L'arche du noué
Le lundi matin, ce n'est jamais facile ... tu as toujours ce truc dans le ventre qu'on appelle un NOEUD et qui déverse sur tout le reste cette impression aigre et pénible du "Mais qu'est ce que je fous là" entêtant.
- Le NOEUD du problème, ce n'est pas moi ... il faut que je me le répète mais j'ai du mal : en tout cas, j'ai retrouvé un niveau de colère vendredi que je n'avais plus atteint depuis l'année dernière. Tu sais, cette impression d'être pris pour un con ...
- Est-ce que James Bond mérite que tu ailles admirer son NOEUD papillon qu'il porte plusieurs fois dans "Mourir peut attendre" ? Jeudi, séance spéciale de CQFD sur le dernier 007 ...
- J'avoue qu'à force de bosser des semaines de plus de soixante heures, je me bunkerise. C'est le risque, c'est la tentation, c'est la dernière bouée de sauvetage pour parvenir à se dire que l'on résiste au rouleau compresseur. Oui faire ma tête de NOEUD, ça ne paye jamais mais je suis quasiment résolu à l'idée que la meilleure stratégie est désormais de chercher ailleurs pour autre chose.
- D'ailleurs, tendu comme un élastique n'est plus franchement approprié, je pense qu'il est de circonstance de dire que je suis tendu comme la corde à NOEUD qui est bien nouée. Et rien n'y fait ... sauf une avalanche de James Bond samedi qui m'a sorti la tête de tout cela. Après, le hic c'est aussi que je retrouve cette impression de voir m'échapper plein de choses. "Tu as fait un grand pas, tu as accepté le principe de te faire aider" m'a dit, fort justement, un ami proche. C'est vrai mais à force d'être si serré, le NOEUD n'en est pas moins difficile à délacer. Et si la volonté est là, le courage peut-être pas encore ...
- C'et surtout que, quand tu y regardes de plus près, tu te rends compte que ce boulot ne mérite pas l'énergie que j'y consacre, le NOEUD de vipères étant évident et, finalement, sans espoir. Alors oui, pour sortir d'un tel sac de NOEUD, il est envisageable qu'il me faille adopter la stratégie salutaire d'avoir à trancher le NOEUD gordien quitte à me donner le vertige. C'est probable, c'est possible ... c'est même quasiment inévitable sans que cela soit si facile à faire.
- Est-ce que je t'ai dit que l'on m'a félicité pour mon NOEUD ? Oui oui, qu'il est tout beau, bien proportionné et surtout que son fuselage est propice à coulisser convenablement ? Ce n'est pas une nouveauté mais c'est vrai que j'apprécie toujours que quelqu'un me complimente pour mon NOEUD de cravate parce que je sais parfaitement les faire et que je me désole que ce savoir-faire qui confine au savoir-être se perde. C'est mon côté old-school ...
Tto, qui aime les NOEUDS certes mais pas ceux-là