La fille enceinte est une référence mais ton serviteur en état de maladie pulvérise tout ce que tu peux envisager en la matière. Ah ça, les fraises le 24 décembre, c'est limite trop fastoche tant et si bien que n'importe quel service de conciergerie serait en mesure de pouvoir y répondre. Mais quand ton Tto est frappé par le microbe, assailli par la bactérie, vandalisé par l'épidémie, abattu par les douleurs [et encore ... je m'interdis d'exagérer], c'est tout autre chose qui vient à se présenter ...

D'abord, il faut savoir une chose : je résiste très mal à la fièvre. Passé 39°, je ne vaux plus rien, je suis tel une serpillière et la puissance de mes moyens surnaturels que tu envies tant ne sont plus rien ... tout est foutu et moi le premier. Donc là, tu imagines dans quel état de loque j'ai été depuis près d'une semaine.

Sauf que, me plonger dans cet état zombiesque, apitoie toujours terriblement tant je suis malheureux mais j'ai une façon de gérer qui consiste à ne rien dire ... Je ne suis pas le mauvais malade qui se plaint tout le temps, non je me mure dans le silence et la douleur intérieure.

Alors forcément ... le corollaire de toute ça, ce sont des envies parfois baroques ou imprévisibles. 
Je n'ai jamais caché mon affection particulière consistant à faire l'amour quand je suis malade. Le lâcher-prise est encore plus facile à obtenir et la fièvre qui m'accompagne maximise certaines sensations. Bon après, faut avoir envie de se taper un gars malade ...

Mais les envies de malade se matérialisent plus souvent en des envies de manger. Et s'il est déjà arrivé que j'ai envie de chou-fleur en vinaigrette, de tomates farcies ou que sais-je encore, la session grippale 2015 aura été un festival avec un fesse majuscule.

Alors que je sombrais corps et âme dès jeudi dernier, j'ai eu une envie irrépressible de sucre et de chocolat tant et si bien que j'ai englouti des kilos de chocolat planqués encore dans les placards et la bonbonnière de Batna y est passée aussi.

Le lendemain, Zolimari a pris sur lui de venir manger avec son pauvre compagnon en lui ramenant un portugais : sauté de porc aux coques ... là pour le coup, je n'avais pas anticipé mais cela m'a donné très vite envie de manger autre chose. J'ai eu une obsession de cassoulet et comme vendredi soir j'étais seul ... paf ! Cassoulet le vendredi soir avec riz au lait en dessert histoire de m'achever.

Le samedi, j'étais quasiment mort donc là ... même si j'avais envie de pizza, je n'ai quasiment rien mangé ... tout simplement aussi parce que je ne pouvais rien avaler d'autre que de la soupe.

Mais alors dimanche ... retour de la vengeance du jugement dernier ! Le midi, j'ai imploré Zolimari de me faire des pâtes à la carbonara [et il sait si bien les faire que c'était un délice]. On aurait pu s'arrêter là ? Mais non ... je suis mourant quand même ... donc le soir, j'avais envie d'oeufs à la coque avec mouillettes au beurre salé. Et paf, deux oeufs !

Je passe évidemment sur les paquets de gâteaux, les mikados aux parfums renouvelés [si tu n'as pas essayé, il le faut ... ceux au caramel ou au praliné sont géniaux même si trop souvent cassés ... je me suis déjà plaint mais quand même] et un nouveau paquet de Batna pratiquement descendu ...

Ouais, moi malade ... ce n'est pas de repos. Y a plutôt intérêt à être un sacré maître-queue.

Tto, rehab