Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
une vie de tto
20 novembre 2012

Le rejet

Aujourd'hui, j'avais l'ambition de te parler de plein de choses ... Te parler des piétons qui sont des cons, des écolos qui n'ont pas compris qu'ils ne représentaient pas grand chose, de l'UMP qui perd tellement de crédibilité à faire en pire ce que les autres savent bien faire [sans que cela ne dispense Copé de tout critiquer avec des réflexes pavloviens presque psychiatriques] ... Que d'ambition ... et puis finalement non, rien de tout cela parce que, comme mon billet d'hier a certainement pu te le laisser envisager, ça ne va pas fort. Il parait que je suis excessif, que je suis impatient, qu'il faut que je communique davantage ... je pense que je suis surtout blessé. Je m'en remettrai [du moins, je l'espère sinon ce sera encore plus grave que je ne l'envisage ce matin].

Pourtant, au cours de l'explication ayant eu lieu hier soir, j'ai compris quelque chose que je n'avais jamais verbalisé comme cela.
Je suis terrorisé par une chose : le rejet.

La gorge serrée plus que d'habitude, les yeux plus rouges que d'ordinaire, les doigts plus crispés les uns sur les autres qu'à l'accoutumée, voila ce que j'ai compris et voila ce que j'ai identifié : je ne supporte pas le rejet. Comble du narcissime proablement, égocentrisme exacerbé peut-être, n'empêche que lorsque j'ai prononcé ces mots, j'ai pris la mesure d'une évidence. J'ai souvent été rejeté et je l'ai toujours mal vécu. Certains parviennent à prendre ce fameux recul dont je manque tant face à cela, d'autres bataillent comme des diables : moi, je m'effondre, j'implose parce que l'on me rejette.
Pas le temps de me parler, pas envie de moi, pas d'attention à ce que je dis ... toute forme de rejet est finalement un poignard dont je ne sais pas gérer la lame.

Cela remonte probablement loin ... quand mes parents ont mal géré le fait que mon frère était malade petit et que j'ai été mis sur la touche, quand on m'a laissé tomber pour vivre d'autres choses sans moi, quand j'ai compris que je n'étais pas le centre du monde pour celui pour lequel je pensais l'être et qui l'était, quand on m'a stigmatisé à raison de la couleur de mes cheveux, quand dernièrement on m'a mis en cause en mettant en doute mes capacités professionnelles et mon intégrité morale ... Oui, le rejet est probablement ce que je sais le moins surmonter, ce qui m'abime le plus sans que je ne parvienne à refaire surface.
C'est probablement la raison pour laquelle j'ai tant besoin de plaire, de faire le joli coeur, d'être tant et trop là pour tous comme s'il fallait que je sois indispensable alors qu'objectivement je ne le suis pas. Me rejeter, c'est me nier, me rayer, m'obliger à me retirer.

J'aurais préféré te parler d'autre chose mais voila ... le coeur n'y est pas, la tête non plus et, en urgence, je vais filer voir mon ostéo ce matin qui va encore me dire que je suis dans un état lamentable. Oui, je suis fragile ... et vulnérable.

Tto, toujours sur un siège rejetable

Publicité
Publicité
Commentaires
G
Aïe (bis) :(<br /> <br /> <br /> <br /> Je te fais un bisou.
Répondre
N
En jardinage c'est ce qu'il y a de mieux, c'est tout plein de nouveaux départs!!:)
Répondre
J
Une dure analyse Tto, c'est très courageux et lucide, une fois posée, ça déblaie un peu le chemin, allez il faut arriver à passer par dessus! <br /> <br /> bises
Répondre
C
Je t'embrasse.
Répondre
P
Je ne sais quoi te dire pour te réconforter mais je trouve que je lis ici presque pour la première fois le véritable Tto, sans masque, sans fard et ce véritable toi me touche particulièrement. Je te serre dans mes bras...virtuellement certes...mais avec le coeur.
Répondre
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité