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une vie de tto
14 avril 2020

A l'Ori d'un nouveau monde

Ga(y)me boyJe n'en fais pas mystère : je suis un grand joueur et le confinement actuel permet d'explorer de nouvelles contrées avec le temps économisé dans des activités sociales devenues désormais interdites. Ayant profité de tout un tas de promotions que je relaye ici et là, je teste des jeux à tout va jusqu'à trouver mon bonheur : Pandemic ici, TwoPoint Hospital [jeu de gestion d'un hôpital à la "Theme Hospital" d'antan ... particulièrement de circonstance non ?], des jeux de bagnole pour avoir l'impression que je prends l'air ... et puis, parfois, je tombe sur des pépites.

Bien sur que mon Sonic d'amour demeure le meilleur passeport pour s'évader dans des mondes pas forcément plus rassurants que le nôtre, mais la propension de Sonic [et particulièrement de "Sonic Mania"] à laver mon cerveau de tout ce qui l'encombre demeure prodigieuse.

Sauf que depuis quelques semaines, j'ai découvert un autre jeu avec un univers incroyable. Mais laisse-moi déjà t'en raconter l'histoire.

Tout commença dans la forêt de Nibel, une nuit d'orage et d'ouragan, lorsqu'une violente bourrasque emporta une feuille de lumière du grand Arbre aux Esprits. Virevoltant dans la tempête, elle attira l'attention d'une créature de la forêt appelée Naru. Lorsqu'elle se posa enfin, la feuille prit la forme d'un enfant de lumière, endormi sous la pluie. Naru prit l'enfant sous son aile, et éleva l'enfant comme si c'était le sien. Son nom était Ori.

993115-ori-and-the-blind-forest

Plus tard, Ori et sa mère adoptive vaquaient à leurs occupations, bâtissant un pont pour atteindre une forêt fruitière, lorsque l'Arbre aux Esprits se para de lumières chatoyantes et abondantes qui coulèrent sur la forêt, résonnant d'un seul appel : Ori, reviens ! Mais Naru, paniquée, prit l'enfant avec elle, et ils se réfugièrent dans leur caverne. L'arbre redoubla ses appels, mais n'arriva pas à atteindre Ori. Pendant ce temps, un drame terrible se préparait.

Après une longue période passée dans leur caverne, la faim poussa Naru à aller chercher de la nourriture pour son fils affaibli. Elle trouva la forêt méconnaissable, les rivières taries, l'herbe sèche, l'Arbre aux Esprits dépouillé de ses feuilles, tout comme le reste de la forêt désolée. Après avoir chuté en cherchant quelques fruits devenus rares, Naru rentra bredouille à la caverne. Épuisée, elle préféra donner le dernier fruit des réserves à Ori, affichant n'avoir pas faim, avant de sombrer dans le sommeil. Ori alla alors chercher des fruits à son tour et, grâce à son agilité naturelle, il réussit là où Naru avait échoué. Il revint les bras chargés de fruits, le sourire jusqu'aux oreilles, proposant un fruit à Naru. Elle ne bougea pas. Ori s'approcha. Il la secoua, elle ne réagit pas. Il la secoua plus fort, il lui sauta dessus, il la remua du mieux qu'il put, il s'évertua jusqu'à l'épuisement. En vain. Ori finit par comprendre que Naru était morte de faim.

Ori quitta alors sa clairière natale, n'ayant pas le courage d'enterrer Naru. Abattu, affamé, à nouveau orphelin, il avait perdu l'espoir. Il avança sans regarder où il allait, s'écorchant dans les ronces, chutant, se relevant péniblement, chutant encore, rampant à terre. À bout de forces, il finit par s'évanouir. Son dernier soupir se mêla aux ténèbres. Mais près de la paume d'Ori, une fleur naquit. Puis une autre. Puis dix. Puis cent. Puis la plaine tout entière s'illumina, porteuse d'un message pour l'Arbre aux Esprits. Dans l'arbre devenu creux, une faible lueur s'éveilla. Une lueur d'espoir ...

Voici donc le point de départ des aventures d'Ori, petite créature chétive immaculée de lumière qui se démène donc dans un environnement hostile s'il en est et qui, au gré des différentes épreuves d'un jeu de plateformes enchanteur, parvient à remettre de la lumière aux endroits où les ténèbres ont ravagé les paradis perdus.

Oui, c'est un jeu de plateforme comme tant d'autres mais l'univers et le "game play" [la façon de jouer], bien que peu révolutionnaire, te transport immédiatement dans un autre monde. C'est finalement ce que je recherche dans un jeu : m'extraire de mon quotidien et m'évader. Ori, dans ses deux jeux [puisque le premier "Ori and the blind forest" est désormais complété de "Ori and the Will of Wisps"], remplit pleinement le contrat et je suis particulièrement sensible à la dimension affective du jeu : je vais même te le dire franchement, je suis profondément ému par l'histoire et le personnage.

Le caractère vulnérable du petit être tout blanc qui évolue dans un univers peuplé de sales bestioles dégoulinantes et répugnantes, bah oui ... cela m'émeut beaucoup et, du coup, je m'emploie à le faire triompher et gagner, au fur et à mesure, de nouveaux pouvoirs pour faire renaître la lumière dans un tel crépuscule. Tu trouveras peut-être un parallèle métaphorique, ou pas. Je m'en fiche : ce jeu me plaît incroyablement et il m'évade d'autant plus que la durée de jeu est assez importante. J'en ai mal aux doigts à chaque fois que je termine une session. Pas de doute, Ori est mon nouveau chouchou parce que c'est joli, c'est mignon, c'est simple et c'est rassérénant même si ce n'est pas franchement une promenade de santé.
Tu peux jouer avec Ori sur PC, Xbox et Switch [tu aurais bien tort de ne pas le faire].

Tto, qui va encore aider Ori ce soir

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