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une vie de tto
14 septembre 2016

L'irréalité des choses

Mediocrity1

En moins d'une semaine, j'ai bien compris que rien n'était susceptible de surprendre ma misanthropie ni même de provoquer chez moi un soupçon d'espoir : décidément, la médiocrité ambiante plombe et m'en être éloigné quelques semaines m'en fait goûter le caractère âcre et finalement insupportable qui gangrène à peu près tout. Certes, les esprits toujours éclairés et qui aiment dispenser de bons conseils tellement adaptés m'expliqueront que je suis un déprimé post-vacances et que je vois tout en noir. J'ai juste envie de leur dire qu'ils feraient mieux de s'occuper de leur c...her destin plutôt de prendre en considération le mien dont je m'occupe déjà très bien sans avoir recours à leur science.

Au boulot, on se vautre dans l'infame crétinerie [tu liras prochainement la nouvelle saison de "La Sti'Compagnie Chérie"], une semaine m'a permis d'engranger suffisamment d'idées pour tenir 3 mois avec une publication hebdomadaire ... Elles sont en forme(s) les pintades !

Zolimari a repris ses travers, comme si mes suppliques d'un infléchissement avaient le moindre impact ni même la prise en considération minimale à laquelle je pense devoir avoir droit. 

Sur Twitter, entre les allumeurs qui se rassurent à expliquer qu'ils baisent à tout va [pour se prouver qu'ils ne sont pas encore périmés, alors que ...], les deux trous du cul moralisateurs gauchos qui sont une caricature de l'embourgeoisement boboïsant le plus absolu, les trolls qui n'existent plus que par l'outrance [comme les enfants, ça les fait jouir certainement d'être méchants gratuitement], les débiles qui ont une opinion sur tout et surtout pas la bonne quand on creuse un peu et les autres, bah ça ne fait pas envie et j'ai envie de laisser ce petit monde fangeux se dévorer lui-même en tenant à son égard mon quant-à-moi ...

Je déjeunais hier avec une collègue qui, amoureuse folle de Paris, me confiait qu'elle avait vraiment envie d'ailleurs depuis quelques temps et notamment de vivre loin de tout ça, et de tous ces gens. Bah oui, je partage l'idée qu'il arrive un moment où les gens sont tellement désespérants que tu n'as plus envie de dire ou faire quelque chose qui serait susceptible d'élever un peu le niveau, de donner un peu le change à cette lourdeur. Et cela, tu vois ... c'est très français parce que j'ai la chance de voyager pas mal et c'est vraiment quelque chose que je n'entends pas ailleurs, là où la vie n'est pas forcément plus simple.

C'est ce que je me suis dit dernièrement : les français me saoulent.
En envoyant des photos de mon voyage, il ne s'est pas passé une journée ans qu'on m'explique que j'avais bien de la chance hein ! D'être en vacances ? De profiter de paysages sublimes ? Ah non ... c'est bien plus petit que ça : j'avais bien de la chance de ne subir que 15°C parce que franchement en France, oh la la mais qu'est ce qu'on avait chaud, qu'est ce que c'est dur d'avoir du beau temps, qu'est ce que c'est pas marrant hein ... Les mêmes qui, quelques semaines avant, gueulaient parce qu'il faisait froid et pleuvait trop. Les spécialistes de la complainte ... [dont je suis probablement un peu puisque je me plains présentement d'eux]

Le défouloir continue et moi, je coupe les réseaux sociaux, je ne regarde plus les informations depuis 3 mois, je lis davantage, j'ai repris contact avec des gens perdus de vue depuis plusieurs dizaines d'années, je me mets en perspective parce que je ne veux pas sombrer avec ces gens qui se plaignent de PokemonGo tout en te traitant de ringard parce que tu refuses d'être régressif, ces gens qui conspuent Hollande stérilement sans envisager ce que leur hystérie va engendrer, ces gens qui croient utile de donner autant d'écho aux propositions [ou ce qui en tient lieu] de la Manif pour tous, ces gens qui trouvent prodigieusement utile de passer à la sulfateuse tout et n'importe quoi pour le plaisir, ces gens qui n'ont pour contenance que la petitesse de leur vie amère et banale, ces gens frustrés par l'exigüité de leur chemin alors qu'ils en rétrécissent savamment les contours. Je m'extirpe de cela en ce moment, je le sens et j'y oppose la distance certaine et définitive. Me connaissant, je sais qu'elle est définitive et sans appel possible ...

Si certains se sont reconnus, qu'ils se rassurent : je dois être déprimé du fait de mon retour. C'est tellement pratique.

Tto, incrédule devant tant d'obscurité et de plattitude

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Commentaires
W
Tant pis si je vais paraître pour un vieux con, mais je rejoindrais ton propos en ajoutant que la crétinerie ambiance et le manque d'à-propos et de bon sens de ce pays me sidère de jour en jour... Mais ce serais-ce pas un mal de l'époque qui prendrait ses racines dans les 30 dernières années ?
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