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une vie de tto
8 juillet 2016

Les rageux affligeants et pénibles

2015 - REQUISITOIRE

Une France en finale de son Euro de football ... voilà voilà voilà, et pourtant, il s'en trouve encore des rageux qui polluent l'atmosphère et qui s'indignent qu'il faille se réjouir de ceci tout en dénonçant l'abrutissement des foules résultant de cela [ils oublient évidemment qu'il y a quelques semaines, ils appelaient à la convergence des luttes ou se glorifiaient d'un abrutissement non moins stérile que consistait "Nuit debout"].

Ces crétins [oui, parce qu'il faut appeler un chat un chat] ne cessent de vomir sur le gouvernement de gauche en préparant soigneusement l'arrivée d'un pouvoir autoritaire au seul prétexte d'une trahison politique. Comme des enfants gâtés [oui parce qu'ils se nourrissent d'emplois dans la fonction publique mais prétendent donner des leçons sur le capitalisme et la bonne marche des entreprises ... ils osent tout, c'est à cela qu'on les reconnaît] par un système dont ils dégueulent les principes dont ils se plaisent à profiter sans aucune vergogne, ils assènent, ils jugent, ils décrètent, ils accumulent les inepties et contre-vérités toutes plus confondantes les unes que les autres d'une incapacité à débattre et même à accepter la différence. C'est d'ailleurs assez piquant puisqu'ils hurlent à la première occasion lorsque leur différence serait, éventuellement et par ricochet indirect, mise en cause ... Soyez tolérant avec moi pour me permettre d'être la caricature de ce que je dénonce artificieusement le plus souvent et annihiler toute opinion contraire à la mienne.

Cette saison, j'avoue avoir ressenti davantage que les autres années une telle radicalité. Cette année, on m'a demandé de la fermer parce que je vis dans le 92 ! Cette année, au motif que je bosse dans un établissement financier [forcément, les gros méchants], on m'a expliqué que j'étais un salaud, une sorte de mécréant qu'on empalera le jour du grand soir. Cette année, j'ai choisi de ne pas parler de plein de choses pour éviter de me prendre de plein fouet la vindicte de ce groupuscule qui joue les porcelaines fragiles mais use de la sulfateuse et de la diffamation la plus élémentaire pour tenter de faire accroire qu'ils sont dans le vrai.

J'ai ainsi lu que la France était un pays moisi [mais cette moisissure leur convient bien puisqu'ils restent dans leurs confortables emplois de fonctionnaires territoriaux]. J'ai lu que François Hollande était pire qu'Hitler [ce qui démontre simplement une bêtise crasse]. J'ai lu qu'ouvrir le capital d'une entreprise publique était un crime de haute-trahison envers la Nation [quand je dis que Mélenchon fait des ravages presqu'aussi pires que Le Pen]. J'ai lu que Mélenchon, justement, était un homme de lumière qui avait raison sur tout et qu'il était une chance pour la France [sans admettre ses profondes erreurs]. J'ai lu qu'on était dans une tyrannie parce que le gouvernement utilise l'article 49-3. J'ai lu que j'étais un sale pédé parce que je n'allais pas défiler à la gay-pride. J'ai lu que ... oh, finalement, est-il utile de continuer cette litanie, qui donne trop d'importance à ce qui n'en a pas ? Tout ce qui est excessif est insignifiant et j'avoue que ces gens là le sont.

Je m'étais abonné aux comptes Twitter de certains parce que j'avais pensé qu'il y avait davantage d'ouverture d'esprit que ce que la suite m'a permis de constater. J'avais cru que le sectarisme ne serait pas de ceux-là, funeste erreur et diabolique méprise : ces gens là sont équivalents au mépris capitaliste et sociétal qu'ils dénoncent. Ces gens là sont toxiques pour la démocratie parce qu'ils en infestent les fondements en récusant, en son nom, plusieurs de ses principes fondateurs. Venir m'expliquer que je n'ai pas le droit de m'exprimer parce que j'habite dans une ville qu'ils considèrent comme ne devant plus exister à leurs yeux parce que trop bourgeoise, c'est ahurissant. Nier toute possibilité pour moi d'exprimer quoi que ce soit sur l'homosexualité parce que je ne défile pas fin juin et décréter que je suis homophobe au motif que je tempère certains excès, c'est immonde. M'accuser de traître parce que j'affirme que la Loi Travail devait passer, alors que ceux qui me mettent en cause n'ont pas fait l'effort qui a été le mien de lire les différents projets du texte, c'est malhonnête et diffamant.

Alors, quand les mêmes ont conspué tous ceux qui étaient contents de voir que notre pays était satisfait d'avoir gagné une demi-finale contre l'Allemagne hier soir, quand ces grands esprits viennent insulter à peu près tous ceux qui pensent que ce n'est pas une mauvaise chose pour la France que d'avoir une chance de remporter une compétition de football [nonobstant tout ce que l'on peut penser de ce sport et de ses dérives], quand j'ai lu tout ce que j'ai lu alors que je suis la compétition de très loin, oui j'avoue que j'ai beaucoup hésité à ne plus suivre le wagon de connards qui passent leur temps à maugréer sur tout et n'importe quoi, en disant tout et son contraire et en usant de mots comme d'une serpette dont ils refusent qu'on puisse éventuellement la leur retourner dans la gueule.

On peut ne pas être d'accord et j'entends clairement l'exaspération de certains au sujet de l'Euro, du Tour de France, bientôt des JO [oui oui, on en trouvera bientôt beaucoup de spécialistes de la sociologie brésilienne pour nous expliquer toute l'horreur que sont l'industrie mercantile de l'olympisme ... ils ne sont jamais à court d'une posture] ... Que ces gens si estimables aux opinions si estimées continuent de polluer l'ambiance comme des adolescents en crise d'affirmation personnelle, les 140 caractères de Twitter n'y sont de toute façon pas pour grand chose : c'est une nature profonde chez ces contestataires qui font comme Marine Le Pen finalement, leur alliée objective.

Tto, qui n'est pas ce que l'on pense de lui

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Commentaires
C
Oui en 140 caractères : la critique est facile mais l'art est difficile. Et les cons volent en escadrille
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