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une vie de tto
4 mai 2017

Pas bien haut ... et des bas !

logo pres 2017

Dans un sens, je trouve difficile de venir me dire aujourd'hui qu'il est impossible de choisir ... de me dire qu'il vaut mieux s'abstenir quand on a vu et supporté le "Débat 2017" d'hier soir. Parce qu'en réalité, il faut être sacrément intéressé par l'avenir de son pays pour s'être infligé une purge pareille. On savait que ce serait rude, on avait oublié un peu trop vite que Marion Anne Perrine Le Pen était surtout la fille de son père et que c'est finalement une tradition familiale que de "débattre" en se comportant en gougnafier d'estrade qui se regarde le nombril plutôt qu'être à la hauteur des enjeux dont on proclame abusivement être seul(e) à saisir la mesure.

 Une tradition familiale, comme en d'autres domaines ...

Alors oui bien sur, Macron ne fait pas rêver ceux qui espéraient le Grand Soir du capitalisme en tweetant frénétiquement sur leurs iPhones ... Macron ne promet pas n'importe quoi pour faire vibrer la pauvre quinquagénaire [oui, si tu pouvais cesser de dire "cinquantenaire" ou "quarantenaire", ça m'agace] au chômage au fin fond des campagnes et qui est persuadée que des hordes de migrants mettent à feu et à sang tout le pays ... Macron explique avec rudesse certes qu'il va bien falloir passer par le tourniquet de réformes. Surtout, Emmanuel Macron a essayé de donner un peu de contenance à un échange qui procédait surtout d'un embrouillamini qui tient soit de l'impréparation, soit de la volonté délibérée de torpiller l'exercice à la Trump pour décourager les gens d'aller voter, ou encore de l'inaptitude profonde de la fille Le Pen transie comme son cacochyme paternel en 2002 devant l'ampleur de la tâche.

Et pourtant, j'aime ça la politique et les débats ... pourtant, je me disais qu'il allait tout de même en ressortir quelque chose. Là, hier soir, j'ai vu une pauvre poissonnière consternante de vulgarité et d'infatuosité haranguer avec véhémence un candidat un peu jeune et destabilisé au début mais qui est parvenu à donner cette impression d'incarnation de la fonction. Ô certes, personne ne se fait d'illusion : la fracture n'est plus seulement sociale, elle devient civile et nationale et il faudra être sacrément dextère pour raccommoder le tissu déchiré par une campagne pestilentielle. On peut même douter qu'il y parvienne mais je conserve à l'esprit qu'au second tour, on élimine après avoir choisi au premier tour. Tout le monde se réclamant de De Gaulle, voilà qui devrait, au moins, faire converger.

Saint Cricq craque

C'est donc ça la France de 2017, fracturée et incapable de disposer de candidats qui soient en mesure de débattre et exposer leurs différences sans tomber dans l'invective qui suscite inévitablement [et c'est légitime] de répondre. La pauvre Nathalie Saint-Cricq tirait une tête qui ressemblait à peu de chose près à la mienne, médusé que j'étais de voir la "candidate du peuple" démontrer à qui le voulait bien que sa dimension ne dépasse pas l'envergure d'une salle des fêtes bourrée de fanatiques tellement desespérés qu'il n'est pas bien difficile de leur laver le cerveau avec trois mensonges et deux infamies pourvu qu'ils en perdent le sens commun.

Forcément ... ce débat à essayer de tenir n'était pas un cadeau !
Et Macron s'en sort presque facilement tant à vaincre sans péril on triomphe sans beaucoup de gloire mais un match est aussi le reflet de la qualité de deux protagonistes. 

Entre tous les skuds envoyés de part et d'autre, je n'étais pas peu ravi d'entendre Emmanuel Macron expliquer, enfin [!!!], que Madame Le Pen, fille de son père et leader de la dynastie népotique du même nom, était en définitive un parasite de la vie politique française. Qu'on trouve cela excessif ou inapproprié [surtout de la part de celle qui n'a jamais cessé de faire ce qu'elle lui reprochait, témoignant d'un déni inquiétant s'agissant de son équilibre psychique], c'est pourtant exactement ce que je pense en allant même plus loin considérant que Madame Le Pen se gave comme le doryphore sur la pomme de terre nationale. C'est même d'autant plus certain que les procédures lancées actuellement vont toutes dans le même sens !

Macron atterré

 

Les français méritaient mieux que cela, je le pense et j'en suis intimement persuadé ... Les énormités proférées par Madame Le Pen, pouvant peut-être amuser ceux qui venaient voir une catcheuse un peu fatiguée, ont fini par lasser, gêner voire déranger tant il était manifeste que des pans entiers de son programme étaient superficiellement préparés voire quasiment pas étudiés. Les français méritaient aussi qu'Emmanuel Macron puisse les rassurer mais il faut bien avouer que c'était bien compliqué de discuter du fond en face d'un volatile hystérique qui, à la fin, semblait davantage préoccupée à faire son petit numéro de bonne cliente télé que de prendre en considération la réalité des problèmes.

Finalement, de l'avis de beaucoup ... c'est cette image qui restera de ce débat pathétique et navrant. Macron essayant d'expliquer pendant que Le Pen s'amuse comme si elle était dans une basse-cour à caqueter et faire des effets ratés.

Débat 2017

2h30 pour en arriver là, ce n'est pas glorieux mais ça en dit beaucoup sur la "France apaisée" ou l'esprit de responsabilité de celle qui s'arrange de tout et oublie ce qui la dérange : ses amis révisionnistes propulsés à la tête de son parti, son père qui n'en peut plus de déverser sa diarrhée verbale comme le papillon s'agite encore pour se prouver qu'il n'est pas mort, ses convocations judiciaires que l'avocate qu'elle fut méprise souverainement ... jusqu'à son prénom. La mystification est totale et dans ces conditions, je me demande encore comment l'on peut encore lire sous la plume de certains que Le Pen / Macron, c'est la même chose ! Une chose est certaine : dimanche, chaque vote blanc ou chaque abstention rapproche davantage Madame Le Pen du Saint Graal pour lequel elle a affiché hier une absence de dignité sidérante.

"Ce non-choix est en fait un choix. Celui de ne pas se mouiller ou de laisser les autres faire. Oui, il y aura toujours de bons couillons pour faire le sale boulot à la place des autres et glisser dans l'urne le bulletin du candidat qui déplait pour en éviter un bien pire. Un peu comme dans le métro lorsqu'une femme se fait agresser sous les yeux de passants indifférents qui se disent ''il y a bien quelqu'un qui va s'en occuper, moi je n'ai pas le temps''. Dimanche, il faudra choisir si vous faites un geste ou si vous passez votre chemin".
Riss, Charlie Hebdo 03/05/2017

Tto, plus résolu que jamais

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Commentaires
E
Avec toi pour ce second tour, bien sûr. Je n'imagine pas et je ne comprends pas dans ce cas de figure le vote blanc ou l'abstention. Le visage horrifiant et désolant qu'elle a donné, les mots sont faibles, doivent recueillir le moins de % possible. Un rejet massif est absolument nécessaire d'autant que Macron, qui n'est pas pire que Chirac, ne pourra pas se comporter après comme ce dernier en 2002.
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