A la faveur d'une discussion avec un lecteur fidèle de mes écrits, nous en sommes venus à parler de tout un tas de choses et notamment d'activités ressortant de rencontres éphémères et néanmoins sexuelles [c'est quand même plus joli de parler de cela ainsi que de dire "Plan Q"].

Glausant sur la pratique qui, finalement, n'évolue pas sauf peut-être dans les moyens déployés à cette fin, nous devisions et ... à ce moment là, je me suis souvenu d'une tentative lointaine.

Il n'est un secret pour personne que j'ai commis d'autres blogs.
UNE FOIS PAR MOI est parfaitement connu et continue.

UNE VIE DE TTO est ma contribution star par laquelle tu me connais davantage, par laquelle je m'épanche régulièrement, je te provoque, je m'amuse aussi, je dis ce que je pense ...

Il y a eu aussi un blog pornographique par lequel j'ai testé pendant une petite année le pouvoir dopant du sexe sur les audiences. En quelques jours moyennant un peu de publicité bien ciblée, j'ai fait décoller des chiffres hallucinant en sorte que le pari était rempli très rapidement. Sauf que l'exercice de montrer des sexes, de diffuser des dépêches coquines ou parler de luxure dans tous les sens du terme m'a un peu lassé rapidement ... et surtout, j'ai eu l'impression de tourner en rond très rapidement nonobstant l'effort créatif que je voulais imprimer à cet égard. Parfois, je retourne voir ce que je faisais, je trouve cela encore sympa même si je me souviens que le rythme de publication imprimé était conséquent et donc très chronophage. Quant à l'adresse de ce blog, difficile de te la donner puisque tu sais bien que je m'y refuse obstinément. Seul quelqu'un qui serait malin comme un singe pourrait y parvenir [parce que oui, on peut y parvenir ... il faut juste être un peu rusé].

Et puis ... et c'est à cela que je voulais en arriver, il y eut aussi un autre blog. Un blog très personnel ... Trop peut-être à mon goût, moi qui aime le secret et les masques avec lesquels je joue consciencieusement. Pas assez pour ceux qui aiment que je me déboutonne. En discutant avec ce lecteur fidèle, je me suis pris au jeu de retrouver ce blog enfoui sous une plateforme assez connue. En quelques clics, je suis parvenu à retrouver l'adresse ...

Je me suis souvenu qu'en l'abandonnant, j'avais fait un gros ménage pour ne laisser que quatre/cinq billets. J'avais effacé certaines choses parce que j'avais pris le coup, dans ce blog là, de parler de moi sans détours, sans fioritures, sans figures rhétoriques ... avec un langage aussi cru que les situations décrites l'étaient. C'était un exercice de journal intime dans toute l'acception que l'expression peut permettre de l'envisager. Oui, j'avais pris le parti de parler de moi dans ces rencontres particulières et souvent uniques. Le ménage avait été fait parce que je ne voulais pas laisser de traces d'ébats avec tel blogueur connu, tel lecteur identifiable sur la durée, telle personne avec laquelle la vie avait dispersé un éloignement devenu nécessaire. le bestiaire de mes ébats avait été inventorié et toiletté. Pourtant, j'ai pu remarqué que j'avais laissé quelques billets. Jamais d'illustration, rien que des mots pour raconter cette période de serial fucker, de surconsommation de chair, ces expériences initiatiques ... comme un témoignage pour personne d'autre que moi. C'est bien là le propre du journal intime.

Cela m'a fait presque rire de relire ce billet au cours duquel j'ai expliqué méthodiquement et presque chirurgicalement la façon dont ma première fois avec un mec s'est déroulée. "C'est vraiment ta première fois ?" m'a demandé mon lecteur fidèle. J'ai confirmé que oui et en relisant les lignes de cet épisode, je me suis projeté dans ces souvenirs, cette soirée d'hiver où j'étais venu me réchauffer dans la couche de ce garçon. En me relisant, j'ai été frappé de constater que je sais finalement écrire de façon totalement différente selon les circonstances et le lieu. Selon l'impression que j'ai envie de donner aussi. J'ai cette chance de bien maîtriser la langue et le style, en sorte qu'il m'est aisé d'en faire presque ce que je veux.
A présent, j'ai envie de relire les écrits supprimés, ces traces laissées ailleurs, sur un disque dur contenant un historique parfois plus imagé illustrant ces rencontres furtives. Je t'avoue ignorer un peu où j'ai enfoui tout cela ...

Oui, ce n'est pas feindre que de le dire. L'arrivée de Zolimari dans ma vie a balayé beaucoup de choses, ces anciens désirs faisant désordre également.

Archéo-Tto