Bientôt du poil !
Aujourd'hui je peux te le dire : la voie de la sagesse n'est pas pour tout de suite, la puberté s'annonçant ! Oui oui, aujourd'hui, il est recommandé de souffler sur la bougie, celle des onze ans d'UNE VIE DE TTO.
Si j'ai privilégié avec beaucoup d'avance les boutons, les poils, les hormones et tutti quanti, voilà aujourd'hui onze années que j'ai commencé à m'épancher sans aucune pudeur pour que je voulais bien partager sur cette page. Onze années de plaisir, onze années de créativité plus ou moins réussie, onze années d'envies et de propos plus ou moins structurés ... et faire le bilan de ces années est assez vain [et non pas onze] dans le fond [oh oui, tapons dans le fond]. C'est même simple : j'en suis incapable et j'y renonce immédiatement.
Que faire de cet anniversaire ? Rien du tout de spécial, juste l'envie d'aller accrocher la douzième bougie en n'étant pas lassé ni lassant.
Je me souviens de l'ambition première de faire de ces lignes un bulletin paroissial de mon humeur du moment. Rapidement, la production est devenue quotidienne. Rapidement, mes écrits ont quitté mon nombril [fort beau au demeurant ... et tu sais à quel point la beauté du nombril est déterminante à mes yeux]. Rapidement, j'ai rubriqué pour donner un cadre à tout cela et éviter de rendre les choses illisibles. Rapidement, j'ai pris goût à l'exercice qui a traduit un besoin d'expression. Rapidement, j'ai noué des contacts qui se sont révêlés parfois fondamentaux, parfois décevants, parfois inconsistants comme de simples rencards sexuels. Rapidement, j'ai utilisé cette tribune personnelle pour en dire davantage et jouer avec les grilles de lecture. Rapidement, j'ai voulu que tout cela me ressemble et nous rassemble.
Tant d'années et d'efforts ? Je n'ai pas vu le temps passer et je crois avoir encore beaucoup de choses à raconter. Le programme de 2016 qui s'annonce me persuade que je n'en ai pas fini, y compris avec des non-dits qui trainent depuis des années ou des annonces fracassantes. Les efforts ne comptent pas et j'ai encore assez de doigts pour compter, annuellement, les moments où je dois me faire violence pour accoucher d'un billet que j'essaye de rendre élaboré et pas facile. Oui, j'ai toujours gardé cette facilité d'écriture et je m'en sers.
Un jour viendra la fin où je ne célébrerai plus cet anniversaire, j'y pense parce que la date se rapproche [et je sais que tu sais que je sais que tu sais que je l'ai déjà fixée] et je me demande comment je ferai, comment je réagirai ... comment on fait quand des dates symboliques comme celle-là rimeront davantage avec l'absence et le vide qu'avec le temps qui passe. A onze ans, on est jeune et c'est l'heure des promesses. Les bases sont posées, les principes arrêtés, l'enveloppe connue : il n'y a plus qu'à faire grandir. A onze ans, on a la vie devant soi ...
Il a bu dans le cours d'un ruisseau, Parcouru les montagnes et le bourg, Il a vu dans vos yeux tant de haine, Qu'il s'est cru, un instant, plus le même ...
Il a pris des chemins solitaires, Privé d'os comme un chien qui se terre, Il s'est mis à pleurer comme on aime, Continué à prier quand même
C'est devant soi, qu'il faut se voir, La vie n'est pas toujours ce que l'on croit, C'est devant soi, que je veux vivre, J'ai devant moi beaucoup de vie et de rire
C'est devant soi, qu'il faut se voir, La vie n'est pas toujours ce chemin droit, Le vent me dit quand vient le noir, J'ai devant moi beaucoup de vie et d'espoir
Il a vu les loups surgir du bois, Suspendu aux branches de vos lois, Il a perdu l'amour, deux étoiles, Qui brillaient dans son cœur qui se voile
Il a compris quand gorge se serre, Que la vie ouvre porte à l'enfer, Et là-haut un faucon se déploie, Qui protège son nom son choix
Tto, qui n'a plus dix ans