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une vie de tto
12 avril 2020

La première fois qu'à Pâques nous confinons

2018 - LA PREMIERE FOISÉvidemment, le confinement est déjà en soi une expérience unique [qui ne le sera peut-être pas] mais i l'on ajoute à ce marathon isolant la contrainte des rendez-vous culturels et cultuels rythmant traditionnellement une année, ça n'arrange rien. C'est exactement ce que je me suis dit en envisageant de savoir comment j'allais passer ce wikende de Pâques, chez moi [oh certes pas seul] sans que le théâtre des réjouissances familiales et de l'inévitable gigot que ma mère aurait préparé [en s'étonnant, comme tous les ans, que je lui rappelle que je n'apprécie vraiment pas le gigot]. Pas de chasse aux oeufs, pas de repas pantagruélique ... pas de chocolat même parce que je suis de ceux qui ont considéré que ce n'était pas vraiment ce que l'on pouvait entendre comme des courses de première nécessité. Et comme je suis un garçon très bête mais qui a l'habitude d'être assez discipliné quand il s'agit d'un intérêt collectif, je n'ai pas passé commande à distance et nous n'avons pas acheté de chocolat. De toute façon, Zolimari est quasiment interdit de chocolat au regard de ses récents ennuis de santé et moi, cela ne me fera pas de mal.

Oh, pas d'inquiétude ... je vais bien trouver dans les recoins improbables de la cuisine, une tablette spéciale venant de je ne sais quel pays et qui aura des saveurs inconnues ... cela ira bien pour faire Pâques.
Le confinement remet tout en cause, y compris les rendez-vous culturels dont la France a pris l'habitude de ne pas les réserver qu'aux seuls chrétiens. Sauf que Pâques 2020 sera particulière et il est possible que cela me plonge dans un état un peu paradoxal.

Un peu paradoxal oui parce que plus on avance, plus j'entrevois que le monde d'après ne va pas me plaire.
Plus on avance, plus j'infère que la semaine infernale des zanniversaires d'avril [qui commence mardi] va être elle aussi particulière pour ma belle soeur, ma nièce, mon frère et Zolimari. J'avais initialement envisagé plein de choses non finalisées heureusement : plus on avance, plus je me dis que cette année sera vraiment à nulle autre pareille parce que nous nous préparons une sacrée fin d'année, tentant finalement de faire plus tard ce que nous aurions dû faire à présent ... et encore, avec ceux qui restent.

Parce que dans tout cela, je suis peut-être comme toi. Des nouvelles me parviennent et annoncent ici le départ de la mère d'une collègue et néanmoins amie [oui c'est possible mais iol ne faut pas le dire trop fort], là que la faucheuse n'a pas fait de détail et encore par là que les incertitudes actuelles seraient bien inspirées d'aller voir ailleurs pour donner au père de ma témoin de mariage un peu de répit. Pâques est traditionnellement un wikende de respiration, qui autorise à regarder la nature revivre et prendre le pouls d'un printemps déjà entamé. Cette année non, Pâques est un jour quasiment comme les autres où je vais me navrer d'entendre que ma mère va trouver je ne sais quelle nouvelle excuse pour sortir [en prenant certes mille précautions mais quand même] et aller remettre en bas de leur immeuble des paniers surprise à ses petits enfants pour que Pâques ressemble à quelque chose. Ma mère ... ah la la, elle ne comprend pas qu'elle est privilégiée et qu'elle peut profiter de son jardin plutôt que de céder avec avidité à un besoin de contact social qui peut être mortel. Je ne sais plus comment lui dire, ni comment lui rappeler que je ne suis pas sorti depuis maintenant trois semaines. Ce n'est pas que cela ne me manque pas, c'est que j'estime n'en avoir pas le choix. Et je refuse de voir dans cette contrainte sanitaire une oppression politique quelle qu'elle soit comme certains gauchistes qui hurlent déjà au retour du régime autoritaire privatif de libertés [qu'ils seraient les premiers à remettre en cause si leurs intérêts particuliers devaient en souffrir]. Je m'en fous de la politique, je m'en moque des débats que je devine interminables sur les chaînes info qui ne doivent avoir que cela pour meubler l'antenne sur "Macron est-il à la hauteur ?" ou autres débats stériles qui ne servent qu'une chose : nourir la démocrature qui se construit demain, alimenter l'oppression qui naîtra demain à l'occasion du déconfinement.

Oui, j'auais préféré manger du chocolat aujourd'hui autour d'une table de famille même si j'en aurais été fatigué. Oui, j'aurais aimé faire autre chose que rester chez moi comme depuis tant de temps. Mais voilà, pour moi comme pour toi, il vaut mieux que je reste chez moi. Et si tout le monde faisait comme moi, on ne se demanderait pas comment font les allemands pour gérer la situation puisque l'on ferait exactement la même chose.

Cette journée s'ajoute à la longue liste des pertes de repères. Une de plus et la liste n'est pas terminée.
Joyeuses Pâques tout de même ... 

Tto, qui trouve qu'il y a tout de même plein de choses qui clochent [évidemment]

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