On y voit souvent une coquetterie de ma part que de faire en sorte que ma vie soit à la limite de l'ingérable ... et pourtant, si tu savais ce que je donnerais pour qu'elle le soit moins !

Tien regarde l'heure à laquelle je parviens seulement à écrire ces quelques lignes aujourd'hui témoigne du caractère ingérable et peu géré de la situation qui prend, comme régulièrement, des proportions inquiétantes y compris pour moi [et Dieu sait que je suis rompu à ce genre d'exercices qui confinent à concilier l'inconciliable et vivre 3 vives en une seule].

Ce matin, j'ai eu un mal de chien à me lever, ce qui m'indique qu'il est grand temps que les vacances arrivent pour que cesse ce calvaire qui me fait me transporter jusqu'à la Compagnie chérie comme un zombie qui pense à tout ce qu'il n'aura jamais le temps de faire puisque mes minutes ne compteront pas 90 secondes aujourd'hui encore. Oui, je suis débordé ...

Alors en effet, tout prend un tour délicat à gérer quand il s'agit de permettre que s'insère la moindre urgence ou la priorité non identifiée ... C'est pourquoi ce matin, j'ai regardé mon agenda que mon meilleur téléphone du monde parvient encore à suivre [et heureusement sinon j'aurais oublié tout le monde] et j'ai vu :

- ce soir, pas grand chose mais il faut que je rattrape le temps perdu depuis quelques jours notamment en faisant deux trois papiers qui permettront de partir l'esprit tranquille en vacances. Ah tiens, je vais peut-être réussir à faire mon gâteau que je n'ai pas pu faire hier puisque je suis rentré du boulot à 21h, après une journée de douze heures sans beaucoup de répit
- demain soir, il faut que j'aille courir pour me défouler un peu et probablement de mettre le dos encore plus en vrac. Cependant, il devient nécessaire que j'expulse cette tension même s'il fait -5° et qu'il y a de la neige partout ... J'suis un warrior
- vendredi soir, on a un coming-out de prévu ! Ça tombe bien, c'est juste à côté du travail donc je vais pouvoir turbiner à fond les ballons jusqu'à tard ...
- samedi, il faut trouver le temps d'aller chez mes parents puisque je dois aider mon Pôpa à brancher son nouveau meilleur téléphone du monde, qui se trouve être en réalité mon ancien mien que je lui ai refilé parce que son ancien à lui, ce n'était décemment plus possible
- samedi soir, je rêve de ne rien faire mais je doute que cela soit encore possible à la lumière des invitations qui tombe davantage que la neige à New-York,
- dimanche, on a une journée, je n'ose même pas y penser tellement ... bref.
- dimanche soir, soirée Superbowl avec des crêpes partout puisque c'est traditionnel et que ce sera la veille de la chandeleur ... donc je vais me coucher à 3h30 du mat'
- lundi, il parait que je bosse encore et toujours dans un merdier qui s'apparente de plus en plus au Vietnam à Beyrouth avec les bombardements de Sarajevo ... mais faut pas se plaindre il parait ...

Et dans tout ça, il faut que je trouve le temps de parler à mon frangin, écrire tout ce que tu dois lire ici jusqu'à lundi prochain, appeler les médecins pour prendre plein de rendez-vous au sujet de petits trucs qui me trottent dans la tête, faire quelques courses en prévision du départ en vacances [va trouver des tongs et de la crème solaire en janvier toi ...], finir les soldes, ranger un peu mes papiers et commencer à écrire tout ce que tu liras pendant ma longue absence mais tellement méritée.

Ouais ouais, je suis un warrior mais comme tous les héros, il peut m'arriver d'être fatigué.

Tto, overbooked