C'est donc aujourd'hui que sonne l'heure du grand départ. Aujourd'hui et pour la première fois depuis plus d'un an jour pour jour, nous partons en vacances. C'est sympa cette pandémie : tout le monde a l'impression qu'on ne glande rien parce qu'on reste chez nous mais en fait, on n'a jamais autant bossé comme des forçats. Redoutable ... autant que le besoin d'air et de grand air.

Aussi et parce qu'il n'y a rien de mieux que de prendre un avion pour se sentir en vacances, direction l'aéroport aujourd'hui pour embarquer dans un avion qui nous emmènera ... emmènera ... emmènera à ...
... à plus de 2.200 kilomètres de Paris.

Je t'aide un peu ... on ne va pas vraiment vers l'est.
Considérant que nous cherchions une destination où l'on ne serait pas ennuyés par les touristes, un endroit dont on connait la propension à pouvoir dépayser, un pays où l'on sait qu'on va pouvoir profiter d'un grand bol d'air puissance 354 ... la chose s'est imposée assez facilement.

Enfin facilement ... je ne te cache pas qu'il y a eu hésitation parce que l'idée de découvrir un nouveau pays était aussi très séduisante mais jeter son dévolu sur la Norvège là comme ça, moi je ne me sentais pas. Il fallait qu'on évacue le plus possible l'aléa puisque celui-ci est permanent et omniprésent.

Ce soir, nous dormirons donc à Reykjavik, capitale de l'Islande.
Oui ok, on en va pas beaucoup bronzer ni même se reposer sur la plage même si les plages sont là-bas sublimes [surtout dans les fjords du nord]. Oui, on ne va pas avoir très chaud mais honnêtement, avec ce qu'il y a à Paris depuis début juillet, ça ne nous changera pas beaucoup. Mais surtout, on va être tranquilles. On ne va plus entendre parler du Covid-19, de Florian Philippot et ses récupérations répugnantes, des anti-Macron qui inventent toutes les outrances possibles pour se rendre intéressants et surtout on n'entendra plus les français geindre et taper des pieds comme des enfants gâtés qu'il sont indubitablement dès qu'on leur demande d'agir autrement que comme des gosses mal-élevés. Oui ... je ne te cache pas que j'attends ça avec une impatience qui confine à l'éjaculation précoce tellement je n'en peux plus de cette ambiance.

Oh oui bien sur, je serai totalement dépressif le 5 septembre quand je reviendrai [sauf si une bonne étoile permet à un volcan islandais de faire un peu de caractère et que cela nous oblige à rester là-bas pendant six mois] mais au moins, on sera partis loin en ayant mis deux mers entre nous et je n'écouterai plus les micro trottoirs de C-News ou autres stupidités du genre dont chacun se targue pour se donner un peu d'importance comme si le nombril proéminent et le vacarme qu'accompagnent la présence écrasante de ceux qui ont un avis sur tout ne suffisait pas. J'ai souvent été en rejet de mes concitoyens mais là, on a atteint un niveau rarement égalé. Il fallait donc au moins que l'on aille s'isoler dans les paysages désertiques islandais pour retrouver un peu de quiétude salutaire afin d'affronter cette rentrée et cette année qui promettent d'être assez compliquées.

Est-ce que nous allons revoir des choses qu'on a déjà vu deux fois ? Je te félicite d'avoir noté que ce sera donc notre troisième périple en Islande mais, pour autant, nous n'en avons pas encore fait le tour de sorte que non, 80% des choses que nous verrons seront inédites ... et je ne te parle pas de Fagradalsfjall [le petit volcan qui crache de la lave depuis le début de l'année] dont le panache est moins spectaculaire néanmoins.

Embarquement immédiat ... je te laisse le pays dans l'état consternant dans lequel il se trouve. Cela ne devrait pas être pire quand je rentrerai même si je me dis qu'il y a une chose qu'on réussit très bien ici : le pire justement.

Tto, qui s'en va