Y a des soirs comme ça où tout est compliqué, rien n'est facile et la conclusion de la journée [elle-même apocalyptique] n'a aucune raison de sortir du lot. Bah voilà, hier soir, mon karma a décidé de m'en mettre une dans les gencives ou, clairement, de me l'enfoncer bien profond pour que mes petites dents s'enfoncent bien dans l'oreiller ...

La journée avait donc déjà été fantastique puisque j'étais arrivé au bureau à 07:10 ... Déjà qu'à 8h du matin je suis d'une humeur de chien galeux qu'aucun vaccin contre la rage ne permettra plus de sauver, alors là ...

Pour tenir le coup et dynamiter totalement mon régime, j'avais fait un crochet par la boulangerie pour arracher une part de tropézienne. Plaisir et bonheur en perspective isn't it ? Ouais ... sauf que quand tu luttes déjà pour retirer le scotch du papier de pâtisserie, c'est que ça va pas le faire ça ! Forcément, une énorme partie de la crème s'était écrasée sur ledit papier ... bref un carnage.

Ensuite ? Réunion et conseils d'administration à gogo où des connards syndicalistes se plaisent à jouer les divas et demander des trucs hallucinants. Ah ça, des nouveaux qui confondent un conseil d'administration avec une réunion syndicale où on peut dire tout et surtout n'importe quoi en se payant des représentants de la direction dont je suis, on va leur apprendre la vie. C'est bien macho comme j'aime, qu'ils aient mangé leur pain blanc ... je leur conseille vivement. En octobre, ça va être autre chose.

Donc, je sors un peu agacé de tout cela vers 13h en me disant qu'il faut que je parte d'ici 90 minutes pour ma séance examens à l'hopital. Forcément, j'ai un tas de trucs à faire ... j'avale donc un truc rapide et hop, je me tire à la limite de la limite pour arriver à l'heure de l'autre côté de Paris.

C'est génial Paris en ce moment ... il faut un chaleur à crever dans le métro, les gens sont odieux et moi je dégouline dans mes costumes Smalto tellement j'en peux plus de courir dans tous les sens. Bref, j'arrive à la minute près à mon rendez-vous, chez ma cousine chef de service dans un grand hôpital parisien.

Deux heures plus tard, je ressors après avoir photographié sous toutes les coutures et IRMisé en profondeur ... A priori, c'est moins grave que je ne l'avais imaginé. Oui mais voilà ... maintenant, je dois filer pour ma séance de kiné ! Bah oui ... je dois traverser tout Paris pour justement donner ces résultats à ma kiné qui attend cela avec impatience afin que nous statuions sur la poursuite des événements. Bon au moins, les infirmières m'ont glissé un truc sympa : il parait que je ne suis pas gros [c'te blague].

J'arrive, là encore, à la minute près chez ma kiné ... On fait une séance où l'on parle beaucoup. Elle m'étire comme elle peut tellement je suis raide de chez raide [à force de passer mon temps dans les trains, les avions et avec un temps de sommeil qui avoisine les 4 heures par nuit depuis une dizaine de jours, ça finit par se ressentir]. Et hop, je retourne au boulot [même si j'avais posé un RTT mais voilà ...] et je finis tout un tas de choses, je négocie un truc impossible avec un commissaire aux comptes, j'envoie deux trois skuds et hop, je ramasse ma fabuleuse secrétaire que j'emmène pour une soirée boulot au Louvre.

On arrive comme des princes ... Comme d'habitude, je fais mon show, je décoche quelques piques là où il faut pour dissiper l'idée que je ne serais pas en forme [alors que je suis déjà en état de mort cérébrale] et c'est ainsi que nous commençons une visite privative du Musée du Louvre, concentrée sur le département Egypte cette année. Passionnant ... vraiment mais 1h45 de visite, ça m'achève. Heureusement que j'avais pris le soin d'avaler deux coupes de champagne au préalable, ça aide un peu à tenir.

On arrive à 22h sur les terrasses du Musée pour un cocktail avec la Tour Eiffel qui clignote et un fond d'air des plus estival ... un vrai bonheur ! Je picore plein de petits canapés, je fais une razzia sur les mini-tropéziennes [décidément, c'était la journée] et vers 23h15, je commande mon Autolib pour rentrer. Comble de bonheur, y a une place devant chez moi pour me garer : la fiesta dans ma tête !

Ma chef tenant à me faire la bise en partant, j'accepte en m'eclipsant ... et je me dirige vers la borne de mon véhicule promis !!! Et là ... c'est le drame ! Nan mais j'y crois pas quoi !!! Où est-ce que j'ai bien pu mettre cette put*** de carte Autolib de m**** ???!!###
En pleine rue de Rivoli, avec le balais incessant des gars qui cherchent à sucer du cigare à moustache, je ne suis clairement pas d'humeur là. Où est-ce qu'elle est cette carte ?? Et comme je suis un garçon rompu à ce genre de situation, je procède comme de coutume à revival des 72 dernières heures. Et là, je me souviens que mardi soir, je suis rentré en Autolib et que donc ... la clef du mystère est là : où est ce que je l'ai mise ? Forcément, pas dans mon portefeuille ... et donc, à 23h35, je suis bien mal barré pour rentrer rapido chez moi.

J'essaye d'appeler Zolimari, il ne répond pas puisqu'il dort. Je lui envoie quelques textos pour le prévenir, lui dire qu'il me manque et que donc, je vais rentrer en métro en passant par Boulogne puisque bon, j'ai pas trop le choix.
Il me rappelle la tête dans le gaz, me demande comment ça se fait, m'explique qu'il va venir me chercher à Trocadero [pile le quartier à éviter hier soir] et il me supplie de trouver un taxi.

J'arrive péniblement au métro avec un mal de pieds monstrueux et là ... Zolimari me renvoie un texto en me disant qu'il ne pourra pas venir me chercher puisqu'on avait décidé qu'il laissait la voiture à son boulot puisque c'est juste l'horreur en ce moment. Donc voilà ... il se confirme bien que je vais rentrer à pied !

Entre temps, je reçois un texto de ma copine d'infortune de karma qui me fait part de ses derniers exploits, je partage les miens ... elle me dit qu'on aurait pu rentrer ensemble puisqu'elle était à Montparnasse, bla bla bla ... on meuble notre infortune en comparant nos malheurs et là, elle me suggère de descendre à Boulogne comme prévu mais de rentrer en Uber parce que sinon, la côte c'est pas possible. Zolimari faisant de même, je vais finir par céder, d'autant qu'à force de marcher dans la moiteur ambiante et la température du métro aidant, je ne suis plus qu'une flaque qui bouge.

Je m'arrête donc avant le terminus à Boulogne et hop, je commande un Uber. Bon forcément, je commande d'abord un Uber partagé et là, finalement, je n'ai pas envie de partager un Uber ! J'en commande un autre et hop ... le jeune homme passe me prendre 5 minutes plus tard ! Il me parle de foot, qu'on va gagner l'Euro, que le show au Champs de Mars était vachement bien, qu'il voit une finale France / Portugal [je pense qu'il est portugais, mignon comme les portugais] et hop, en un quart d'heure, il me dépose chez moi pour 9€, ce qui me permet de sauver mes pieds. 

J'arrive donc chez moi à 00h50 ... ma copine de karma cabossé m'envoie un texto : elle a oublié les clefs de chez elle, elle va donc devoir réveiller tout le monde chez elle.

Finalement, je ne suis pas le pire et je fonce sous la douche pour me coucher à 01h10, en pensant que la nuit va encore être courte puisque j'ai une réunion à 9h le lendemain matin, un pot de départ avec discours à la clef. 

Tto, qui cherche où il a bien pu mettre son karma parce que la carte Autolib c'est bon !