D'accord, la France est qualifiée pour la finale de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 (oui, il faut dire tout ça, c'est un problème de marque et de droits).
Bien sur, à se souvenir des premiers matchs de cette équipe et compte tenu des difficultés rencontrées pour se qualifier ... c'est inespéré !
Évidemment, les journalistes donneurs de leçons et prétencieux en prennent pour leur grade (comme en 1998 du reste) et, sans vergogne, n'hésitent plus à jouer de la mandoline patriotico-sportive à tendance laudative à l'endroit du sélectionneur qu'ils agonisaient de sottises il y a peu.

Pour tout ça, je suis d'accord. Mais bon, je maintiens ce que je disais hier soir : ce qu'il y a de plus con et de plus détestable dans le foot, ce sont les cerveaux supporters !
Hier soir et jusque dans la nuit, certains épileptiques n'avaient rien trouvé de mieux que de se soulager sur leur klaxon. D'autres beuglaient dans les rues pour affirmer, de manière démonstrative et forcée, leur joie soudaine.
En rentrant du kravail, certains dans leurs voitures agitaient des drapeaux français (pas de soucis) mais aussi paralysaient la circulation parce qu'ils voulaient danser devant tout le monde (!!).
Je passe sur les meugleries du genre "On est en finale" qui témoignaient bien plus d'un état éthylique que d'une réelle ferveur.
Je ne veux même pas avoir à évoquer les leçons de communion nationale que nous allons entendre jusqu'à dimanche avec ce poncif pénible qui veut qu'il n'y ait plus que le foot qui soit capable de rassembler les français.

Je n'empêche pas les gens de savourer une victoire sportive ... mais rappelons que nous n'avons pas gagné la guerre, ni même découvert une nouvelle civilisation : nous avons seulement gagné, dans le cadre d'un tournoi organisé, une rencontre de 90 minutes qui consiste à se disputer la possession d'un ballon rond entre deux équipes de 11 joueurs chacune qui s'interdisent, sauf pour les gardiens de but, de jouer avec les mains !
Tout ceci est excessif, fleure l'exutoire et est bien dérisoire ... surtout lorsque l'on rapporte tout cela à la versatilité de ces mêmes supporters, à l'hypocrisie mercantile de ce qui n'est définitvement plus un sport mais un spectacle qui serait abusivement, aux dires de certains, un enjeu national ! Ben voyons ...