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une vie de tto
7 décembre 2021

Ca fait mal au c.. tous ces Zemmouroïdes

2018 - PARTIES POLITIQUES

Ah ça, pour bavasser dimanche soir sur les plateaux de télé en se désolant du spectacle démocratique affligeant du wikende qui aura vu conspuée la liberté de la presse dans un meeting fascisant d'un décérébré persuadé de son destin, balayée la tentative de modération du parti de droite parlementaire, bousculée la mesure à la lumière des hommages à un "penseur" ardéchois réactionnaire et homophobe ... oui pour tout cela, il y avait du monde sur les plateaux des chaînes dites d'information mais qui procèdent davantage du bavardage de salon où l'on cause entre soi. Oh qu'il est convenu de s'affecter de dérives dont on participe à l'amplification ! Oh qu'il est presque mignon de feindre l'effroi quand on fait la courte-échelle depuis si longtemps aux factieux et autres buzz-machines qui sont repris systématiquement pour faire de l'image en oubliant les dégâts collatéraux qui ne sont même plus aléatoires. Oui, dimanche soir, j'étais en colère non pas contre ce pays [j'ai dépassé ça] mais contre ces obligés de la chose qui jouent une partition attendue parce que le délitement ambiant est aussi leur fonds de commerce.

"Une accélération impressionnante de la campagne" pouvait-on entendre chez tel ou tel journaliste, comme si c'était une surprise.
On est à cinq mois de l'élection et on se surprend à trouver que les choses s'accélèrent ? Et l'eau, ça mouille ?
En revanche, pour diffuser le meeting dégobillatoire de Zemmour en direct, ça il y a du monde ! Et se féliciter le lendemain des "si bonnes audiences" comme ce crétin d'Eric Brunet qui aurait du rester journaliste à FR3 Bretagne [un jour, je te parlerai de lui, parce qu'il y en a des choses à dire] dont il n'avait même pas le niveau, ah pour cela il y a du monde ! On est au delà de la courte-échelle, c'est carrément l'escabeau que l'on sort pour celui qui, étant journaliste et s'en targuant bien volontiers pour disposer d'une liberté d'expression en titane, vocifère contre la presse et l'établissement dont il est. Et les demeurés applaudissent, et les téléspectateurs français regardent cela alors qu'ils riaient de ces débiles d'américains qui s'amusaient de Trump qui faisait exactement la même chose. Oui, décidément, les choses s'accélèrent mais ce n'est pas la campagne qui s'accélère, c'est la course vers le précipice.

La veille, les Républicains ont consacré Valérie Pécresse. Ah la belle histoire que voilà, une femme investie par le parti le plus machiste de France [c'est oublier les autres]. Oh qu'elle est belle la photo avec un Christian Jacob qui prend des vessies pour des lanternes en imaginant que la carpe et le lapin feront bon ménage. Il n'aura pas fallu attendre 24h pour que le nabot de Saint Martin Vésubie mette un coin dans le beau tableau de l'union et c'est dans l'oignon  que Valérie a reçu l'uppercut : le teigneux du sud-est a fait presque 40%, ce n'est vraiment pas pour solde de tout compte. Du coup, ceux qui attendaient un équilibrage en seront pour leurs frais : les dérives de l'UMP sont du passé, le RPR est de retour dans toute sa splendeur et Pécresse va devoir donner des gages sinon elle va se retrouver avec les mêmes problèmes que Fillon en 2017 et un parti éparpillé. Le vivier revigorant En Marche est donc là : la scission est pour bientôt.

Quant à Mélenchon, il vibre encore et, s'il a assez cyniquement affublé Pécresse d'un "Ma Dalton" assez bien vu, essaye de trouver un souffle, un angle d'attaque comme s'il y croyait encore. Sauf qu'il n'y a que les affidés de la première heure qui se disent que c'est encore possible, comme aveuglés irrémédiablement.

Elle est belle la campagne non ?
Les tartuffes sont en forme, les impétrants sont gonflés à l'égo, les frustrations grossissent, les antagonismes se forgent et tout cela s'entrechoque dans un shaker délétère où tout et tout le monde est décevant. Surtout et la fin de la semaine dernière le démontre à ceux qui en doutent encore, la droitisation des discours et des pseudo thèmes de campagnes qui intéressent vraiment les français dérivent comme les continents à la vitesse d'une incontinence cérébrale des plus inquiétantes. Tout est ramené au contrôle des frontières comme si le pouvoir d'achat ne devait trouver de solution que dans le fait qu'une prétendue invasion immigrée soit jugulée. En réalité et en réfléchissant un peu, c'est précisément l'absence d'immigration qui créé aujourd'hui les tensions dans des secteurs comme la restauration et le bâtiment trop longtemps habitués à pouvoir payer avec un lance-pierre les salariés, ce que les français n'acceptent plus. Donc le grand remplacement si cher à Eric Ciotti et Eric Zemmour n'est pas ce qu'ils disent être. Oh non, il est même assez évident que l'imposture est totale. 
En guise d'accélération, ces derniers jours ont donc permis de clarifier l'offre politique soumise au vote : Yannick Jadot taxe Valérie Pécresse d'homophobe au motif qu'elle a soutenu la Manif pour Tous [ce qui est vrai] mais encense Pierre Rabhi qui avait expliqué que les OGM et les homos c'était aussi peu naturel l'un que l'autre. Anne Hidalgo n'existe toujours pas. Valérie Pécresse va faire du Fillon made in 2022 avec de grosses nuances de Ciotti, lequel lorgne le camp Zemmour pour s'y rallier si on ne lui cède pas tout. Zemmour continue dans ses délires névrotiques et psychanalytiques. Enfin, Marine Le Pen fait mine de ne pas paniquer alors que la perspective de second tour s'éloigne de plus en plus. Au final, l'année 2022 sera donc l'inévitable catastrophe que je prophétise depuis plus d'un an : les Républicains vont imploser, Emmanuel Macron sera probablement réélu mais sans aucune majorité parlementaire, le PS va se rallier à Jadot qui va juste faire au dessus de 6%, Mélenchon va faire sa tournée d'adieux pour finir autour de 13%, Marine Le Pen et Eric Zemmour vont s'entre-dévorer ... et les français, dans tout cela, vont se dire qu'on leur aura encore volé une élection et qu'on les aura privé d'un débat national, ce qui n'augure rien de bon pour les cinq ans à venir.

Avant, on mettait une trentaine d'années à importer ce qui venait des Etats-Unis. Là, il n'aura fallu que cinq années pour que la Trumpisation des esprits autorisent un tel bazar.

Tto, vaguement épouvanté

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Commentaires
M
Ah toi aussi tu "aimes" Brunet. Quel personnage indigent celui-ci alors.
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