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une vie de tto
28 novembre 2022

Le coup de trop

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Pas de post-it aujourd'hui parce que je suis en souffrance et que je n'ai jamais eu l'obligation de faire semblant ici.
En souffrance oui ... à de multiples points de vue que je te propose de détailler.

Hier, vers midi, ma mère m'a appelé pour me faire part de sa frustration que je ne l'appelle pas. Ce qui pourrait s'exprimer ainsi et déjà provoquer une irritation de ma part a pris des proportions bien plus importantes parce qu'elle appartient à cette famille qui croit justifié d'en foutre plein la gueule aux autres au motif qu'elle serait frustrée. J'en sais quelque chose, je les vois faire depuis des années et j'en répare même les conséquences indélicates. Bref, on ne renie pas le bois dont on est fait et ma mère, en une minute, m'en a mis plein la tête alors qu'elle savait que j'étais un peu malade. Ah oui mais non, c'est elle la victime parce que c'est dur que je ne l'appelle pas et que j'ai décidé de ne plus la voir.

En grande égoïste qu'elle est, elle oublie que je travaille un peu beaucoup, que je dois faire face à des déceptions assez intenses en ce moment et, donc, que je suis souffrant. "Oui mais tu avais décidé de ne pas venir de toute façon". Tentant de s'acheter une bonne conscience, elle a cru bon d'ajouter "Je ne t'en fais pas le reproche" auquel personne ne peut décemment croire puisque l'objet même de cet appel était précisément de m'en mettre plein la tronche parce qu'elle participe de cette meute qui se plait à me vandaliser quand elle sait que ma combativité est moindre, que ma propension à me faire respecter est diminuée. Oui, il faut le dire : il y avait dans cet appel une intention assez malveillante qui n'est pas inédite mais dont, j'avoue, je suis lassé parce que j'en ai plus qu'assez.

C'est d'ailleurs le sens du message que j'ai envoyé à mon père dans la foulée : c'était la dernière fois que je tolère qu'elle me parle ainsi et qu'elle fasse cela. La prochaine fois, je ne prendrai pas de gants puisqu'elle non plus. Et à ce jeu là, je suis bien plus fort qu'elle, même affaibli par le microbe. De toute façon, elle est invivable comme tous les ans à l'approche de Noël, comme une gamine qui fait des caprices et des crises pour à peu près tout. Cette année, je n'ai absolument pas envie de faire semblant ou comme si, je suis même à deux doigts de rester chez moi pour éviter de m'infliger ce repas où chacun ne vient pas à table en faisant attendre les uns et les autres pour une raison qui n'existe pas, chacun joue sa partition. Oui bah non, je n'en ai pas envie mais vraiment pas.

Alors oui, je n'appelle pas parce que mes journées commencent à 07h du matin au bureau et se finissent souvent après que la petite aiguille ait fait le tour de la pendule. Oui je n'appelle pas parce que je n'ai pas la force de me prendre encore une liste de comptes-rendus médicaux qui témoignent du recroquevillement sur les bobos et les douleurs alors que j'ai un peu besoin d'air. Oui, je n'appelle pas parce que j'estime qu'à 47 ans et alors que je le fais depuis plus de 37 ans, j'en ai marre d'être le bâton de vieillesse de ma mère et d'avoir cette fichue vocation de tout éponger et tout calmer. Je n'appelle pas parce que moi aussi j'ai des problèmes ... de santé, de perspectives, de vie personnelle, de plein de choses. Ah mais ça, il y a toujours le mot magique "Faut prendre du recul" qui me met désormais dans une fureur telle que je dissuade vraiment quiconque de me le dire. 

Ce coup de fil était le coup de fil de trop, dans un wikende où j'ai lutté contre un corps qui me fait mal, j'ai essayé de me débrasser de choses encombrantes ... dans un wikende où je n'ai pas croisé le moindre plaisir. Alors tu vois, qu'on m'appelle pour m'en mettre plein le caisson parce que je n'appelle pas, ça m'énerve. Mais le but est atteint : je ne décrocherai plus désormais. On dit de certains coups de fil qu'ils sont des coups de cœur, moi c'était un coup de poing. C'était le coup de trop ...

Tto, qui en a marre

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Commentaires
J
Courage mon Tto...<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis passé par là.<br /> <br /> <br /> <br /> Contrairement à toi, j'ai tenu moins longtemps avant de rentrer "dans le lard" de ma mère car je n'ai pas la même capacité que toi à encaisser. Maintenant chaque relation parents-enfants est différente. Ma mère a, depuis, compris que j'avais ma vie, mes obligations mais que je ne l'oubliais pas. Au pire, je lui fais une piqûre de rappel. C'est parfois usant mais les limites ont le mérite d'exister et nos parents, bien qu'on les aime, doivent s'en souvenir !
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