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une vie de tto
10 novembre 2013

#Movember 2013 : Le cancer de la prostate

Dr Love

A l'occasion du Movember 2013, le Docteur Love a décidé d'intervenir sur ma proposition ...  celle de voir cette fenêtre dominicale permettre la sensibilisation et le recueil de dons pour la santé masculine. Cette semaine, nous allons nous pencher sur le cancer de la prostate. Pourquoi ? Parce que c'est le cancer le plus répandu en France et pourtant, le pays est très nettement en retard concernant la sensibilisation, la connaissance et le soutien face à ce cancer. 40 000 nouveaux cas de cancer de la prostate sont détectés tous les ans, ce qui ... pour être clair veut dire que ce soir, la France comptera 100 nouveaux garçons malades. Toutes les heures, un homme meurt de ce cancer en France.
Alors Docteur Love ...

La prostate est une glande qui forme une partie du système de reproduction masculin. Elle est située immédiatement sous la vessie et à côté du côlon. Sa fonction première est de produire un fluide qui protège et enrichit le sperme. Chez les hommes les plus jeunes, la prostate est de la taille d’une noix. Elle a la forme d’une chambre à air car elle entoure la base de l’urètre, le tube qui transporte l’urine depuis la vessie jusqu’au pénis. Les nerfs qui contrôlent l’érection entourent la prostate

Le cancer de la prostate se déclare lorsque certaines cellules de la prostate se reproduisent plus rapidement que pour une prostate normale, formant ainsi une tumeur. Si un cancer de la prostate n’est pas traité, les cellules peuvent se propager en dehors de la prostate et envahir d’autres parties du corps, notamment les os et les ganglions lymphatiques, générant ainsi des tumeurs secondaires, des métastases. Dès que le cancer progresse au-delà de la prostate, le "traitement curatif" devient impossible. En revanche, avant, il est encore possible d’empêcher le développement de la maladie.

Le vrai problème c'est l’absence de symptômes extérieurs chez les hommes atteints de cette maladie, compte tenu du caractère interne de l'organe considéré. Toutefois, des facteurs de risque existent ...
Le cancer de la prostate touche uniquement les hommes car les femmes n’ont pas de glande prostatique, il touche les personnes les plus agées puisque le risque de cancer de la prostate augmente avec l'age. Le contexte génétique joue beaucoup puisqu'un homme ayant un père ou un frère qui a développé un cancer de la prostate avant l’âge de 60 ans a deux fois plus de chances de contracter la maladie. Les origines ethniques sont importantes aussi puisque satatistiquement les risques sont plus élevés chez les hommes de couleur noire originaires d’Afrique. Enfin, les mauvais régimes alimentaires et manque d’exercice physique sont aggravants.

Une fois qu’il s’est répandu dans et au-delà de la prostate, le cancer de la prostate se traduit par des troubles urinaires tels que le débit urinaire qui est lent et difficile à stopper, la difficulté pour commencer à uriner, la nécessité d’uriner plus fréquemment, le besoin d’uriner durant la nuit, l'urgence d'avoir à uriner, la présence de sang dans les urines ou le liquide séminal mais aussi la difficulté à avoir une érection ou encore une éjaculation douloureuse.

La meilleure façon de lutter, c'est le dépistage ! C'est le test APS ...comme Antigène Prostatique Spécifique. Il identifie la présence dans le sang d’une protéine produite spécifiquement par les cellules de la prostate, appelée Antigène Prostatique Spécifique. La présence d’un taux élevé d’APS ne signifie pas forcément qu’un cancer de la prostate s’est déclaré car il peut y avoir d’autres causes induisant un tel dosage anormal.

rectal

Il y a aussi le toucher rectal, effectué par un médecin, qui introduit son doigt dans l’anus muni d’un gant en latex, à l’endroit où il est possible de sentir partiellement la surface de la prostate. Certaines irrégularités telles qu’un gonflement, un durcissement de la prostate ou des ganglions, peuvent laisser présager le développement d’une tumeur ou d’autres problèmes. L’inconvénient de ce test est que le médecin ne peut examine qu’une partie de la prostate, ce qui signifie que certaines irrégularités peuvent être hors de portée.

En cas de doute, le médecin fera procéder à une biopsie. Les avis sont unanimes dans la communauté médicale concernant les bénéfices du test de dépistage du cancer de la prostate. Un test régulier permet d'envisager de traiter un éventuel cancer de la prostate de manière précoce et donc offrir plus d’options de traitement, et autant d’effets secondaires en moins.

Si l’on vient juste de diagnostiquer un cancer de la prostate à quelqu’un que vous connaissez, vous risquez de passer par différents stades émotionnels tels que le déni, la peur, la colère, l’anxiété et la dépression. Il y a de nombreuses possibilités de traitement et ressources qui peuvent vous aider, vous et votre famille, à traverser cette étape difficile et à retrouver une vie normale, en bonne santé.

Nombre de cancers de la prostate progressent lentement et ne nécessitent pas une intervention chirurgicale ou un traitement lourd. Une surveillance active, grâce à des contrôles réguliers, est une option de traitement courante pour les hommes dont le cancer est bénin.

Durant la surveillance active, tous les signes de développement du cancer de la prostate sont étudiés. Ces tumeurs peuvent être surveillées grâce à des biopsies APS tous les six mois tous les ans ou tous les deux ans, afin de s’assurer qu’elles n’évoluent pas. Si les symptômes sont de plus en plus visibles ou si les tests indiquent que le cancer progresse, un traitement est à envisager sérieusement.

L’approche chirurgicale du traitement du cancer de la prostate consiste en l’ablation de la glande prostatique. Des hommes au stade précoce de la maladie, avec un cancer confiné au niveau de la prostate, subiront une prostatectomie radicale – ablation totale de la glande prostatique, et les tissus alentours. Les avancées en matière de techniques chirurgicales permettent de limiter le séjour à l’hôpital à une à deux nuits en moyenne. D’autres protocoles chirurgicaux peuvent être appliqués sur des hommes à un stade avancé ou chronique de la maladie

La radiothérapie implique l’utilisation de différents types de rayons X (radiations) pour traiter le cancer.
La radiothérapie par faisceaux externes est la méthode traditionnelle d’irradiation. De courts faisceaux pulsés de rayons X, concentrés sur un point précis, sont envoyés de l’extérieur du corps en direction de la prostate, durant quelques minutes chaque jour. Le traitement dure cinq jours par semaine durant sept semaines.

La curiethérapie est un nouveau traitement au cours duquel la radiation est émise de l’intérieur de la prostate. La curiethérapie à faible dosage emploie des grains radioactifs qui sont placés en permanence dans la prostate pour tuer la tumeur. Le protocole est effectué sous anesthésie et nécessite un séjour à l’hôpital.

Les cellules du cancer de la prostate sont comme les autres organismes vivants, elles ont besoin de carburant pour grandir et pour survivre. La testostérone est l’hormone qui sert de carburant principal à la croissance des cellules cancéreuses de la prostate. C’est donc la cible principale des interventions thérapeutiques sur les hommes atteints de la maladie.

L’hormonothérapie, connue également sous le nom de thérapie par privation androgénique a pour but de stopper la libération de testostérone ou de l’empêcher d’agir sur les cellules prostatiques.

Bien que l’hormonothérapie soit particulièrement employée pour les hommes à un stade avancé de cancer, elle est également utilisée de plus en plus fréquemment avant, pendant ou après un traitement local.

La majorité des cellules tumorales du cancer de la prostate répondent à la diminution de la testostérone. Cependant certaines cellules grossissent indépendamment de la testostérone et ne sont pas éliminées avec l’hormonothérapie. Si ces cellules sont laissées sans surveillance, les hormonothérapies ont un effet de moins en moins efficace sur la croissance de la tumeur dans le temps.

Pour cette raison, l’hormonothérapie ne semble pas être la meilleure des stratégies pour lutter contre le cancer de la prostate, d’autant qu’elle ne guérit pas de la maladie. Elle véhicule également des toxicités indésirables. Néanmoins elle n’en demeure pas moins une étape importante dans la gestion de la maladie à un stade avancé. Elle fait partie du panel d’outils thérapeutiques utiles à un certain moment du combat contre le cancer de la prostate, qu’il soit chronique ou à un stade avancé.

Il est essentiel de comprendre qu’il est possible de traiter les deux principaux effets secondaires du traitement du cancer de la prostate – l’incontinence (fuite involontaire d’urine) et les troubles de l’érection (difficulté à avoir ou à maintenir une érection). La prostate est située juste en dessous de la vessie et est entourées des nerfs qui contrôlent l’érection. C’est pourquoi la chirurgie, la radiothérapie et les autres traitements provoquent cet effet secondaire, tout du moins temporairement. Si le problème ne se résout pas, il y a désormais de nombreux traitements médicaux et chirurgicaux qui permettent de soigner l’incontinence et les troubles de l’érection.

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