Pop-UP #401

- Le spin-off destiné à remplacer "Roseanne" s'appellera "The Conners" et sera diffusé sur ABC.
- "Lucifer" annulé de partout, mais "Lucifer" ressucité pour une saison 4 par NETFLIX.
- Il ne faut plus dire la "U ARENA" mais la "PARIS LA DEFENSE ARENA"
- Téléportation directe pour les deux showrunners de "star Trek Discovery", ils sont virés.
- L'histoire du crack boursier de 1987, ce sera "Black Monday" et c'est SHOWTIME qui a commandé.
- Obispo l'a annoncé sur RTL : un duo avec Calogero et un titre avec isabelle Adjani sont pour bientôt, dans son prochain album
- S'offrir la bande originale en vinyl de "Call me by your name le 3 août prochain, ce sera avoir un disque qui a la couleur et l'odeur de ... la pêche !
- "Succession" est déjà renouvellé en saison 2 par NETFLIX.

Et si tu allais au théâtre ? Et si tu essayais de voir et comprendre si l'on peut faire confiance aux Molières 2018 qui ont consacré la pièce "Adieu Monsieur Haffmann" ?
Paris, 1942. Le port de l’étoile jaune pour les Juifs est décrété. Joseph Haffmann propose à son employé Pierre Vigneau de lui confier sa bijouterie, s’il accepte de le cacher en attendant que la situation s’améliore. Pierre prendra-t-il le risque d’héberger clandestinement son “ancien” patron dans les murs de la boutique ? Et si oui, à quelle condition ?

Meilleur spectacle du Théâtre Privé, meilleur comédien dans un second rôle pour Franck Desmedt, révélation féminine pour Julie Cavanna et meilleur auteur francophone vivant pour Jean-Philippe Daguerre, "Adieu Monsieur Haffmann" avait de quoi donner envie tant la moisson avait été impressionnante [et il faut dire que le bouche-à-oreille était déjà particulièrement favorable]. Oui mais et donc ? C'est loin d'être volé et c'est même assez insuffisant. "Adieu Monsieur Haffmann" est une pièce sur un sujet grave mais dont ce n'est pas le sujet central. Tout est périphérique s'agissant de la guerre : la véritable question est d'assister à un jeu de chassé-croisé entre les uns et les autres, les positions et rôles de chaque personnage qui, enfermé dans des circonstances historiques auxquelles se rajoutent des entrelacements relationnels dont ils n'avaient pas besoin, tentent de maintenir ce qui les tient encore debout. Et pourtant, dans ce jeu de déconstruction d'un monde d'avant pour mieux avancer dans la pénombre ambiante, il y a de l'esprit, de l'humour et des situations où l'on se surprend à rire presque nerveusement.

La mise en scène est clairement dynamique, l'écriture est habile et le jeu des comédiens donne toute sa mesure dans une avancée vertigineuse vers le chaos tout en conservant l'apparente assurance que tout ira bien quand même. On oscille entre la part d'ombre de chacun et l'humanité qui les sauve de la bestialité que l'on peut redouter. L'épilogue  est d'ailleurs un petit bijou ...