Les histoires de Compagnie chérie finissent mal en général ... mon coach me l'avait dit il y a plus de deux ans, ça ne finira pas en s'offrant des boites de chocolat. Bah oui, il faut se rendre à l'évidence et comme je suis d'un naturel un peu buté et surtout attaché à certains symboles [Zolimari explique que je suis sensible], ça frotte, ça pique, ça accroche et ça coince.

L'affaire du pot de départ est emblématique. On est passé du "J'espère qu'on pourra faire ton pot de départ" initialement à "Tu sais, les règles c'est que ce soit toi qui l'organise parce que tu démissionnes quand même". Et forcément, quand on sait que je suis particulièrement attaché au respect de la parole donnée et au sens que l'on donne aux mots, le mur est inéluctable.

C'est d'ailleurs parce que mardi dernier une ultime vexation a été administrée que j'ai coupé court au débat lancinant sur le pot de départ. Après avoir inventé des règles à géométrie variable, après avoir expliqué qu'il ne fallait pas trop de monde, pinaillé sur l'envoi d'une éventuelle invitation, récriminé sur le nom de certains invités et j'en passe, j'ai envoyé un message sec consistant à dire que je n'étais pas en mesure de supporter davantage de complications et que nous allions donc faire les choses simplement en ne faisant rien puisque tout cela amenait à cette solution qu'il eut été plus courageux d'annoncer directement. Je peux te dire que cela a été ressenti comme tu l'imagines, surtout par quelqu'un qui aime préserver les apparences. Sauf que je suis désormais résolu à faire en sorte qu'elle ne dispose pas de tribune pour balancer sa roucoulance dégoulinante ...

Et quand on se plait à me prendre pour un con, j'attache toujours une attention particulière à ne surtout pas décevoir en la matière. Donc, j'ai annulé ma présence à un déjeuner d'équipe où elle aurait également balancé sa marmelade écœurante ... après que l'invitation soit partie, ce qui se voit beaucoup. Bref, c'est un peu l'effet inverse recherché, à fragmentations que je distille comme un venin qui se diffuse obstinément. Et c'est bien pour cela que je conseille toujours de privilégier la symétrie des attentions me concernant : je sais être le plus loyal mais aussi le contraire quand on m'y force.

Zolimari trouve que cela ne sert à rien et qu'il faudrait arrondir les angles une dernière fois. Sauf que je ne suis pas comme lui, je n'ai pas la phobie de déplaire, tout au contraire. Cela glisse sur moi ... pire, cela ma motive. Et comme je suis un peu tacticien, je m'amuse de cette partie d'échec expresse où j'ai trois ou quatre coups d'avance, utilisant toutes les banderilles que j'ai plantées l'air de rien depuis plusieurs semaines. Ce n'est pas glorieux et cela ne changera rien ? Certes, mais moi je m'en amuse un peu même si au fond, je suis d'accord que tout cela est dérisoire et qu'il y a des choses bien plus graves.

Tto, qui va partir discrètement [ou pas !]