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une vie de tto
16 novembre 2017

Y a mon corps qui n'est plus mon copain ...

2017 - POST-IT

Coucou petit Tto ... ah mais tu croyais que tu allais pouvoir me berner comme ça à recommencer à faire des journées de malade, partir dans tous les sens à carburer aussi rapido que si tu t'injectais une bonne grosse dose d'héroïne toutes les heures pour tenir un rythme qui n'a finalement rien d'humain ni de raisonnable.

Et bien paf ! Je viens de t'en mettre une et bien profondément depuis hier :

- Tu les aimes les courbatures ?

- Tu apprécies les maux de ventre toute la nuit avec cette sublime envie de dégobiller sans y parvenir ? Ca calme hein ...

- Tu penses que tu vas survivre à ton wikende à Montpellier où tu avais prévu de faire la bringue jusqu'à lundi ?

- Tu crois franchement que tu sauras trouver le temps d'écrire ce que tu dois écrire alors que, je ne suis pas dupe, je vois bien que tu sens que tout t'échappe !!!

- Tu ressens cette fatigue extrême qui fait que chaque pas est une victoire que l'on paye cher en y laissant quelques secondes d'espérance de vie ?

- Tu te rends bien compte, à voir ta gueule décomposée, que tu ne vas pas y arriver et qu'il va bien falloir que tu ralentisses un peu là quand même ... C'est pas le tout de jouer les dieux du sexe toute la nuit et les zébulons hystériques sur tout et clairement n'importe quoi, mais tu n'as plus la ressource mon grand. Et là, c'est plus toi qui décide ...

- Tu le sens ce mal de crâne qui te rappelle ta méningite du milieu de l'année ? Ah bah voilà, t'es quand même bien con de croire que tu es un pur jeune homme alors que je t'ai mis de ces bûches depuis quelques mois sans que cela ne te serve de leçon comme autant de biffles qui fouettent ton joli visage alors que ta bouche ne peut profiter de la verge en question !

- Tu trouves normal d'être dans un tel état d'épuisement alors que toutes les connasses autour gémissent en en faisant 10 ou 20 fois moins que toi qui ne dit rien ? C'est ton choix mon pauvre gars, c'est toi qui choisit ... moi ton corps, je t'envoie des signaux que tu n'écoutes pas. Donc, je fais comme toi : quand j'ai l'impression de ne pas être écouté, je force le trait, j'appuie sur la pédale [sans mauvais jeu de mot] et je balance la sauce microbienne au point que tu as du mal à tenir sur tes jambes !

- Ah mais oui, tu es quand même allé au boulot, comme si ta misérable présence avait une quelconque utilité. C'est surtout que cela te plaît, au fond, de jouer le martyr, de te soumettre à cette logique très judéo-chrétienne de la souffrance préalable à tout épanouissement voire toute jouissance ... avoue que tu aimes ça. Sauf que moi, ton corps, c'est moi qui décide et ça tu as tendance à l'oublier un peu ... infatué que tu es.

Voilà finalement la discussion que j'ai avec moi-même depuis hier, depuis que je trinque à nouveau ... Ah oui, ce ne sont pas les discussions que je préfère [et encore, je te passe sous silence le plus sanglant] mais il faut croire qu'il n'est de si bon adversaire que moi-même pour me contrer un peu. Hier soir, Zolimari m'a retrouvé dans un état de délabrement qui l'a encore un peu affolé mais, avec le temps, il sait qu'avec plus de 38,5° de fièvre, je suis rétamé, ça a toujours été. L'idée, c'est d'être à peu près vaillant pour mon escapade du wikende. Et quand je vois dans quel état je suis, c'est pas gagné.

Tto, Near Dead Experienced

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Commentaires
M
Je crois qu'il faut vraiment ....<br /> <br /> Que tu écoutes ce que ton corps a à te dire......<br /> <br /> Moi, je dis celà, je ne dis rien......<br /> <br /> Tant pis pour la firme, les bringues, les exploits divers...
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