Les contraires s'attirent - Les achats

Rapidement, j'ai compris que nous n'avions pas le même logiciel pour ça. 

C'est plutôt rassurant de savoir que l'on est différents mais sur ce plan là, il faut l'avouer peu de choses nous rapprochent à telle enseigne que lorsque je sens poindre la survenance d'un achat à faire qui sorte un peu de la course alimentaire [et encore ...], je sais que j'entre dans une zone de turbulences parce que je vis avec un garçon qui décortique, se pose des questions, consulte tous les forums possibles et imaginables et finalement, le brain storming est intense pour pas grand chose parce qu'en définitive on en revient à ce que je pensais au départ ...

Qu'il s'agisse d'un disque dur, une tondeuse pour la barbe, un robot de cuisine, un tapis, des stickers pour mettre sur les murs, un tableau, une perceuse ou que sais-je encore, c'est toujours le même problème ... Quand j'explique qu'il faut qu'on procède vite à l'achat de tel ou tel truc, là c'est le drame.

Bah oui parce qu'il faut forcément passer par un atelier circonstancié dans lequel on décortique tout dans tous les sens, on se paluche toutes les notices, tous les avis de consommateurs [dont je me tue à lui signaler que la bonne moitié est calibrée voire pipotée ... mais bon], on fait un benchmark jusqu'à pour certains trucs se taper un tableau Excel juste histoire d'être certain de calculer au mieux ce qu'il nous faut. Ah ça, c'est du sport !!!

Parfois donc, je renonce à cette épreuve et je fais dans mon coin en feignant, innocemment [je sais si bien faire], d'avoir compris qu'il ne voulait pas s'en occuper quand je lui en avais parlé [ce que je n'ai évidemment pas fait]. Et c'est ainsi qu'il me regarde sidéré en me disant : "Nan mais tu as regardé ce que les autres en pensent ??? T'es sur que c'est là qu'il fallait l'acheter et surtout celui-là ???" J'oppose toujours à cet interrogatoire un peu comminatoire une réponse très je-m'en-foutiste je l'avoue. Et ça, ça anéantit Zolimari et moi, ça me fait rire !!!

Mais, il est des achats pour lesquels je n'ai pas encore trouvé le bon moyen d'éviter l'épreuve de l'étude de marché. Tu penses que j'exagère mais je t'assure que Zolimari se plaît à faire une étude de marché à chaque fois à telle enseigne qu'il connaît tous les modèles, toutes les caractéristiques, les options et même les ventilations de prix. C'est vertigineux ... Mais voilà, y a des trucs sur lesquels c'est impossible d'y échapper et c'est là que la négociation commence et je sais par expérience qu'elle sera dure.

Regarde ... pour un aspirateur, il a fallu se palucher l'étude de marché sur les "avec sac" et les "sans sac" [lui préférant avec et moi sans]. J'ai eu ensuite droit à toutes les enseignes physiques et internet. Il a décomposé jusqu'à m'expliquer le bruit des uns et la longueur du fil des autres. Quand il voit que je bloque et que je m'en fous au point de ne plus répondre à ses questions [70% étant totalement inutiles et n'ayant pour seul but que de tendre vers ce dont il envie, voire de reformuler un truc pour lequel j'ai déjà répondu ... il paraît que ça le rassure], il s'énerve un peu, m'explique que je suis chiant [un comble !!!], déclare que si c'est comme ça on n'achètera rien ... et plusieurs jours après, il revient à la charge en se rangeant un peu à ma position pour essayer néanmoins de renégocier certains points. Sauf que dans l'intervalle, si les prix ont varié, je ne te raconte pas la crise de nerfs puisqu'à ce moment là, il cuplabilise et me dit qu'il est nul, qu'il aurait du m'écouter [ou que j'aurais du m'imposer ... c'est variable] et que maintenant, ça remet tout en cause !

Le pire, ce sont les billets d'avion. A chaque fois, on a droit à la même crise : il hésite, cherche les meilleurs créneaux, sélectionne les compagnies en fonction de leur classement sur les listes de sécurité, choisit son avion [il déteste les Boeing et les avions trop petits] ... le temps de faire tout cela, les prix initiaux ont eu le temps de changer et là, je sais que je m'expose à une discussion sur l'oreiller où il va se lamenter des mêmes choses et me dire finalement qu'il se fatigue lui-même.

Et ça, c'est valable aussi pour les places de concert, les cadeaux d'anniversaire, les voitures, les Noël, ...
Imagine ce qu'il a pu faire quand on a acheté notre appartement !

Mais voilà, il est comme ça et, honnêtement, ça me rend aussi service même si l'on pourrait s'affranchir de pas mal de contraintes.
En matière d'achats, nos différences nous rapprochent.