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une vie de tto
29 octobre 2019

Pourquoi tu fais ça ?

Pourquoi tu fais çaC'est toujours réconfortant voire parfois amusant de voir l'émoi suscité par le vide, le rien, l'absence ...

Il aura suffi qu'hier je n'écrive rien pour que je reçoive [sur un canal confidentiel] un message :

Hello ... t'écris plus tous les jours ? Ca va pas ? Pourquoi tu fais ça ? Baisers de moi

Il est un lecteur dans l'ombre, un de ceux qui se tapissent dans l'obscurité d'un anonymat dont je lui reconnais le bénéfice [promis, je n'ai rien vu de lui, même pas ce que tu imagines que j'ai vu de tous ... bon ok, j'en ai vu pas mal mais c'est une autre histoire] dans la mesure où je suis le premier à revendiquer le droit de ne pas me montrer pour être identifié.

Pourquoi je n'écris pas ? Je note, comme toi lecteur, que mes publications ne témoignent pas nécessairement d'une régularité exemplaire en ce moment et ce n'est pourtant pas le manque d'inspiration qui me touche. C'est clairement lié au manque de temps et à la multiplication des fronts auxquels j'essaye bon gré mal gré de faire face.

Ballotté par les calendriers, les échéances et les événements, j'essaye simplement de survivre au tsunami que j'avais anticipé en prenant mon avion de retour de vacances. Ah oui, j'avais bien envisagé que la machine à laver en mode essorage allait tourner à plein régime ... je ne suis pas déçu.

Non, ce n'est pas un manque d'imagination ou de sujets ... même, je suis peiné de ne pouvoir disposer des quinze minutes nécessaires pour te pondre un billet sur la mort d'Al-Baghadadi que j'aurais intitulé "L'homme qui tombe à pic" [j'ai eu l'inspiration hier sous ma douche], te faire un joli billet sur le fait que je ne parviens pas à retourner sur la tombe de mes grands parents ce qui témoigne [sans doute possible] d'une difficulté dans ma relation à la famille en ce moment, t'expliquer pourquoi je suis fasciné par les dessinateurs érotiques gays qui publient ici et là, te confirmer que je me suis encore vautré dans l'achat de tous les calendriers possibles de garçons roux dénudés pour 2020 [tu les aimes mes contradictions ?], te raconter comment en montrant mes photos de vacances à une collègue nous sommes tombés sur la queue d'un lecteur qui me l'avait envoyée pendant mon séjour, etc ... Oui, je ne manque pas d'inspiration ni de choses à dire : j'aimerais tant pouvoir déconstruire les jugements à l'emporte-pièce sur la fidélité des corps que prononcent certains auteurs de tweets qui imaginent que leur vérité est si universelle qu'ils puissent se plaire à prêcher ainsi, sur les virages égotiques de garçons que j'aimais bien pourtant et qui me saoulent carrément, sur les impasses que j'avais devinées depuis longtemps, sur l'énergie sexuelle qui est un carburant indispensable à toute relation amoureuse avec moi, sur mes hésitations en matière de streaming, sur cette découverte de nouveau site qui permet de mutualiser justement l'abonnement à un service de streaming audio - vidéo voire davantage ...

Tu me diras qu'à prendre le temps de faire une telle liste, je ferai mieux d'écrire précisément sur lesdits sujets. Ah oui, mais tu vois, voilà dix minutes que j'ai commencé ce billet et je n'en dispose plus que de cinq pour le terminer sans vraiment savoir où je vais.

Ne t'inquiète pas lecteur de mon coeur au message qui m'a mis de bonne humeur : si j'écris moins régulièrement, c'est que je manque de temps. On ne peut pas franchement dire que je vais bien mais c'est le lot de chaque mois de novembre ça. Je suis en proie à diverses turpitudes professionnelles qui font que j'assume une période de transition à 120% sur deux postes, ce qui n'aide pas surtout quand tu ajoutes les mesquineries et les comportements idiots sinon immatures de donneurs de leçons qui sont confrontés [par mes soins] à leurs propres paradoxes. J'y laisse des plumes ? Assurément ... Je choisis mes batailles ? Non pas vraiment mais j'essaye de faire rentrer dans chaque journée ce qui ne peut décemment pas s'y loger. Tour de force ou pas, c'est ma vie du moment.

Ne t'inquiète donc pas ... je ne vais pas plus mal qu'avant, pas mieux non plus. J'ai simplement une vie que tu ne voudrais, en ce moment, pour rien au monde !

Tto, écartelé

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