Qu'on le sache : tout peut arriver et de n'importe où, mais pas avec n'importe qui
We only said good-bye with words
I died a hundred times
You go back to her
And I go back to black
Amy Winehouse - Back to black - 2006
Pour quelques dernières images tellement impressionnantes, la prestation de 2008 aux Grammy Awards est, de loin, la meilleure façon de finir cet hommage.
Normalement, jeudi soir dernier, j'étais censé aller voir Voca People à Bobino. Avec Zolimari, on a eu du mal à se décider pour y aller ... On a eu du mal à trouver de bonnes places ... On a eu du mal à trouver les deux personnes qui nous accompagneraient ... On a eu du mal à retrouver les places [dans le bordel ambiant]... M'enfin, c'était bon ... j'étais même presque à l'heure pour accueillir ma belle-maman qui venait me retrouver chez moi pour je l'accompagne ... Normalement, jeudi soir, on était censés aller voir Voca People.
Normalement ... sauf que ... la soirée ne s'est pas déroulée tout à fait comme prévu ...
Je récupère ma belle-maman à 18h04 [on avait rendez-vous à 18h]alors qu'elle était totalement perdue ... Nous arrivons à la Zonzon, une pause technique, un verre pour se remettre de ces émotions, je me change et troque mon sublime costume pour un jean et un look boboïsant adapté au quartier dans lequel nous étions attendus. On discute comme deux commères et on se met en route ... Zolimari, qui revenait de Lyon par le TGV, était censé être arrivé à 18h mais depuis son arrivée théorique, impossible de le joindre. Qu'à cela ne tienne, on fonce dans la Totomobile et nous voici partis dans Paris. J'évite soigneusement le périph' qui est rouge comme un breton qui sortirait de table et nous nous acheminons tranquillement vers Montparnasse où je pense que nous n'aurons pas spécialement de problème pour stationner [j'ai des cachettes secretes dans le coin ...]. Arrivant Place de Catalogne, mon merveilleux téléphone sonne et c'est enfin Zolimari ... Comme je suis au volant, je le passe à sa mère et là, d'un coup ... ça va moins bien.
Pour te résumer les choses avec délicatesse [on ne sait jamais, tu peux aussi manger en me lisant], il est par terre dans la rue, entrain de se tordre de douleurs, vomissant tout ce qui est possible. Avec une voix de souffreteux, il m'implore de venir le chercher parce qu'il en est presque à l'extrême onction. Ni une ni deux, comme je suis aussi un mari amoureux, je bifurque en envisageant à une vitesse qui rendrait jaloux tous les GPS de France et de Navarre l'itinéraire qui nous permettra de rejoindre assez rapidement la Gare de Lyon ... un jeudi soir ... à 19h15. Autant te le dire, j'ai prévenu ma passagère qu'on allait y aller plus sportivement de façon à aller sauver son pauvre fils ...
En une poignée de minutes, nous y sommes arrivés et là, on a retrouvé un Zolimari transparent voire jaune, plus proche du réfugié tzigane ayant voyagé dans le train d'aterrissage d'un avion . Une tête ... qui aurait presque justifié que je le prenne en photo pour lui montrer à quel point il était en pleine naufrage. On a récupéré l'épave, je lui ai donné tout de suite un sac [qui fut bien nécessaire, à trois reprises] et nous sommes rentrés prestement pour aller coucher le grand malade qui rendait ses tripes.
Forcément, j'ai un peu laissé sa maman le rassurer un peu tandis que je me suis occupé de trouver un médecin ... Et qui c'est qui gagne le droit de se taper SOS MEDECINS encore une fois ? C'est moiiiiiiiii ... Je vais clairement leur demander une carte de fidélité !!!
Bon, Zolimari n'a pas refait de malaise vagal, il a tremblé comme une feuille dans le lit, a commencé à délirer un peu et hop ... le médecin est arrivé moins de trente minutes après mon appel. Moi, je me suis préparé à retourner à la pharmacie des Champs- Elysées pour aller chercher les médicaments qui permettraient d'assurer sa survie. Sauf que non !!!! Le médecin a trouvé dans le stock de pilules dont nous étions les récipiendaires suffisamment pour calmer le patient et attendre l'ouverture d'une pharmacie plus proche le lendemain matin ...
Il a passé une nuit moins pire que celle qu'il redoutait, n'a pas été bosser le lendemain [c'est dingue quand même de faire une comédie pareille pour être en wikende avant moi] et moi j'ai à peu près tout géré, comme d'hab !
Moi, je suis content parce que j'ai enfin pu longuement parler avec ma belle-maman [on en reparlera certainement].
Zolimari va mieux, est révulsé parce qu'il n'a pas maigri et m'a accordé un point : il est quand même super fragile alors que moi je ne suis jamais malade. Bah ouais ... On est un super héros ou on ne l'est pas, hi hi hi !!!
Tto, auxiliaire de vie [plusieurs orthographes possible finalement]