Ce n'est pas que je ne l'avais jamais écouté ... ce n'est pas que je ne connaissais pas par coeur toute sa discographie ... ce n'est pas que j'avais arrêté de l'écouter ... c'est surtout que je suis surtout en harmonie, pile poil en ce moment avec Etienne Daho et certaines de ses chansons les plus connues.

Ne me demande pas pourquoi [tu vas bien finir par le savoir, ja vais finir par craquer], prends le comme ça ... Il y a dix jours, un soir, je suis rentré chez moi, seul parce que Zolimari n'arrivait pas encore à décrocher de son boulot toxique. Je me suis installé dans mon canapé, je n'ai laissé allumée qu'une lumière chétive donnant ainsi à cette grande pièce une impression vertigineuse. Et j'ai mis un CD dans cette vieille chaîne hi-fi qui m'accompagne depuis que j'ai 16 ans ... j'avais envie d'écouter le langoureux voyage mélodique des "Voyages immobiles" ...

C'est un moment fort où se réveille l'eau qui dort,
Un moment clair où je me confonds a ta chair.

C'est le feu et la soie ,
C'est le vent qui court sous la peau, 
Et c'est t'apprendre avec les doigts qui me rend tout chose.

C'est comme un mal en moi qui m'effraie qui me tord, 
Sers m'encore et fais moi perdre pied,
Dans ces eaux troubles fais-moi plonger.

Me garder en toi le souffle court figer la pose,
Les yeux noyés comme deux mutants sous hypnose.

C'est comme un mal en toi qui te pèse et te mord,
Baise m'encore et fais-moi tournoyer,
Dans ces eaux sombres fais-moi plonger ...

Ah mais que cela fait du bien !!!! Ah non mais attends ... je me souviens avoir fait l'amour sur cette chanson et à chaque fois, ça me fait le même truc : les choeurs envoûtants avec ces paroles ciselées et la voix monocorde de celui que je m'amuse à décrire comme une laryngite vivante, bah oui.

S'en est suivi "Mon manège à moi", "Des attractions désastres", "Tombé pour la France" et autres tubes. Et puis, je me suis vautré dans ce titre dont je m'en veux de ne pas l'écouter plus souvent [on est con, j'te jure parfois ...]. La version live de "Week-end à Rome" mixée avec "He's on a phone", qui date de 1998 à Rennes, avec la chanteuse Sarah Cracknell du groupe Saint Etienne. Et là, oui je te le dis, j'ai été émerveillé de revenir sur ces routes jadis empruntées si souvent, les frissons m'ont parcouru le dos tant j'avais l'impression d'avoir voyagé par téléportation dans une époque révolue où j'étais jeune, fou, un peu dominé par tout un tas de pulsions [pas toutes positives d'ailleurs], devant un océan inconnu dont tout le monde me disait que je saurai m'en débrouiller alors que moi je n'y voyais qu'un magma auquel je ne comprenais rien. Cet abysse d'incertitude et de risques, voilà ce que j'ai ressenti à nouveau en balançant ma tête d'un côté à l'autre comme pour m'en étourdir.

Faut-il croire que les mesures de Daho étaient un passage vers la même lumière avec tant d'années de différence ?
Je ne crois pas au destin mais j'ai la faiblesse de me dire que je ne fais jamais rien au hasard et que mon intuition me guide bien plus que mon esprit cartésien est prêt à l'admettre. Ce soir là [et finalement tous les jours depuis], je me suis gavé jusqu'à l'indigestion de cette musique superbement construite quand on y songe, de ces mélodies qui me font toujours autant voyager, qui me ramènent si loin et finalement pas si loin que ça. C'est curieux de se dire qu'on a fait tant de chemin, que tant de choses ont défilé et qu'au final, à l'aube de quelque chose d'autre, on n'a pas tant bougé que cela à l'instar de Daho. Le précipice est moins haut que naguère et surtout, je suis moins seul, moins tétanisé et probablement plus confiant puisqu'il parait que je suis si fantastique. N'empêche, pour l'homme attaché aux symboles comme je le suis, Daho m'aide un peu ...

D'autant que j'y ai trouvé une superbe façon d'illustrer un truc que j'ai dans la tête depuis longtemps ... je sais déjà que ça va être fantastique.
Tu reliras ce billet dans quelques jours et d'un coup, tu comprendras tout tu verras ...

Tto, sans foi ni toi ni personne j'ferai n'importe quoi

Le Père Noël de demain est à deviner en deux définitions :
1/ Quand il pousse un cri, il cajacte, cacarde, frigulote ou jase et l'on dit souvent qu'on l'entend en mai
2/ Une moitié de zizi, c'est ...