Plus fort qu'un site de paris sur le prochain Eurovision, plus improbable qu'un délire d'adolescents boutonneux qui supputent sur le gagnant de la Star Academy [oui, il y a des gens qui s'intéressent encore à ça] ... plus évident qu'une bûche posée sur une table de repas de Noël, voici venir la série de billets d'anticipation qui fait passer Ray Bradbury et Stephen King pour de gentils esprits pas très éclairés parce qu'en matière d'anticipation, tu vas voir comment tu vas prendre cher ! Et comme d'habitude, la mère Tessier [Germaine de son vrai prénom] va nous accompagner forcément.

Et on commence aujourd'hui avec ... 2024 dans le monde !

Que nous réserve cette belle année ? Une belle année où plus de 2,5 milliards d'être humains sont appelés aux urnes pour décider si on se rapproche un peu plus de l'apocalypse ou si on commence un peu à se détendre du slip. Bah justement, accroche Ginette, ça va secouer.

Oui, ça va voter furieusement mais, évidemment, tu n'avais pas ambitionné que lesdites consultations électorales puissent être démocratiques ou libres. Au programme, on a la Finlande fin janvier et Taïwan mi-janvier, le Mali, le Salvador, l'Azerbaidjan et le Sénégal en février [n'oublie pas les législatives au Pakistan] en février, la Russie le 17 mars et les législatives le même mois au Portugal, la Slovaquie en avril avec des élections législatives en Corée du Sud, en mai le Panama, l'Inde et l'Afrique du Sud, en juin le Mexique, la Belgique et le parlement européen, le Rwanda en juillet, les Etats-Unis en novembre, et l'Algérie en décembre. Rien que ça ... sans trop de suspense, je reviens du futur pour te dire que Vladimir Poutine a été évidemment réélu et qu'il en est profité pour célébrer sa victoire si inattendue [voir plus tard]. En Europe, l'extrême-droite progresse au point qu'elle arrive au pouvoir en Finlande, perce au Portugal et l'Azerbaidjan bascule définitivement dans un régime totalitaire à tendance belliqueuse. En Inde, Narendra Modī raffle tout et annonce qu'il entend gérer le probkème séculaire avec le Pakistan. Ca tombe bien, les faucons sont devenus majoritaires à la suite des législatives dans le pays aussi ...
En Corée du Sud, l'attaque perpétrée par la Corée du Nord sème la pagaille dans une région où déjà le résultat de l'élection taïwanaise a profondément mis les chinois en colère. D'ailleurs, il ne leur en fallait pas davantage pour procéder au blocus de l'île comme pour aboutir à une solution de la question. Du coup, les américains s'en mêlent et ça sent bon la troisième guerre mondiale puisque Poutine décide à ce moment là de retenter une invasion par le nord de l'Ukraine. Cette fois, les armes nucléaires sont de sortie. Devant un tel bazar, les Etats-Unis sont rongés par une campagne où Trump n'en finit plus de destabiliser les institutions. De nouvelles révélations sur son comportement délictueux achèvent de lui permettre de se présenter.

Du coup, comme ça craque de partout et que l'accès de fièvre est général, l'Europe essaye de maintenir le cap mais le nouveau parlement européen donne aux extrêmes un résultat inespéré qui bloque le fonctionnement des institutions. Face à cela, en France, après de nouveaux heurts au Parlement, le Président de la République n'a plus d'autre choix que de dissoudre. La Rassemblement National remporte le scrutin en septembre sans majorité absolue et décide de ne pas exercer le pouvoir comme cela lui est pourtant proposé. Le pays s'enfonce dans des grêves à répétition où les violences s'accumulent et le chef d'état major des armées déclare être à la disposition de la République pour sauver ses intérêts.

En Isarël, la situation se complique semaine après semaine, jusqu'à l'assassinat de plusieurs ministres dont le premier d'entre eux. Le choc est si important que l'armée tente un coup d'état qui échoue mais déclenche un conflit au nord avec le Liban et au sud avec l'Egypte qui accuse l'état hébreux de ne plus tenir la frontière de sorte que de trop nombreux réfugiés palestiniens la passent. Pour sa part, la Turquie lance une offensive contre l'Arménie et certaines possessions grecques, ce qui provoque la sortie de la Turquie de l'OTAN. Poutine déclare alors accueillir la Turquie au sein d'une alliance militaire.

Réjouissant non ? Et attends, je ne t'ai pas parlé du Yémen, de la Mer Rouge et de l'invasion du Vénézuela en Guyane. Pour sa part, le nouveau Président argentin décide de jouer la revanche des Mallouines, plus de quarante ans après la défaite.

Mais tout cela ne serait pas complet si je n'ajoutais pas un autre chapitre ...

[A suivre ...]