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une vie de tto
11 mars 2020

Carrément Visible

CVC'est une réalité qui se confirme à chaque fois : j'adore rendre service. Aussi, lorsque l'on me demande gentiment si je peux jeter un oeil sur un projet de courrier, une proposition juridique ou même si je peux regarder à mettre en branle ma créativité pour faire un logo ou une bannière, je ne me fais pas souvent prier.

Et c'est vrai qu'outre le fait que je demeure toujours flatté qu'on puisse envisager que mon avis ait une importance particulière au regard d'un besoin personnel ciblé, je suis honoré qu'on pense à moi.

Ainsi en est-il de la demande qui m'est parvenue la semaine dernière s'agissant de la relecture d'un CV ... un CV d'un garçon que je ne connais pas en vrai mais que je connais très bien malgré tout [et peut-être mieux que ceux qui pensent le connaître autant]. C'est la magie des connexions : on n'a pas besoin de parler beaucoup pour se comprendre. J'ai donc relu son CV et je lui ai fait un retour étayé, assez objectif et -je l'espère - juste. C'est parce que je le connais et que je mesure sa sensibilité que j'ai su que je pouvais me le permettre.

Cependant, ce n'est pas pour te parler de mon inestimable générosité que j'ai pris cet exemple. En lisant son CV, je me suis rendu compte d'une chose qui ne m'avait pas frappée jusqu'à présent. Autant je persiste à considérer que les réponses que l'on peut me faire sur des questions procédant de l'intime [et très sexuelles] permettent de cerner indubitablement une personnalité, la façon de faire un CV est également une sacrée porte d'entrée.

C'est ainsi qu'en regardant son CV, une chose m'a semblée évidente : le dépouillement quasi caricatural qui ferait passer une carte de voeux d'Oslo pour une clownerie vertigineuse. C'est donc cela : on fait son CV comme on se sent. Ayant mis en relief le peu de fantaisie qui se dégageait de son CV, il m'a confirmé que c'était là son état d'esprit du moment et que ce n'était finalement pas étonnant. Du coup, je me suis retourné vers ce que j'avais fait et là j'ai constaté que le dernier état de mon CV n'avait clairement rien à voir avec le précédent [beaucoup plus classique, serré voire même formaté], en ce qu'il était très bleu, plein de retraits de marge, très graphique [partant, peut-être trop]. Bah oui, quand je l'ai fait, j'avais cette envie de donner un coup de jeune, de mettre du bleu et d'arrêter les reliefs pour verser dans un flat design plus moderne ... j'avais envie de montrer cela tout de suite et quoi de mieux qu'un CV pour cela. Parce qu'en fait et en définitive, le CV est rien d'autre que la première carte de visite que l'on envoie à quelqu'un à qui on devrait vouloir plaire suffisamment pour qu'il ait envie de travailler avec nous.

En cela, c'est quasiment évident de faire en sorte que le CV soit une expression de la personnalité ... du moment. Lisant le CV lundi, j'ai tout de suite compris l'envie de plaire de façon austère, quasi protestante. Quand je refais le CV de Zolimari, je combats les tas de charbon qui donne l'impression justifiée de vouloir en dire trop au point de ne pas pouvoir choisir quoi mettre en avant. Quand j'appréhende un CV où des incohérences résident, je perçois les faiblesses ou maladresses que l'on aurait eu envie de dissimuler ... oui définitivement, l'art du CV n'est pas un art mais une expression de ce que l'on est au moment où on l'envoie. On a tort d'insister sur le fait qu'il faudrait personnaliser à outrance la lettre de motivation, c'est le CV qui est déterminant bien plus que le reste.

Tto, qui adore décoder

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