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une vie de tto
18 mars 2015

Dix petits trucs qui en disent long

10 trucs à retenirVisiter un autre pays pour ne pas s'intéresser à sa culture demeure toujours pour moi une énigme. C'est aussi pour cela qu'avec Zolimari, nous entreprenons, à chaque voyage, de nous frotter à l'histoire et à la richesse culturelle de nos hôtes. En cela, je reviens toujours enrichi de ce contact [lequel me fait porter un regard accablé sur les considérations de certains français tellement imbus de leur suffisance, hélas chaque fois davantage plus nombreux].

Le Costa Rica nous a donné l'occasion de toucher du doigt certaines curiosités qui lui sont propres. Et c'est traditionnellement dans ce billet que je te propose d'en évoquer le contenu, comme une fenêtre ouverte sur autre part ... histoire de te faire profiter aussi des bienfaits de cette excursion.

01 - LE COSTA RICA N'A PAS D'ARMEE
C'est connu et reconnu comme étant un choix mais le moins que l'on puisse dire c'est que l'absence d'armée est manifeste. Cela n'induit pas une absence de police ni de pompiers mais pas une caserne à l'horizon et pourtant le Costa Rica n'est pas envahi, et pourtant le Costa Rica témoigne d'un fort sentiment national. C'est un choix politique et philosophique qui a consisté à privilégier de ré-allouer les dépenses militaires au profit des services de santé et d'éducation. Ainsi le taux d'alphabétisation du pays est comparable à celui de la France.

02 - LA PRIORITÉ A DROITE N'EXISTE PAS
Je l'ai déjà dit mais la route est tout un poème au Costa Rica. La conduite en elle-même est un sport et l'on peut comprendre l'appréhension du touriste à prendre le volant quand on envisage qu'il n'est pas rare de se faire doubler en plein virage par un énorme truck américain ... C'est comme ça. Pourtant, nous n'avons pas beaucoup vu d'accidents même si les costariciens respectent peu les limitations de vitesse en place. D'ailleurs, le code de la route est sommaire : il y a des "Paso" [Cédez le passage], des "Alto" [Stop] et des feux de signalisation. La vitesse réduite est inscrite parfois par des panneaux mais le plus souvent sur la chaussée. Pas question de se compliquer la vie avec des priorités à droite : les villes sont faites à l'américaine, en blocks. D'ailleurs, quand elles ne portent pas de noms, les rues sont juste numérotées ... Il y a même des "Calle 0" !!!

03 - ON PEUT TOUT PAYER EN DOLLARS AMERICAIN
La monnaie officielle est le collòn et les billets sont rigolos parce que partiellement transparents, donc assez plastiques malgré tout. Les pièces de 1 à 500 collones sont de taille proportionnelle à leur valeur et donc la pièce de 500 collones ressemble presque à une grosse pièce en chocolat !!! Pourtant et par pragmatisme, celui est muni de dollars américains pourra tout payer au Costa Rica. C'est à un peuple de marchands que nous avons en face de nous, donc oui, le pragmatisme. Cela étant, tout accueillants qu'ils soient, les habitants du Costa Rica n'en sont pas moins malins et s'ils acceptent les dollars et pratiquent la double conversion aisément, ils chargent très vite tout paiement en dollars de 6 à 8%. Ah oui, au Costa Rica, c'est une règle : on t'acceuille mais on ne te fait pas de cadeaux.

04 - LES EMPLOIS SONT MULTIPLIES, LES POURBOIRES AUSSI
C'est assez frappant très vite : il y a des tonnes de petits emplois partout. A la station service pour faire le plein, tu ne bouges pas de ta voiture. Il y a un pompiste qui vient remplir ton réservoir, parfois un autre pour laver le pare-brise et il nous est arrivé aussi qu'on nous vérifie la pression des pneus. Au parking, celui qui t'indique une place ne le fait jamais gratuitement et passe sa journée à cela, aider à te stationner. Dans un centre commercial, il y a quelqu'un pour donner un ticket à l'entrée, un autre pour recevoir le paiement et un troisième pour, à la sortie, vérifier que tu as bien payé. Dans toutes les superettes, tu ne mettras pas toi-même tes achats dans un sac : il y a quelqu'un à la caisse qui le fait pour toi. Plein de petits boulots, plein d'emplois finalement ... Pour les parkings et les pompistes, l'usage veut que l'on laisse un pourboire, d'environ $1 sauf si l'on t'annonce le prix en matière de parking et il n'est pas rare que l'on te demande $3 parce qu'il va surveiller ta voiture ...

05 - LES ÉCOLES AU COSTA RICA SONT SANCTUARISÉES
Puisqu'elles ont bénéficié en partie du report budgétaire des budgets militaires, les écoles sont importantes et l'éducation des enfants une priorité. L'uniforme est la règle au Costa Rica : pantalon bleu marine et chemise blanche [irréprochablement blanche]. L'uniforme est permanent au point que lorsqu'ils jouent au foot ou font du sport, les petits costariciens ne le quittent pas [oui oui, même en plein soleil !!!]. Les écoles, il y en a dans tous les villages, un peu comme les terrains de foot [et encore, je pense qu'il y a moins de terrains de foot que d'écoles]. C'est d'ailleurs assez facile à savoir : à l'approche d'une école, la vitesse sur la route est réduite à 40 km/h et même 25 km/h si tu notes la présence d'un ou plusieurs "estudiantes" sur la chaussée [oui, il n'y a pas de trottoirs au Costa Rica, donc on marche forcément sur la route]. Et pour couronner le tout, il y a des ralentisseurs 200m avant l'école et 200m après. Et ce n'est pas du ralentisseur de tapette, c'est celui qui ne les a pas vu au début qui te le dit ...

06 - LE TAUX D'OOBÉSITÉ DU COSTA RICA EST COMPARABLE A CELUI DES ÉTATS-UNIS
Comme le Costa Rica est désigné comme la Suisse de l'Amérique Centrale, le niveau de vie est à la hauteur de la comparaison et finalement très proche de celui de la France en termes d'équivalence. Mais puisque le Costa Rica dispose d'un voisin auto-proclamé maître du monde [les Stazini], il y a clairement une dérive qui consiste à vouloir ressembler au grand voisin à la bannière étoilée. Pour qui est allé au Canada ou au Mexique, c'est un péril assez classique et le Costa Rica n'y échappe pas. Les enseignes Coca-Cola et Pepsi Cola sont légion. Le mode de restauration aussi ... Les Sodas [petites buvettes où l'on peut aussi se restaurer] proposent beaucoup de bière, de sodas et paquets de chips. Ah ça oui, la junk-food est reine au Costa Rica et cela produit des petites boules. Le costaricien est rondouillard voire gros, les enfants en surcharge pondérale évidente. Et pourtant, que les fruits sont bons, que les légumes ont de la saveur ...

07 - SUR LES 4,6 MILLIONS DE COSTARICIENS, PLUS DE 2 MILLIONS VIVENT A SAN JOSE ET AUX ALENTOURS
On te prévient très vite à ton arrivée : tu ne trouveras jamais autant de monde qu'à San Jose. Et d'ailleurs, c'est vérifié : la capitale du pays concentre non seulement sur elle mais les villes aux alentours [San Francisco notamment] l'écrasante majorité de la population du pays. C'est finalement assez pratique et te laisse ainsi envisager la densité que l'on peut rencontrer ailleurs, lorsque tu t'es extrait du centre du pays enfermé dans la ceinture de volcan de l'arc volcanique de l'Amérique Centrale. Ah ça oui, c'est désert parfois mais il y a toujours un peu de vie, une école, une soda ...

08 - LE TOURISME REPRÉSENTE 11% DU PIB DU COSTA RICA
Sans que l'on ne tombe dans le tourisme de masse de la République Dominicaine ou du Mexique parce que le choix a été fait de se concentrer sur l'éco-tourisme, le Costa Rica a parfaitement intégré tout l'intérêt de disposer des dollars que les touristes viennent dépenser sur son sol. Ce n'est donc pas du tourisme de masse mais cela commence à être bien rodé et je ne gâche pas mon plaisir d'y être allé tôt, avant que cela ne dérive. Cependant, la philosophie profonde attachée à la gestion des parcs nationaux, la préservation des forêts primaires qui représentent encore 25% des surfaces forestières du pays, la biodiversité exotique que l'on peut y trouver ainsi que le rapport évident que la population a avec son écosystème sont autant de garde-fous qui permettront d'éviter la bétonnisation à outrance. D'un autre côté, cela rend le pays très accueillant puisque les infrastructures hôtelières sont de qualité [en tout cas, les nôtres étaient somptueuses]. Après, il faut juste s'habituer aux pistes ...

09 - IL FAUT PAYER $29 POUR SORTIR DU PAYS
Parce que tu auras utilisé les infrastructures du pays, profité de multiples services mis en place par le Costa Rica pour sa propre population ou tout simplement parce qu'il n'est pas inutile de demander à chaque touriste de contribuer modestement à l'effort permettant de maintenir un certain nombre de services, tu ne pourras sortir du Costa Rica qu'en t'acquittant de près de $30 à payer à l'aéroport, faute de quoi la compagnie aérienne ne te permettra pas d'embarquer. C'est comme ça et je trouve cela assez juste en fait à telle enseigne que je trouve cela plus logique et sain que l'ETSA des USA où tu payes tes $14 pour avoir le droit de venir les voir ... Tu t'acquittes donc de ta contribution [qui te permet aussi de bazarder tes dernières collones puisque tu peux ventiler ce paiement en monnaie locale et en dollars ... la monnaie t'étant rendue en dollars !!!], reçois ton petit reçu à présenter à la compagnie aérienne et hop, tout cela sera visé par la police des frontières. Bah oui, moi je trouve ça vachement bien ...

10 - SI LES TOURISTES SURVEILLENT L'HEURE, LES TICOS ONT LE TEMPS
"Tout prend du temps au Costa Rica", voilà ce que l'on nous a dit très vite et qui se vérifie tous les jours. Toi l'européen qui t'impatiente de tout, tu vas te calmer très vite, je t'assure et cela c'est même pour ton plus grand bien. Au Costa Rica, tu as le temps et tu dois profiter du temps présent. Dans ce pays habitué à la précarité de l'existence du fait des éruptions volcaniques et des tremblements de terre, on prend beaucoup de recul. Donc les costariciens [autrement appelés plus fréquemment les "Ticos"] ne se pressent pas. Pas d'ulcère à l'horizon, un choix de vivre les choses calmement sans empressement [sauf sur la route]. Tu surveilles l'heure ? Ca tombe bien, les ticos en rigolent parce qu'ils ont, eux, le temps. Crois-moi : cela se vérifie partout et tu finis très vite par adopter leur rythme ...

Tto, qui est bien content que tu en saches davantage sur le Costa Rica

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Commentaires
M
Plusieurs points me rappellent les us et coutumes des pays d'Amérique du Sud (Brésil et Colombie): la multiplication des emplois, et par là même des services rendus, contre pourboire, l'influence des USA (même si c'est moins visible directement au Brésil, contrairement au nord de la Colombie, zone touristique très prisée des jeunes ricains), le temps, qui n'a pas la même valeur qu'ici (ce qui est d'ailleurs, un point positif à mon avis... prendre le temps, c'est un bonheur)...<br /> <br /> <br /> <br /> en tout cas, ça donne envie !
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