Oh la la ... le sujet du billet du jour vient de loin, de très loin ... de très très très loin [limite, si c'était Florent Pagny qui me l'avait apporté que cela n'aurait pas été étonnant ... mais bon, si Florent Pagny pouvait rester très loin je ne m'en plaindrais pas non plus].

Laisse-moi donc t'expliquer ... Hier, après 5h30 de magasins où zolimari et moi avons essayé à peu près tout ce qui se fait en canapés en ce moment pour conclure irrémédiablement devant les yeux d'un vendeur dépité "Hummm, nan ... ça ne nous plaît pas, vraiment pas", nous nous acheminions vers chez Pôpa et Môman [pour dire bonjour et surtout boire un coup] quand j'apprends que zolimari a eu droit à une caresse de la joue par Michel Drucker [le vrai] qui lui a dit, lorsqu'il était tout tout petit "Ça va mon p'tit bonhomme ... Et les chiens, tu aimes les chiens ?" ... Euh non, le truc sur les chiens, il ne lui a pas dit [je préfère dire maintenant, sinon je vais recevoir un mail de Michel Drucker dans trois ans qui me dira qu'il ne se souvient pas de tout ça et que j'ai trop exagéré et tout ça et tout ça ...]. Comme à chaque fois, je réponds que ... Michel Drucker ... Ah !!! Quand moi, Tto, j'étais petit, qu'est ce que je voulais faire comme métier plus tard ? Je voulais faire Michel Drucker ! [oui je sais, mais que veux-tu, c'est comme ça ... Y en a qui veulent être pompier, d'autres se les faire, moi pas ... je voulais faire Michel Drucker comme métier ... mets ça sur la liste de mes confessions]. S'en suit une passionnante discussion sur l'inévitable rendez-vous du samedi soir [non, pas celui du premier samedi du mois sur une autre chaîne, j'étais trop jeune] qu'était Champs-Elysées ... et là dessus, perdu dans mes souvenirs, je me remémore deux Champs-Elysées : celui avec Thierry Le Luron [... je ne vais pas tout te confier, mais à propos de Thierry Le Luron, j'en aurais des plein de choses à te dire ... une prochaine fois] et celui avec Dalida.

Et là ...
- Ah bah ... forcément !
- Bah quoi ?
- Tto, t'étais déjà complètement pédé petit !!!
- M'enfin ... j'vois pas le rapport !
- Da - li - da ! Quand t'aime Dalida, t'es pédé !
- Mais pas du tout ! N'importe quoi : c'est pas parce que tu aimes Dalida que tu es une tapette !
- Arrêêêêêête ...
- Y a des mecs qui sont pas homos et qui aiment Dalida !
- Ah ouais ? T'en connais beaucoup ?
- Mais euh ... parfaitement [inutile de te dire que je rame depuis pour trouver un bon exemple ...]
- Qui ça ?
- Bah Michel Drucker puisqu'il l'avait invitée
- Ah ouais ... bien sur ... sauf que Michel Drucker il aime tout le monde !!!! Ca marche pas ! Déjà tout petit, t'étais pédé !

Outre le résurgence du fabuleux débat sur le fait de savoir si on devient pédé ou que l'on nait pédé [ce qui n'est pas mon sujet du jour], je me suis dit qu'il fallait ce matin que l'on tire l'affaire au clair [ce d'autant que la veille, nous sommes passés fortuitement devant le domicile de Dalida, rue d'Orchampt ... mais je suis d'accord, ça n'a rien à voir].

Alors oui ... j'ai plus souvent croisé des garçons qui aimaient et aiment toujours Dalida et qui préféraient davantage lutiner un garçon à la virilité affirmée plutôt qu'une fille affriolante. Je ne nie pas que toute bonne soirée de garçons sensibles doit immanquablement être ponctuée d'un "Laissez-moi danser", "Comme le disait Mistinguett" ou un "Gigi l'amoroso". Mais alors que j'ai lu le très intéressant billet de David Madore [ici] grâce à Matoo qui en parlait ici, je me suis dit que voila bien un truc qui colle à la peau. Dalida = public masculin tapétisant.

Je reconnais que la virilité de son frère [ce cher Orlando] ne plaide pas vraiment pour infirmer le cliché, le poncif que dis-je le raccourci [n'y vois aucun message caché hein !]. Mais tout de même ...
Moi, je ne suis pas d'accord. Dalida, j'ai toujours aimé et pas parce que j'étais hétéro, homo ou je ne sais quoi d'autre. J'ai toujours aimé parce que j'ai d'abord été subjugué par l'extraordinaire féminité de la chanteuse qui brillait de mille paillettes dans des robes hallucinantes mettant en valeur ses formes si voluptueuses. Ses grandes mains qui passaient sur son cou, allaient s'encanailler avec ses mèches rousses et abondantes. Ah oui ... les cheveux de Dalida ... Je pense que c'est elle qui m'a donné le goût chez une femme des cheveux longs [et c'est certainement pour cela que tout coupage de cheveux chez une fille que j'apprécie est toujours déchirant parce que je trouve que les cheveux longs chez une femme donnent tout de suite quelque chose d'envoûtant ... sans compter les sensations qu'une telle chevelure procure sur la peau] ... Bon bref, tu l'as compris [et au grand désespoir de ma Môman], j'étais totalement hypnotisé par Dalida quand j'étais petit.

Et alors ? Cela devait donc forcément me conduire à ne préférer que les boxers bien remplis plutôt que les porte-jarretelles ? Bah non ... je ne vois pas le lien même si je reconnais le poids de la statistique.
Mais alors ... j'en ai des kilos comme ça ... Et Mylène Farmer ? Et Dave ? Et Hervé Vilard ? Nan parce que bon ... A part lui-même, tout le monde est bien d'accord pour dire qu'en matière d'Hervé Vilard, y a Capri qui est fini mais y a aussi les filles ! Je parle de Sheila ?
Bon heureusement, on peut continuer à écouter sans problème ni cliché Eartha Kitt, les Scissor Sisters, Lady Gaga et autres Kylie Minogue. C'est rassurant ...

Ah la la ... je ne sais pas si j'étais pédé petit, je n'en sais rien et je m'en fiche pas mal. Je sais juste que ce soir de mai 1987, j'étais bien triste lorsqu'elle a mis fin à ses jours. Je sais enfin que, pour moi, l'une de mes chansons préférées demeure et reste celle-là ...

Tto, Gars Aimant Yolanda