Oui parce que cette radio de mes dents qui t’a permis d’avoir, une fois n’est pas coutume, une entrée de star dans ma bouche légendaire n’était une lubie … elle était le préalable à une intervention de destruction massive de tout signe extérieur permettant encore d’espérer que je sois sage, un tant soit peu.

Tu l’as bien compris : je savais depuis quelques semaines que le début 2016 serait le théatre de ce que je déteste le plus avec les garagistes, une visite chez le dentiste. Et là, ce n’était pas pour soigner une carie mais clairement pour s’occuper de dents dont la poussée n’est pas sage contrairement à l’épithète dont elles peuvent se targuer. Il faut dire que je remets l’échéance depuis très longtemps et que je flippe tout ce que je peux à chaque voyage en me disant qu’elles pourraient provoquer juste avant le départ ou pendant que je suis à 10.000 km de là une super rage de dents ou que sais-je encore … Donc voilà, histoire de faire cesser cet aléa, je me suis résolu à aller voir et faire quelque chose.

Et le bilan de la radio a été sans appel : il faut tout retirer à plus ou moins brève échéance, l’urgence étant sur celles d’en haut. Sauf que moi chez le dentiste, c’est un peu comme m’immerger dans une cage remplie d’araignées dans une cellule de Fort Boyard tu vois … je transpire comme si j’allais y passer dans la demi-seconde suivante, je suis pétrifié … bref, c’est la mort ! « Un grand garçon comme vous pourtant … » me lança le dentiste … C’est vrai que si je ne vais jamais chez le dentiste, ce n’est pas par négligence ou hasard, juste par effroi [et Dieu merci, j’ai de très bonnes dents].

Bref, on se met d’accord pour laisser passer les fêtes et s’y mettre dès les premiers jours de janvier [chouette !!!] avec la promesse du dentiste que ce sera « cool » ! Nan mais « cool », qui peut trouver que c’est cool de se faire arracher une dent de sagesse ??? Avec un traitement antidouleurs de malade catégorie Platinum, je me suis rendu le jour dit pour procéder … sauf que je suis tellement terrorisé que je n’avais pas compris que c’était le lendemain et non pas le jour dit. Bref, j’avais tressé par anticipation, le dentiste ne faisant que des soins qu’il ne pourrait plus faire ensuite. Qu’importe, j’étais déjà dans un état parallèle. Et puis, cerise sur le gâteau, il m’annonça que si tout allait bien le lendemain, on n’en extrairait pas une mais deux d’un coup si j’étais d’accord.

« Vous savez, moins je viens vous voir, plus heureux je suis mais ne le prenez pas pour vous … » lui ai-je répondu déjà la bouche grande ouverte.

Le lendemain, en 20 minutes chrono, les deux dents de sagesse du haut ont donc été arrachées, sans que je ne sente rien [ou vraiment pas grand-chose], le pire ayant finalement été que j’ai entendu les chairs se déchirer quand il les a les enlevées. Comme j’avais scrupuleusement suivi toutes ses indications médicamenteuses, tout a été comme dans du beurre. Pas gonflé le moins du monde, juste un peu mal le lendemain matin pendant une dizaine de minutes au réveil et hop, plié !

Bon … maintenant, il va falloir qu’on discute de celles du bas qui ont la bonne idée de pousser à l’horizontale. Et là, ça promet de m’exposer encore à de sacrées sueurs …

Tto, à moitié sage mais plus du tout du haut