Au détour de ce virage qui me faisait redescendre du volcan, je me suis décidé à reprendre la plume. Soulagé sans vraiment l’être de ne plus écrire tous les jours ni devoir guetter les idées pouvant nourrir un billet éventuel comme j’avais pris l’habitude de le faire depuis plus de dix ans, je me suis rappelé que l’échéance que je m’étais fixée n’était pas celle du 25 mars 2016.

Il n’y a certes que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, il y a eu aussi ces deux textos de Yannick et Isabelle qui m’ont touchés, ce message de mon fidèle Nicolas mais depuis que j’étais en Nouvelle-Zélande avec la ferme intention d’en profiter au-delà du raisonnable, j’étais résolu à ne plus y retourner pour ne pas gâcher mes envies initiales. Et puis, arpentant comme je pouvais ce chemin et outre cette histoire de date, je me suis dit que j’avais encore beaucoup de choses à dire.

Pour autant, cela valait-il le coup de revenir, de reprendre et de repartir dans une frénésie quotidienne où l’inutile le dispute parfois à la vacuité ? En somme, pour quoi revenir davantage que pourquoi ?

• Pour, égoïstement, continuer à écrire parce que j’aime cela et que rien ne remplace ce plaisir de manier les mots et les idées.
• Pour ne pas donner la victoire trop facile à ceux qui, méthodiquement, se défoulent à mon endroit et jurent qu’ils parviendront à éliminer ma voix au motif qu’elle ne rentre pas dans la case dans laquelle il faudrait qu’elle s’inscrive.
• Pour partager avec celles et ceux qui aiment ce rendez-vous quotidien les aléas d’une vie singulière marquée par le comportement facétieux de celui qui écrit ces lignes.
• Pour tenir la chronique de cette époque si épique au sujet de laquelle j’ai tant à dire, mon silence de ces dernières semaines étant comparable aux cures d’abstinence avec les mêmes effets obsédants.
• Pour te raconter encore plein de choses fantastiques plus ou moins personnelles, avec des angles et des approches que j'espère surprenants.
• Pour ne pas décevoir ceux qui trouvent que j’use jusqu’à la corde les artifices racoleurs et que je franchis avec impudence les lignes jaunes malgré la promesse de contenus grand public et réservés à la famille.
• Pour maintenir ce lien ...

36 jours d'abstinence prennent fin ce matin, un dimanche, un 1er mai.
Prépare-toi : nous avons du temps à rattraper.

Tto strikes back