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une vie de tto
26 septembre 2016

La bouteille à la mer : on ne sait jamais ...

La bouteille à la mer

Précédemment dans "la bouteille à la mer"

Que faire de ce message ? Faire une demande de contact ? Écrire directement à cette cousine ? Attendre ? Laisser tomber parce qu'elle ne se souviendra pas de moi ou n'aura pas envie de reprendre contact ? Ah ... c'est bizarre comme un simple message comme cela génère autant de questions, remet tant de vérités acquises qui ne le sont jamais parce que c'est si simple de croire à certaines apparences, de se convaincre que les choses sont ainsi faites et qu'on n'y peut rien. Le confort du renoncement ou le risque de ne jamais rien recevoir et d'être ainsi déçu ?

C'est intrigant de voir à quel point cela brasse autant. Curieusement, les éventuelles mises en contact avec d'autres membres de ma famille avec lesquels je suis durablement fâché n'avaient pas provoqué un tel questionnement. Et c'est précisément cela qui m'a troublé : moi qui avait décidé de fermer ce profil LinkedIn aux lecteurs de mon blog, à certains amis, à certains collègues et surtout à la famille ... paf ! Voilà que je voyais dans cette suggestion une perche dont je me demandais s'il était opportun de la saisir. Et si répondre provoquait un incident ? Et si envoyer un message n'était honoré de rien ?

Et sa fille ? 
Après avoir décidé de répondre favorablement à cette suggestion de contact et pris la ferme résolution d'envoyer à cette cousine un message plus développé, je me suis rapidement demandé ce qu'il en était de sa fille, avec laquelle je n'avais qu'un an de différence. Elle que j'avais croisé plusieurs fois au cours de mon enfance, elle qu'on avait essayé de rapprocher de moi plusieurs fois sous l'égide de ma tante, qu'était-elle devenue depuis toutes ces années de silence ? Où en était-elle ? Je l'avais croisée lors des obsèques de ma tante, en pleurs évidemment puisque sa "mamie" avec laquelle les ponts avaient été coupés était aujourd'hui partie, sans qu'il ne soit désormais plus possible de nouer le moindre dialogue, laissant ainsi la frustration des occasions perdues et du temps écoulé.

J'ai donc envoyé un message à ma cousine : je lui ai expliqué pourquoi je lui écrivais aujourd'hui et le prétexte que LinkedIn me fournissait, ce dont je me souvenais des moments passés avec elle, où j'en étais de ma vie dont elle pouvait difficilement imaginer ce qu'elle devait être si tant est qu'elle se soit un jour posé la question depuis tant d'années. Un message de reprise de contact comme je sais si bien les faire, mon talent d'écriture loué par tant de gens m'aide toujours dans ces moments là et je ne suis jamais meilleur que lorsque je prends ce type d'initiatives dont je maîtrise parfaitement le ton, l'angle et l'impression qui s'en dégage.

Ce message envoyé, je me souviens avoir beaucoup soupiré, Zolimari m'ayant rejoint après sa douche consécutive aux crapuleries dont j'avais été complice me demanda ce qu'il se passait. Comme souvent, j'ai choisi d elui dire que je lui expliquerai plus tard dans la soirée mais que là, j'avais autre chose à faire et que j'avais besoin de me concentrer encore un peu. 

Pour me détendre, j'ai fait le choix d'envoyer une photo magnifique de ce que j'avais sous les yeux à mon oncle qui n'aime pas que je lui rappelle qu'il est mon oncle puisque la famille l'a tant meurtri à telle enseigne qu'il a toujours décidé de s'en extraire. Cet oncle auquel je ressemble tant sans que je ne l'ai connu pendant 30 ans, cet oncle dont j'avais furtivement pensé un jour qu'il avait connu Zolimari avant que je ne lui présente, cet oncle photographe qui aimait les belles photos et me rappeler que j'aurais pu faire un effort pour mieux cadrer celle-ci et redresser celle-là, cet oncle pour lequel j'ai une infinie tendresse : oui, lui, j'avais envie ce soir là de lui envoyer cette photo, pour lui faire plaisir et lui dire que ce soir, je pensais aussi à lui. J'ai fait également de même avec la cousine de mon père ... J'avais envie de partager un moment avec eux, subjugué que j'étais par ce panorama grandiose qui s'offrait à mes yeux fascinés.

Et puis, je suis revenu à ce que j'avais laissé en suspens : la fille de ma cousine. J'ai rapidement calculé qu'elle avait 38 ans et je me suis dit qu'à 38 ans et moi 39, on pouvait décider de passer outre les querelles des grandes personnes nous ayant éloignés et décider de prendre des nouvelles l'un de l'autre. Et comme je venais d'écrire à sa mère, pourquoi ne pas lui écrire à elle ? Sauf qu'elle n'était pas sur LinkedIn. Et là, ne me demande pas pourquoi, je me suis mis à la chercher sur Facebook. Oh, je n'ai pas eu grand mal, son prénom n'avait pas changé, il n'est pas si fréquent non plus et sa photo de profil n'a pas permis que je puisse douter le moins du monde. En moins d'une minute et parce qu'elle n'avait pas restreint l'accès de son profil, j'avais tout à fait la possibilité de lui écrire ... ce que je fis à 22h37 ce soir là.

Hello [son prénom], en cherchant à écrire à ta maman, je retrouve ta trace ! J'espère que tout va bien, on dirait en tout cas. Plein de bisous et à bientôt peut-être ... Tto

Le 6 août 2014, j'ai donc appuyé sans trop hésiter sur le bouton "Envoyer" en me disant qu'elle me répondrait peut-être, que nous parviendrons à nous retrouver comme nous nous l'étions promis après que le cercueil de sa mamie soit descendu, promesse que nous n'étions pas parvenu à honorer parce que son invitation subséquente était entrée en conflit avec une autre obligation. Elle avait forcément été déçue, je l'avais compris ... Cette occasion manquée en tête, je me suis dit que cette bouteille à la mer valait le coup d'être envoyée, on ne sait jamais ...

To be continued

La bouteille à la mer
LUNDI PROCHAIN : Nouvel épisode de "la Bouteille à la mer"

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