« Ca manque de filles à poil dans cette voiture »
Lecteur, toi qui manie si bien les pince-monseigneurs, la citation que tu viens de lire … aussi grasse et improbable qu’elle puisse t’apparaître … oui, je l’ai bien entendue mardi soir dans la voiture de mon Pôpa lorsqu’il nous [mon fangin et moi] a acheminé dans ce bagne intolérable qui allait être notre chemin de croix pendant trois journées de labeur intensif et éreintant [au sens propre comme au figuré … ouch, aïe, si si, je peux te le dire … d’ailleurs, pour un petit massage, c’est quand tu veux]. Le ton a été donc donné par mon frère et, alors que nous sommes partis en retard de ma faute [ben oui … j’fais aussi ma diva de temps en temps] … nous voilà arrivés en terre Ensignéroise vers 23h30 alors que mon père a tenté le record du monde de doublage sur autoroute [comprends lecteur … que nous n’avons pas doublé tout le monde à la faveur d’une vitesse excessive de notre véhicule … que nenni ! Il a osé nous faire doubler PAR tout le monde … même un Berlingo y est parvenu … là, moi je dis, c’est du vice qui confine au complot ourdi de toutes pièces]. Le voyage fut donc long, sans musique [euh oui, le radio-cd de mon Pôpa n’est en fait plus qu’un banal et affligeant radio tout court !], mais pas silencieux … Je t’explique … J’ai un frère : bon, ça … si tu ne l’a pas encore compris, c’est que tu viens juste d’arriver par ici [auquel cas, moi je dis bonjour et bienvenue] ou que tu es d’une attention presque vexante alors que je me casse les doigts à t’écrire tout plein de trucs sur ma vie ô combien passionnante et décoiffante d’intrépidité surréaliste [oui, une épopée en somme]. Même si cela n’est pas la question, il y a là un impair au sujet duquel il convient d’étudier la faisabilité de la mise en place d’actions correctives à bref délai. Mon frère donc, te disais-je avant de m’interrompre moi-même comme on me le dit dans l’oreillette … ah la la, bah quand il est forme, ça dépote à donf, et mardi soir dernier, il était TRES en forme ! Les vannes et bons mots ont plu comme les missiles américains sur Bagdad en 1991 …. Un déluge. Bon alors, quand le déluge dure 1 à 2 heures, pas très inenvisageable de faire face mais … au bout de 3 heures 30, le craquage est proche et le carnage, préoccupant ! A chaque mot, une chanson. A chaque parole, un vieux gimmick sorti du derrière du grenier de l’oubli de notre enfance commune … bonjour la résilience. On a eu le droit à tout, même au doux son de la voix de mon frangibus lorsqu’il s’est piqué d’écouter de la musique en bognole et qu’il n’a pas arrêté de chanter en même temps … enfin chanter … au sens de la Star Academy [youhou … c’est bon pour mes statistiques ça !!]. Un vrai cauchemar … à l’aube [oui même si c’était le soir … mais on a du style ou on n’en a pas … c’est la tto’s touch] du début des hostilités … du lendemain ! Tto, covoiturageophobe