J'aspirais à un congé de fin de semaine qui soit calme, il n'en fut rien et nous avons bourlingué dans tous les sens. Il parait qu'il faut s'en réjouir, moi je m'en épuise.

Ce n'est pas le rythme qui m'épuise mais la pression de toutes parts, les impairs que tu commets en permanence en ne voulant rien de cela mais voilà, les gens sont sinon chatouilleux, en tout cas belliqueux. Une remarque, une publication, une absence de réponse ou que sais-je encore et hop, tu t'en prends une. Remarque, à force, ça rend insensible.

Ah ça, des invitations, il y en a, des fronts ouverts il y en a aussi ... oui, j'ai de quoi m'occuper en plus de journées bien remplies à telle enseigne que ce matin, je fais partie des valeureux qui sont au turbin et qui y seront une bonne partie de la journée. Donc oui ... les priorités des uns et des autres commencent à me passer au dessus, le soin à apporter à la susceptibilité des porcelaines un peu fragiles me lasse : j'ai envie d'autres choses, j'ai envie qu'on arrête de m'abrutir d'inconstance ou des choses qui sont, finalement, sans importance.

Entre deux congés, l'un de fin de semaine et l'autre tenant au 14 juillet, je me suis résolu non sans mal à aller bosser ce matin. Pas envie de rester chez moi à voir le bordel ambiant que je ne parviens pas à résorber malgré mes efforts solitaires hier soir jusqu'à près de minuit. Pas envie de me prendre la tête sur des conneries alors qu'il y aurait des papiers à signer mais je fatigue d'avoir à le rappeler à nouveau. Pas envie de continuer à faire et refaire ce qui m'exaspère donc oui ... le chemin du boulot ce matin m'a paru léger [c'est te dire] ... a fortiori parce qu'en plus, il n'y a plus grand monde ce qui soigne ma misanthropie.

Entre eux deux, je me retire un instant pour gagner un peu de paix. Entre dieux, j'aspire à laisser se décanter les choses. Entre deux crises ou joutes, je respire un peu. Demain devrait donner encore lieu à un certain vagabondage ... on verra bien.

Tto, lourd