Parce que je restais sous le charme des deux premiers épisodes de la saga [dont on annonce encore deux opus ... euh ah bon ?], je me faisais une fête de suivre les nouvelles aventures de l'ogre vert [pas le géant qui s'esclaffe en bouffant du maïs ... celui qui vit dans les marais] promises depuis quelques temps et au sujet desquelles nos grands amis d'outre-atlantique pleuraient déjà de rire à la simple idée d'aller s'enfermer dans une salle pour suivre les nouvelles aventures de Shrek.

Ainsi donc, Shrek le troisième est arrivé, Shrek le troisième j'ai vu, Shrek le troisième est le sujet de ce billet [ouais, en introduction, j'ai déjà fait mieux mais bon ... vous ne venez pas ici pour lire du Stendhal ou encore du Marc Lévy !].

D'abord, les studios Dreamworks ont incontestablement un savoir-faire qui le dispute aux studios Pixar ... L'animation est fluide, impeccable, recherchée et tout est fait pour donner un sérieux coup de vieux aux derniers Disney [hors Pixar ... genre "Tarzan" ou "Hercule"] tant on se laisse prendre par la magie des images qui filent à ma vitese d'une Jaguar qui aurait décidé d'en terminer avec les 24 heures du Mans. Au rang des contes de fées, vous me direz que pour l'instant tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ... même celui de Shrek. Aïe ! Jeune impudent ... que nenni te dirais-je dès à présent ... Point de flagornerie ni autre optimisme extravagant ... tout n'est pas aussi rose que ça au royaume de Fort Fort Lointain [ouais, le Far Far Away est quand même plus sympa ...].

Bon alors, qu'est ce qui va pas ? Ben, y en a des choses à dire les Shrekies ... D'abord, et c'est inévitable en arrivant au troisème épisode, on commence à s'habituer un peu à beaucoup de choses. L'humour grinçant et décalé n'est plus aussi frais et vert que dans les deux premiers. Le scénario est à la limite de l'indigent. Les gags se répètent un peu et à force de clins d'yeux aux épisodes précédents, on en vient à se dire qu'on tourne un peu en rond. C'est un peu ça qui dérange au bout d'un moment ... Shrek ne se renouvelle pas, il s'enlise dans le marais de ses habitudes et de ses gagas convenus et attendus en plus. C'est même à se demander si la cible de spectateurs n'a pas varié pour passer des jeunes adultes à l'humour décapant aux pré-ados voire aux nenfants tout court ! Hors quelques gags, tout est (trop ?) accessible à un enfant de 5 à 10 ans.

Reste que l'on passe un bon moment, que l'on rit toujours aux yeux de cocker du Chat Potté, que certaines répliques font mouche ... le tout dans un ensemble malgré tout assez convenu ce qui en altère le plaisir, la saveur et donc .. le goût.

Tto, un peu vert

L'HISTOIRE : L'ogre Shrek n'avait pas quitté son marécage pestilentiel et épousé sa chère Fiona pour devenir roi. C'est pourtant ce qui risque de lui arriver après que son beau-père Harold clabote soudain sans crier gare. S'il n'arrive pas à dénicher illico un roi avec l'aide de ses fidèles compagnons, l'Âne et le Chat Potté, Shrek deviendra le prochain souverain du Royaume Fort Fort Lointain. Bonjour les ennuis !
À moins qu'Artie, le cousin loser de Fiona, ne se laisse convaincre de monter sur le trône à sa place. Mais ce paumé a-t-il vraiment l'étoffe d'un roi ?