N'ayant pas l'intention de geindre [puisque cela provoque des sermons et des réquisitoires que je goûte assez peu] sur un sujet déjà évoqué et dont je me demande s'il le sera à nouveau un jour [puisqu'il apparaît inapproprié que j'explique ici ce qui me travaille en profondeur ... parler de bites et starlettes dénudées est tellement plus intéressant ... passons], j'ai hésité à te faire passer un carton d'invitation.

Bigre et fichtre diantre ? Un carton d'invitation à quoi ???
A mes quatre kilos !

Depuis la génèse, j'ai écrit [ou je t'ai infligé, c'est selon ton degré de résistance ou la mansuétude que tu m'accorderas] 4.000 billets.

Alors oui, tout n'était pas génial, oui je passe mon temps à me plaindre ou à céder à la facilité du propos licencieux qui me rapproche chaque jour davantage d'un Skyblog de Morandini, oui je fais des fautes comme tout le monde, oui je ne m'embarasse pas d'une qualité de tous les instants, oui, oui et oui ... et pourtant, 4.000 c'est une somme.

Et tu sais quoi ? Sans t'en rendre compte, tu lis présentement et en fin de ce mois si sympathique, le billet décagonal !

En mathématiques, un nombre décagonal est un nombre figuré qui peut être représenté graphiquement par un décagone. Pour tout entier n > 0, le n-ième nombre décagonal est donc :

Dn = 4n² - 3n

[Attention, regarde bien comment je vais presque te faire croire que je comprends ce que je viens de recopier d'une page Wikipédia] Le n-ième nombre décagonal peut aussi être calculé en ajoutant le carré de n au triple du (n – 1)-ième nombre oblong.

Ok c'est bon ... te parler de la vie sexuelle du kangourou albinos en Tasmanie de l'Ouest t'intéresserait davantage, j'ai bien compris. Mais si je continue à te parler de moi, je vais encore lasser et me prendre des remontrances, alors moi au bout d'un moment, j'avoue ne plus savoir trop quoi faire : non non non, je n'ai pas parlé de garçon quoi faire, ce serait encore parler d'homosexualité et comme là dessus je n'y connais tellement rien que je suis homophobe, autant m'abstenir.

Parce qu'à la lumière du chemin parcouru depuis 4.000 billets, je me rends compte que si l'audience a subi une certaine croissance, les possibilités d'être exaspéré ont suivi la même tendance. Avant, je pouvais parler de tout, aujourd'hui, je pèse mes mots. Il y a donc une auto-censure, regrettable [mais puisqu'exprimer que je me sens gros est déjà en soi un problème, imagine pour le reste].

C'est très clair : depuis plusieurs semaines, ça me démange de refaire un billet sur la gay-pride. Oui mais voilà, il y a deux ans, je m'en suis pris plein la gueule de la part du Groupe des Moineaux de la bonne pensance de la gay-ttitude convenable et à laquelle il faut souscrire faute de quoi, tu es un gay impur quasi mécréant. J'ai été traité d'homophobe par ceux qui obligent les autres à être tolérants, au motif que je ne partage pas leur point de vue [la tolérance, comme les valeurs, c'est mieux à sens unique ...]. Et cette année, c'est un festival. Pourtant, je ne me lance pas dans la bataille en rappelant à d'éventuels contradicteurs [qui détestent la contradiction et sont incapables d'accepter le débat] le côté très mercantile/racket de la gay-pride avec la privatisation du terme aux mains de certains censés représenter les autres au nom de quoi ? Bah non ... je ne le ferai pas ce billet, comme l'année passée parce que j'en ai marre qu'on m'accuse d'être homophobe au motif que je ne me reconnaisse pas dans la masse des moutons de Panurge. Qu'importe si le Groupe des Moineaux m'oblige à expier, m'incite à la repentance comme dans la série d'où cette référence est tirée, ... si j'ai désormais moins la possibilité de parler de tout ce que je veux, j'ai encore le choix de ne pas parler de ce que je veux.

4.000 billets que cela dure, il est envisageable qu'il en soit de même pour quelques milliers encore ...

Tto, 4.000ème signature [ou presque parce que les premiers n'étaient pas signés]