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une vie de tto
19 août 2019

L'extrême limite

2019 - CABINET DE CURIOSITESIl n'est pas impossible que tu aies croisé cette série si française et si 90's diffusée sur TF1 jadis et qui fit les belles heures d'adolescents boutonneux pour des raisons aussi diverses que variées. "Extrême limite" mit le pied à l'étrier de quelques comédiens qui sévissent encore aujourd'hui ... mais rassure-toi, le cabinet de curiosités n'est pas tombé si bas que l'on en vienne à parler d'une série destinée à remplir les quotas d'oeuvres originales françaises ... 

Toutefois, d'extrême limite il est question pourtant dans la mesure où un article de la revue Sciences Advances publié début juin a permis de voir autrement la course à la performance à laquelle se livrent nombre d'athlètes. L'endurance humaine a-t-elle une limite ? Et bien oui ...

Bien qu'elle soit sans équivalent chez les primates, l’endurance humaine a une limite et on la connait désormais. En étudiant diverses performances d'athlètes à partir d'une pluralité de sports aussi divers que variés, des chercheurs américains sont parvenus à fixer une borne : je ne te cache pas que les calculs sont assez compliqués mais il y a bien une limite physiologique qui démontre, en passant, la supériorité de l'Homme sur les autres primates qui est peut-être l'héritage probable des chasseurs-cueilleurs depuis des millions d’années. 

La limite de l’endurance est mesurée en fonction du métabolisme de base, qui est l’énergie minimum [en calories] dépensée par le corps pour faire fonctionner l’organisme chaque minute. Et cette limite est d’environ 2,5 fois ce métabolisme de base, selon l’équipe de scientifiques menée par Herman Pontzer, de l’université Duke en Caroline du Nord. Au-delà des 2,5 fois, on perd davantage de calories que l’on en absorbe. Bien sur, certaines épreuves mettent à mal le modèle scientifique, qu'il s'agisse d'épreuves courtes ou longues, séquencées ou non [le Tour de France, un marathon, un sprint ou que sais-je encore]. Certes en fonction de la typologie de l'épreuve, certains sportifs pourront augmenter leur métabolisme à cinq ou dix fois leur métabolisme mais au delà de la limite, la performance redescend inexortablement vers la limite de trois fois le métabloisme de base, comme l'ont constaté les chercheurs de l'équipe universitaire. Il est donc impossible, dans la durée, de conserver un régime supérieur à la limite au-delà de quelques semaines.

Plus en détails, l'équipe de chercheurs a suivi cinq coureurs et une coureuse de l’extrême, participants de la Race Across the USA de janvier à juin 2015 [une paille ... 4.957 kilomètres entre Los Angeles et Washington, soit l’équivalent d’un marathon par jour, six jours par semaine pendant vingt semaines]. Et bien, le constat est clair : tout le monde perd du poids parce que tout le monde est dans l'incapacité d'absorber plus de calories que l'effort n'en brûle. Intangiblement et quel que soit le profil, on arrive à 2,5 fois le métabolisme de base : c'est donc environ 4.000 KCal. A raison de huit litres d’eau par jour dans la première semaine, et de 6.000 KCal par jour., tous les courreurs ont perdu du poids jusqu’à la fin, sans jamais trouver l’équilibre. C'est d'ailleurs d'autant plus certain que l'organisme était incapable d'absorber plus de 4.000 KCal par jour. Pourquoi ? Tout simplement du fait des fonctions digestives des humains, et non pas la faute des muscles ou du système vasculaire. Quelle que soit la discipline qui peut solliciter différents muscles ou aptitudes psychiques, seul le système digestif est commun à toutes ... 

Donc l'Homme est le plus endurant des primates, mais il n'a tout de même pas la palme du monde animal : les oiseaux migrateurs sont des champions toutes catégories.

Tto, endurant vachement moins bien qu'avant mais pour cela il faudrait perdre quelques kilos

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