S'il est un truc compliqué à souhait, c'est bien de gérer le traiteur ... Il faut s'assurer que ce sera bon, concilier les desiderata des uns et des autres tout en donnant au repas une dimension qui te ressemble, en gérant aussi le cadencement tout en n'oubliant pas non plus une foultitude de détails de nature à provoquer le découragement dès que tu commences à lire les propositions qui te sont faites.

L'avantage pour nous, c'est que la short-list était déjà faite puisque nous avons choisi un endroit qui en recommande impose quatre. Et, même si cela peut apparaître gênant au premier abord, cela se révèle être très utile par la suite puisque je ne te cache pas que la perspective de me taper une étude de marché régionale sur le sujet ne m'enchantait guère. Aussi, notre choix a été rapide [même s'il faut bien avouer que Zolimari aurait préféré un traiteur versaillais qui n'était plus disponible quand on s'est bougé] !

Quelques échanges de mails plus tard, nous programmons une dégustation [bah oui ... pour choisir, il faut manger !] dont je ne te cache pas qu'elle a été compliquée à gérer parce que Zolimari ne voulait pas déjeuner avec plein d'autres gens "qui eux gèrent forcément mieux que nous hein" ... Oui oui, c'est toujours comme ça !

Bref, le traiteur c'est toujours génial au début et c'est ensuite que ça se corse. C'est simple : il faut être intraitable sur à peu près tout puisque ce sont toujours des prestations à tiroir, chacun des tiroirs ayant la fâcheuse propension à faire gonfler ton budget d'un force irrépressible. Et quand Zolimari, aguerri aux problèmes de gestion du personnel a compris que nous devions aussi supporter les charges de personnel, je ne te raconte pas la gueule qu'il a tiré. Oui c'est un budget mais bon, c'est comme ça et on ne va pas la jouer barbecue-frites-chips non plus ...

Au cours de la dégustation [qui, par nature, avait un spectre plus large que le menu final], nous sommes tombés sur des trucs difficiles pour Zolimari : du poisson, du fromage, des légumes étranges avec des sauces, de l'alcool et tout et tout ... Autant te dire que moi j'ai bien mangé puisque je me suis tapé parfois deux assiettes du même plat.

Cependant, au sortir de cette dégustation, nous avons été soulagés : oui c'était bon, oui ils gèrent, oui c'est joli et savoureux, oui ça correspond à ce que l'on veut ... Bon, aussi, nous sommes repartis avec une liste de petites questions vertigineuse, tu sais ces petits détails qui tuent et qui méritent tout de même d'être tranchés parce que ça implique plein de choses. Faut dire que comme on n'a pas envie de se prendre la tête le jour J, il faut bien dégrossir le tout avant. Et c'est là que s'adresser à des professionnels fait toute la différence : "Oui vous savez, tout le monde en passe par là ... c'est normal ... vous verrez tout ira bien pour autant que l'on statue avant là dessus" ... Oh que je l'ai entendue cette phrase, oh que j'en ai marre de me dire que si on bouge un taquet là, ça veut dire que ça impacte ça, ça et ça ...

Tout est pratiquement prêt. Dernière réunion de calage définitif dans quatre semaines : il va falloir que l'on ait réponse à tout !
Pour le reste, c'est pratiquement bon : un grand cocktail de près de 3 heures, un repas assez varié et pas franchement bourratif et une tuerie en dessert en plus de la pièce montée. On est gourmands ou on ne l'est pas ... J'en passe et des meilleures entre temps puisque les surprises pourraient bien être nombreuses.

Tto, intraitable