N'imagine même pas que je te parle de ces conneries que sont les vendredis 13 et la journée de la gentillesse ... Ah bah non ! Faut pas déconner quand même ... Je trouve que, cette fois, le vendredi 13 ça va ... on n'en entend pas trop parler donc ça va. Et puis la journée de la gentillesse ... non mais je rêve ! Plus fort que la journée mondiale de la secrétaire, on atteint le degré zéro de l'inutile. Et c'est pour quand la journée internationale de lutte contre les trucs pas biens ? Et de toute façon, j'suis pas payé pour être gentil !

Hier soir, un peu flagada après 14h de boulot non-stop [euh sauf 13 minutes pour arracher un sandwich au Monop'], je me suis mis à écouter de la musique et forcément, c'était pas de la zizic gaie et entrainante mais plutôt un brin gay et trainante.
Hier soir, en boucle, Dalida m'a parlé des hommes de sa vie ...

Au travers de sa voix et ce qu'elle raconte dans sa chanson, comme à chaque fois, des échos se font et je suis touché. Touché par ce que j'éprouve en écoutant l'émotion, en entendant les fils de vie qui émanent. "Les hommes de ma vie" est finalement une chanson qui sied à tant de monde, moi compris. Les ritournelles un peu datées que l'on pourra lui reprocher me font capituler tellement je me fous de savoir si c'est top tendance ou pas ... J'ai toujours aimé Dalida [ma mère, désarmée, pourrait en témoigner] pour sa féminité écrasante, sa fragilité chavirante, son élégance sublime. Je ne suis pas entrain de t'expliquer autre chose que, lorsque j'étais petit, j'étais amoureux et je me souviens de ce dimanche soir de mai 1987 où j'ai collé mes oreilles à Europe 1 toute la soirée où on venait de lui rendre hommage après avoir annoncé son décès. Je me souviens avoir été inconsollable sans avoir versé la moindre larme.

Que j'écoute cela hier ne procède pas du hasard non plus [bah oui, je suis un garçon un peu réfléchi ... voire qui réfléchit un peu trop]. Il y a pile un an, j'écoutais cette chanson mais là je pleurais toutes les larmes de mon corps. Il y a un an, j'avais entendu au téléphone ces paroles définitives "Vaut mieux qu'on arrête. Tu n'es pas heureux moi non plus. Je ne veux plus être responsable de ça." Alors, je m'étais écroulé à l'instar de mon poids sur la balance. Celles et ceux qui m'avaient croisé n'avaient pu faire autrement que de composer avec une épouvantable impuissance. Et puis, plein de choses sont arrivées au point qu'hier soir, j'ai fermé les yeux en repensant à la chanson de Dalida et c'est alors que j'ai entendu se glisser tout doucment dans mon oreille gauche quelques mots sussurés ... "Je t'aime tellement"

Tto, tellement