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une vie de tto
16 janvier 2018

Les mots contre les maux

Les mots contre les maux

Ces homophones ne sont pas nouveaux et j'ai déjà eu l'occasion d'expliquer en quoi ils prennent un sens tout à fait particulier me concernant, tout avide que je suis de l'usage de la parole et des mots pour panser quelques maux.

Je me faisais la réflexion hier soir, en rentrant du dîner auquel j'étais convié et qui m'a permis de mettre fin à six années d'éloignement, du moins fût-il partiel. En mettant en perspective ce que j'avais finalisé dans la journée [déjà très occupée], cette conversation intensément riche et le message adressé à ce collègue qui a subi le départ d'un être cher au cours des fêtes de fin d'année, je me suis attaché à faire parler Zolimari qui en avait besoin. Certes, il était tard mais il n'est jamais trop tard pour bien faire et je l'ai laissé se déverser puisque nous ne sommes pas parvenus à le faire vendredi soir quand il est rentré fort tard d'une journée pénible. Son état ne permettait pas de s'assurer de la plateforme de dialogue suffisante pour procéder à cela.

Parce que c'est toujours le postulat de départ : il ne sert à rien de vouloir traiter les problèmes ou de s'ouvrir quand les circonstances ne le permettent pas, chacun en ressentant une frustration totalement contre-productive. Là, curieusement et à plusieurs moments de la journée, bien que cela ne paraisse pas forcément très évident, la magie des éléments conjugués a permis de trouver quelques mots pour assurer de mon soutien dans le départ du père de mon collègue, les mots étant en la circonstance toujours très inefficaces mais ils ont la qualité de rester et c'est toujours ainsi que je procède.

Curieusement aussi, au cours d'un déjeuner en tête-à-tête, quelques lignes de défense sont tombées pour traduire un peu du malaise qui est celui de celle qui me faisait face et dont j'avais deviné l'ampleur depuis plusieurs semaines.

Tout aussi concomitamment, j'ai mis un point final à cette lettre que je remettrai à celui que je veille depuis fin novembre et qui traverse une période délicate bien qu'il soit, à mon sens de médecin profane et de circonstance, sorti d'affaire désormais. Cette lettre sera probablement assez fondamentale pour la suite.

Enfin, nonobstant un retard dont je suis toujours confus, j'ai eu des explications de la part d'un garçon anéanti mais qui a essayé de faire bonne figure et dont l'épreuve actuelle m'attriste. Qu'il m'ait confié être heureux de nos retrouvailles comme du fait que mes paroles l'appaisent un peu dans l'océan tumultueux qu'il traverse, cela m'a fait plaisir.

Ajouté à la conversation que j'ai eue avec Zolimari en toute fin de soirée et qui était nécessaire parce qu'il a besoin, parfois, de m'écouter et que je joue pour lui le rôle de confident et d'épaule sur laquelle il aime s'appuyer, tous ces jalons d'hier ont eu pour trait commun les mots contre les maux. Nombreux sont ceux qui m'expliquent qu'il est facile et agréable de s'abandonner de la sorte avec moi ... j'avoue favoriser cela aussi parce que je pense être de bon conseil et disposer de la meilleure attitude qui soit en toutes circonstances : je ne juge jamais. Au gré du temps et des années qui passent, je ne suis plus surpris par grand chose mais je suis encore sidéré par quelques problématiques et comportements, c'est vrai. En m'écoutant hier soir dans ce restaurant, je me disais que j'étais définitivement dans le vrai en exigeant de celles et ceux qui se confient à moi de remiser très loin les armures, pirouettes et faux-semblants qu'ils ont l'habitude de manier comme pour se protéger. Oui, mes questions sont ciselées. Oui, mes analyses peuvent paraître froides et presque chirurgicales pour autant qu'elles soient fondées. Oui, les mots sont choisis et je laisse peu de part au hasard ni même à la spontanéité dans ce genre d'exercice parce que l'alignement des planètes qui permet de profiter d'un tel exercice est fugace.

Naturellement, les mots ne peuvent pas tout contre les maux. Zolimari me le dit souvent, c'est bien que les gens puissent compter sur toi et ce que tu fais pour eux dans le cadre d'un tel exercice [dont je ressors assez épuisé, il faut bien le dire]. Oui, j'adore cela et il m'arrive aussi de succomber à l'exercice miroir : c'est juste que je me demande si je ne suis pas pire quand je me déboutonne et que je déballe tout que quand j'écoute ...

Tto, qui écoute beaucoup

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