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une vie de tto
22 mars 2022

Je m'attache au style et moins à l'orthographe

C'est pourtant un spécialiste de la chose qui s'associe au propos de deux professeurs belges qui font un carton. Confondre le style et l'orthographe, c'est n'importe quoi. Voici donc une démonstration lumineuse dans le cadre d'une conférence TED de deux professeurs francophones.

T'inquiète : je n'en dirai pas davantage.

Tto, qui sait faire court parfois

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Commentaires
J
Que l'écriture de notre langue ait besoin de quelques simplifications, et que de nouveaux mots puissent être inventés et consacrés par l"usage, personne n'en disconvient, pas même l'Académie française qui a intégré dans sa 9ème édition de son célèbre dictionnaire, ses propositions de réforme de 1990. Cependant, dans les faits, comme après la grande réforme de 1835, l'ancienne et la nouvelle forme d'écriture cohabitent (par exemple chez Hugo) et cette cohabitation est reconnue par l'Education nationale. Moi-même, j'alterne parfois les deux, puisque les deux sont admises. Ainsi, je mets ou je ne mets pas de tirets, je mets un point ou un accent circonflexe sur le /i/ de ile... mais, il faut aussi - et c'est le correcteur de moult copies qui parle - qu'il y ait une certaine norme, sinon, ça en dévient vite illisible, tellement c'est fantaisiste et ça ralentit considérablement la lecture, sans parler de la fatigue oculaire que ça provoque. En cumulant ce que j'ai lu dans le dernier contrôle que j'ai corrigé, voici ce que ça pourrait donner. "Se vilâge et situé au Naipâle, dans la chène de l'Imalaia", "Russi", "Sybéry", "Shaarah" (lire Sahara), "Il a était", "Ils son't", sans compter les absences d'accords sujets/verbes, nom/pronom/adjectif, etc... De toute façon, il y a désormais tellement de fautes d'orthographe et de conjugaison (sans compter les "Il vivit", pour il vécut, "je chanta" à la place de "je chantai) dans les copies que je ne les corrige même plus. Bref, on peut apprécier la parladure chère à George Sand, Montaigne ou Robert Merle (cf. la série des "Fortunes de France"), mais reconnaître aussi que sans règles communes, ça virerait juste à une douce anarchie dans un contexte où ce que Jean-Jacques Rousseau appelait le "contrat social" a de plus en plus tendance à être malmené. Que pourraient encore faire ensemble des individus qui ne se reconnaissent même plus sur quelques bases communes d'écriture de leur langue ?
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J
Super! 🙂
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