- Egon Schiele et Jean-Michel Basquiat, Fondation Louis Vuitton, jusqu’au 14 janvier 2019.
- Giacometti : Entre tradition et modernité, Musée Maillol, jusqu’au 20 janvier 2019.

Et si on allait se faire peur ? Sept étrangers, chacun avec un secret à planquer, se retrouvent au El Royale sur les rives du lac Tahoe ; un hôtel miteux au lourd passé. Au cours d’une nuit fatidique, ils auront tous une dernière chance de se racheter… avant de prendre un aller simple pour l’enfer. 
Les critiques sont bonnes sinon très bonnes pour ce film avec Chris Hemsworth, Jeff Bridges, Dakota Johnson, Jon Hamm, Cynthia Erivo, Lewis Pullman, Cailee Spaeny ... "Polar oppressant à la lisière du huis clos voyeuriste barré, digérant subtilement le contexte de son époque tout en étant porté par une esthétique rétro-glam léchée et des dialogues savoureux, "Sale temps à l'hôtel El Royale" est un pur film pulp et jouissif comme on en voit que trop peu" ... ça donne envie et avec des images encore davantage.