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une vie de tto
11 janvier 2023

La première CPE de France

Requisitoire Brigitte Macron

Dieu sait que je ne suis pas de ceux qui aiment tirer sur des ambulances mais comme elles attirent les vocations, il ne faut pas forcément se priver.

Depuis longtemps, certains ont raillé la mise en scène du couple Macron, périodiquement avec le complaisant Paris Match. D'autres ont trouvé utile de se moquer de la différence d'age entre le Président de la République et son épouse ... voyant dans celle-ci l'évidence d'une dissimulation d'un élément capital propre à la sexualité dudit Président. Bref, la première dame n'a jamais laissé indifférent sauf ceux qui considèrent qu'elle existe et qu'il n'y a pas lieu à s'étonner de sa présence en raison de l'absence de rôle institutionnel que lui réserve la Constitution, la laisser là où elle est avec ses missions carritatives ou protocolaires. Alors oui, de temps en temps, on s'émeut du fait qu'elle a une équipe qui coûte de l'argent aux finances publiques ... mais ce sont souvent ceux qui oublient qu'ils font travailler leurs épouses en qualité d'assistantes parlementaires qui viennent donner des leçons alors bon ...

Jadis, les Yvonne de Gaulle, les Claude Pompidou et autres Anne-Aymone Giscard d'Estaing jouaient de la discrétion et confinaient à la transparence. Danièle Mitterrand a un peu mis par terre le schéma en prenant fait et cause pour des causes internationales mettant parfois en difficulté la diplomatie française. Bernadette Chirac a joué les duchesses et concentré ses efforts pour grenouiller avec David Douillet et ses pièces jaunes. Carla Bruni-Sarkozy faisait des disques et Valérie Trierweiller des crises d'hystérie dans la salle de bain. Du coup, Brigitte Macron vait le choix ... la discrétion ayant été préférée pour le premier quinquennat.

Oui mais voilà, lundi soir dernier, un entretien très surprenant a eu lieu sur TF1 au 20 heures, comme si la parole de la première dame était cruciale à un moment où bon nombre de voyantes passent au rouge. D'ailleurs, c'est un peu ce qu'elle a fait puisqu'elle s'est piquée de donner son avis sur la réforme des retraites et même des orientations en matière d'éducation nationale au motif qu'elle a été professeure de théâtre. Ah bah dis donc, tu m'étonnes Emmanuel qu'il y a rupture ! C'est la première fois que la première dame use de sa parole officielle pour donner son avis sur des questions de politique intérieure. Et bientôt, c'est à elle qu'il faudra demander si on dérembourse tel ou tel médicament ? Si on envoie des troupes en Ukraine ou si on dissout l'Assemblée Nationale ? Nan mais parce qu'il faut nous le dire si Brigitte donne ses instructions pour le Conseil des Ministres aussi ...

Ce mélange des genres, consistant à lui poser la question comme d'y répondre, complique finalement tout. Qu'elle soit favorable à l'uniforme à l'école, on s'en fout. Qu'elle considère que la réforme des retraites soit une garantie apportée aux jeunes générations de pérennité du système, ça nous en touche une sans faire bouger l'autre comme le dit parfois Emmanuel Macron, son mari. Du coup, elle ouvre le flanc à la critique et au fait que redoublent les critiques sur son rôle institutionnel qui n'existe pas mais avec lequel on compose pour autant qu'elle s'abstienne de nous faire part de son avis dont on se moque, et qu'elle se contente de nous dire que son mari est formidable et que la nouvelle décoration de la salle des fêtes de l'Elysée est formidable. Ça, ça va mais franchement le reste, Brigitte Macron, si tu veux la ramener, le mieux c'est de se faire élire et de se conformer à la pratique depuis 1958.

Tto, un peu sidéré

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Commentaires
J
Il y a déjà bien longtemps que tout le monde la soupçonne de tirer les ficelles en coulisses et Blanquer ne serait pas resté si longtemps ministre s'il n'avait bénéficié de son total soutien. D'ailleurs sa sortie publique sur l'uniforme à l'école n'est peut-être pas étrangère à sa profonde hostilité envers Pap Ndiaye qui, lui, est fermement opposé à l'uniforme à l'école. C'est une façon de montrer que la vraie patronne, c'est elle et que l'autre n'est qu'un exécutant dont la parole importe peu. La preuve ? Les députés macronistes, pour faire plaisir à la Première Dame, préparent déjà un projet de loi pour rétablir l'uniforme à l'école et, avec l'appui de Ciotti, ça risque de passer sans problème.
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