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une vie de tto
23 août 2016

#MorandiniGate - Episode 4 : Du "Télé, people, buzz" à "Face à France"

Morandini gate

Le Vent des Moissons des Yeux d'Hélène dans le Château des Oliviers en Terre Indigo n'aurait jamais pu faire mieux et c'est pourtant déjà la fin ... Oui, la série de l'été touche à sa fin alors qu'elle nous a réservé son lot de petits bonheurs, de grands déballages, de fracassantes déclarations et je t'invite, si tu as commis l'irréparable outrage d'en louper un ou plusieurs, à réparer cela très vite en te replongeant sans tarder dans les épisodes précédents de la plus belle série de l'été.
L'épisode 1 est ici, l'épisode 2 ici et le dernier épisode est là.

Si tu n'en as pas le courage, voici un résumé : 
Précédemment, Les Inrocks publient une enquête à charge sur Jean-Marc Morandini en expliquant que celui-ci organisait des castings lubriques dans les bureaux d'Europe1, en demandant via Catherine Leclerc [qui ne serait qu'un prête-nom], si les acteurs en herbe ne voudraient pas au delà de la branlette vidéo requise faire des gâteries à un grand animateur de télé. Jean-Marc Morandini rentre précipitamment de ses vacances américaines et décide de contre-attaquer dans une conférence de presse incroyable au cours de laquelle il balance sa version des faits : ce serait un complot ourdi par Marc-Olivier Fogiel, son ennemi de toujours. Le grand déballage continue par presse interposée et articles du blog de Morandini mettant en cause Matthieu Delormeau et diffusant les mises en demeure adressées par l'avocat de Morandini à Marc-Olivier Fogiel.

Manchette GalaDire que la série de l'été aura été un séisme, c'est finalement peu dire puisque cette affaire de vengeance présumée aura déstabilisé Europe1 qui a été obligée de revoir de fond en combles ses matinées en appelant à la rescousse un Christophe Hondelatte émerveillé de n'être pas placardisé de partout. Morandini a beau le proclamer, il n'y a là rien qui ne soit une solution d'attente provisoire, le temps que l'affaire soit éclaircie : l'animateur a bel et bien perdu la production de la moitié de la tranche qu'il occupait encore début juillet.

Du côté d'I>Télé [future "CNEWS"] qui se préparait à accueillir l'animateur, le retrait d'Europe1 a sonné le glas du projet, ajourné là aussi le temps que la Justice fasse son travail mais une image écornée ne devrait pas permettre de confier une tranche d'info à Morandini à l'avenir. Bolloré et Lagardère ont lâché celui qui se félicitait pouvoir disposer du soutien de ses employeurs. Seule NRJ12 maintient le cap et diffusera des numéros inédits de "Crimes" en septembre, laissant ainsi une dernière fenêtre à celui qui estime être harcelé par Fogiel, Les Inrocks et Mathieu Pigasse [le patron des "Inrocks"].

Le séisme va si loin que même Gala fait maintenant des articles et des titres dignes d'Ici Paris ... tout fout le camp ma pauvre dame ! A en lire le magazine des gens célèbres, Morandini serait au bord du gouffre [et non, ce n'est pas pour expliquer qu'il est allé se promener sur les falaises d'Etretat]. Si la déferlante d'articles a cessé depuis début août ["Les Inrocks" ne paraissant plus jusqu'au 17 août 2016], il n'en demeure pas moins que l'écume a suscité l'intérêt de la Justice.

Et c'est ainsi que l'Express a révélé que deux enquêtes judiciaires avaient été ouvertes par le Parquet de Paris à l'encontre de l'animateur corse pour lequel les choses se ... corsent. Et ce dont on parle n'est pas rien : corruption de mineurs / harcèlement sexuel et travail dissimulé. En gros, du pénal qui tâche et qui fait mal.

L'article 227-22 du Code pénal punit de cinq ans de prison et de 75.000 euros d'amende le fait de favoriser ou de tenter de favoriser la corruption d'un mineur de moins de 18 ans. "Il y a corruption de mineur lorsqu’un individu s’efforce de profiter de la jeunesse et de l’inexpérience de sa victime pour l’initier à un vice, et s’efforcer de l’en rendre esclave." Plus précisément, le droit pénal français punit le fait pour un majeur de faire participer ou assister à une réunion comportant des exhibitions ou des relations sexuelles avec un mineur, même consentant. La peine est portée à sept ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende lorsque la victime est mineure de quinze ans ou lorsque le mineur a été mis en contact avec l'auteur des faits grâce à l'utilisation, pour la diffusion de messages à destination d'un public non déterminé, d'un réseau de communications électroniques [...]. Et c'est là que ça craint un peu pour JMM si les faits rapportés par "Les Inrocks" s'avèrent exacts.

En matière de harcèlement sexuel, ce n'est pas mieux ! Le harcèlement sexuel se caractérise par le fait d'imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. Est assimilée au harcèlement sexuel toute forme de pression grave - même non répétée - dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte sexuel, au profit de l'auteur des faits ou d'un tiers. Si l'auteur des faits a eu un contact physique avec la victime, il peut s'agir d'une agression sexuelle, plus gravement punie. Le harcèlement sexuel est un délit pouvant être puni jusqu'à 2 ans de prison et 30.000 € d'amende par infraction.

Enfin, toute infraction à l’interdiction du travail dissimulé [qui consisterait, par exemple, à faire travailler des jeunes gens devant une caméra sans les payer] est puni d’un emprisonnement de trois ans et d’une amende de 45.000 euros (225.000 euros pour les personnes morales), et de peine complémentaire notamment d’interdiction d’exercer l’activité professionnelle (article L 8224-1 du Code de Commerce). 

Donc voilà, en gros, Morandini risque gros si les faits sont avérés parce qu'en plus, les textes en question sont d'application assez sévère s'agissant du respect du Droit du travail et surtout de la protection des mineurs. Et c'est là qu'on jubile chez Fogiel et Delormeau parce que la moindre de ces peines chargera la mule pour un moment et fera disparaître du radar l'animateur aux interviews mordantes parce que le cumul des infractions [en droit, on parle de "concours d'infractions"] permettrait de condamner le prévenu jusqu'au plafond de l'infraction la plus grave, la somme des infractions n'étant pas retenue.

Après un tel jeu de massacre, deux enquêtes judiciaires sont ouvertes avec des fondements pénaux qui donneront donc lieu à audition des personnes mises en cause. Morandini a perdu quasiment tous ses contrats. Europe1 attend que l'animateur soit déferré pour qu'une cause réelle et sérieuse lui évite de verser les indemnités collossales [plusieurs millions d'euros] qu'elle pourrait devoir lui payer et Jean-Marc Morandini revient à la case départ d'après "Tout est possible" où il était pestiféré. Fogiel n'en sort pas indemne puisque personne ne croit réellement à l'innocence de ses tweets, Delormeau ressort également cabossé et il se murmure que Morandini, s'il devait vraiment tomber, pourrait se mettre à parler à l'image de ce qu'il a commencé à faire lors de sa conférence de presse retentissante. J'en connais qui tremblent déjà ...

Tto, qui a adoré cette première saison de trash people à la française

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