C'est effectivement à Barcelone que nous conduit la série de photos dominicales cette semaine.
Le style est si identifié qu'il n'était pas bien difficile de le reconnaitre même s'il eut être périlleux d'imaginer que tout le monde puisse l'identifier au premier coup d'oeil tant ses réalisations sont nombreuses à Barcelone.

En effet, direction la Catalogne et particulièrement Barcelone pour aller dans un Disneyland un peu particulier, celui du style inimittable de Gaudi. Bienvenue au Parc Güell.

Ce devait être à l'origine une cité-jardin que son mécène, Eusebi Güell, avait demandé à Antonio Gaudi d'édifier sur une colline du Sud de la ville, El Carmel. Conçue sur le modèle anglais à telle enseigne que son nom initial était Park Güell et non Parque Güell, cette cité-jardin devait comporter une chapelle et en tout soixante maisons que le coût de construction obligea à abandonner .... seules furent achevées trois maisons et le parc de Güell. Les travaux prirent fin en 1914, devint propriété de la ville de Barcelone en 1923 et fut inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en 1984 pour sa contribution au développement de l'architecture et des techniques de construction à la fin du XIXe siècle et au début de XXe siècle.

Gaudí s'est efforcé de conserver le relief naturel et, laissant libre cours à son imagination, a produit une œuvre originale tout en courbes qui s'intègre à la nature et la reproduit, les colonnes des allées simulant par exemple des troncs d'arbres. L'architecte voulait un quartier résidentiel chargé de symboles de la Catalogne et du Christianisme.

A l'intérieur, les formes sont multiples, les matières aussi et ces lignes hallucinées ne manquent pas de surprendre. On aime ou l'on n'aime pas. Des fontaines, des salles pleines de mosaiques, des parcours plus ou moins verdoyants, une église ... tout y est magnifié par la technique de Gaudi et son oeil tourmenté ayant décidé de s'affranchir des codes longilignes d'un académisme trop classique. Ainsi, le viaduc qui sert d'illustration à cette évocation est tordu. 

C'est celui que l'on appelle le Viaduc des amoureux [el viaducto de los enamorados] ... accumulation de pierre, sculptures primitives, colonnes penchées qui défient l'apesanteur, splendides jardinières en forme de troncs d'arbres pétrifiés dans les allées et promenades du parc ... il est vrai que ce n'est pas bien difficile de s'extraire et de se laisser envouter par les lignes et les formes, le dédale n'est pas qu'horizontal mais aussi vertical voire diagonal.

Et dimanche prochain, on part où ?

Tto, globe Ttoteur