En cette période bambouesque, pouvais-je passer sur un tel épisode de ma vie sescuelle ? Ben non, évidemment ... La chair est faible et moi avec vous tout autant ...

La fac, cet univers cosmopolite et foisonnant de rencontres toutes plus étrangères et insolites les unes que les autres. J'étais en première année ... 18 ans, toutes mes dents, l'assurance de ma jeunesse insolente [et vous me rajouterez tout ce qui va avec]. Une fois l'hiver passé et avec lui les partiels redoutablement mauvais, chacun avait compris que l'ambiance "Camp de vacances" que la fac donnait l'impression de proposer n'était qu'un leur cruel et impitoyable : les illusions perdues se sacrifiaient les unes les autres sur l'autel de la rigueur du barème des épreuves de moitié d'année. Bref, courant mars, l'ambiance est morose. Certains se demandent bien comment ils vont trouver la motivation minimale pour continuer à prendre quelques notes, d'autres envisagent le pire pour l'année prochaine [une école de commerce, un piston pour aller vendre des téléphones portables, une brillante carrière en sociologie contemporaine applicative, que sais-je encore] tandis que les quelques rescapés de la premier session implorent les dieux estudiantins de bénéficier à nouveau des augures bénéfiques dont ils furent les élus quelques semaines plus tôt. En gros, c'est pas la joie ! Mais, le soleil revenant, que croyez-vous qu'il se passe dans un amphi-théatre bouillonnant d'hormones mâles et femelles lorsque le printemps revient [tiens, ça me rappelle une chanson ça !] ?

Ben oui, il y a, comment dire, quelques rapprochements. J'en fus [toujours dans les bons coups moi !!] et je me prenais d'affection pour une jeune fille brune, à la peau mate qui avait une soeur qui lui ressemblait énormément ... et pour cause, elles était jumelles ! Autant le courant passait bien avec Rebecca, avec Sofia l'ambiance était plus sibérienne qu'autre chose. De toute façon, Sofia avait déjà un soupirant : un hidalgo brun à en crever [oui, même le corbeau est palichon à côté ...] avec des yeux bleus comme l'Océan Atlantique qui bordait son pays natal.

Il fallait être aveugle pour ne pas savoir qu'ils étaient ensemble ... c'était un vrai concours de mamours, roulage de pelles et tripotages du matin au soir au point même qu'un jour, le prof d'éco s'interrompit pour leur proposer de sortir. Au niveau de la honte intégral confinant à l'humiliation, j'ai rarement trouvé pire ... les papouilles se firent plus discrètes.

Rebecca et moi passions subitement [en quelques jours] tout notre temps ensemble et chemin faisant, nous en arrivâmes [c'est pas la classe le passé simple quand même ... ça en jette moi je trouve] à envisager de ne plus nous voir seulement à la fac mais aussi ailleurs et nous convînmes de nous retrouver chez elle [euh là, faut rajouter un s parce qu'elle vivait avec sa soeur dans un appartement pas très loin de la fac] un samedi soir, une dizaine de jours après que nous nous soyons parlés pour la première fois.

J'arrivais vers 21h, comme Rebecca me l'avait indiqué ... sa soeur devait sortir avec Luis vers 20h ... elle serait seule et implicitement, elle et moi savions que la soirée promettait d'être endiablée. C'est Sofia qui m'ouvrît ...

[Je vous le fais en deux parties cette fois encore ?? Mais nooooooooon, arrêtez, c'était une blague !!]

Passées les amabilités et cordialités d'usage qui me font gagner du temps pour reconsidérer la situation, j'aperçois Luis vautré dans un canapé ... et Rebecca qui débarque le sourire pincé. Elle se jette sur moi et m'embarque dans sa chambre en me faisant comprendre qu'il est urgent de ne rien dire faute de disposer des explications indispensables qui me font défaut.

Sa chambre est grande, couleur parme, il y fait chaud, la lumière est tamisée ... un vrai petit nid d'amour !! Elle m'explique, une fois assis sur son lit moelleux, qu'au dernier moment sa soeur et Luis se sont embrouillés et qu'ils ont considéré inopportun de sortir. Elle m'assure que cela ne contrarie en rien nos projets mais qu'il faudra rester dans sa chambre. Un effeuillage en règle commence en même temps que nos bouches font jonction ... Je vous passe quelques détails qui n'intéresseront pas grand monde [comment ça "Des détails !!!!" ... M'enfin, vous savez bien comment ça se passe]. Alors que mes mains baladeuses sont font de plus en plus précises, la porte de la chambre de Rebecca s'ouvre. Je reconnais Sofia qui scrute sa soeur et moi qui sommes torses nus ... Elle entre et referme la porte, s'approche de moi et chuchotte qu'elle a envie de s'amuser avec nous ... et se retournant vers sa soeur qui s'empourpre, elle se faite chatte en lui disant "Tu sais bien qu'on partage tout Rebecca ... ce n'est pas la première fois."

A cet instant, je ne comprends pas bien ce qui se passe ... Je n'ai pas le temps de demander ce qui va se passer avec Luis que Sofia embrasse mon cou tandis que sa soeur remonte mes jambes avec ses doigts curieux. Je profite alors d'un instant de creux pour attraper Sofia et lui dire "Mais ton copain ?!!??" ... Désarmante, elle me répond qu'il ne va pas tarder à nous rejoindre ...

Elle n'a pas menti, Luis débarque dans le plus simple appareil cinq minutes après que Sofia se soit introduite [ah non, arrêtez ... c'est pas le moment ! Restez concentrés !!!] dans la chambre de sa soeur qui s'occupe très bien de moi à ce moment là.

La suite ? Ben, vous devinez un peu quand même ... Alors, pour éviter toute confusion, sachez néanmoins qu'il n'a pas été question d'échangisme à proprement parler mais que les deux twin-sisters ont bel et bien profité de chacun des garçons. De toute évidence, Luis n'en était pas à son premier essai, il était à l'aise mais très concentré sur sa copine qu'il ne délaissait que lorsque celle-ci avait envie de moi, qu'elle me tendait [au sens propre et au figuré !] sa poitrine, sa bouche et qu'en retour, elle s'acharnait sur diverses parties de mon corps très à son goût [et on peut la comprendre ...].

Au terme de cette luxure abominable mais tellement bonne, Sofia et Luis se retirèrent en toute discrétion ... Je restais seul avec Rebecca qui me demanda seulement si cela ne m'avait pas trop géné. Sans réfléchir, je lui répondis que non.

Voila, c'est comme ça que ça s'est pas passé (et oui, poisson d'avril !)

Tto, affreux farceur