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une vie de tto
21 janvier 2015

Je de plume

Je de plumeC'est à l'occasion, hier, d'un échange avec un garçon avec qui je fomente en ce moment quelques projets que j'ai eu l'idée saugrenue de te parler de plume aujourd'hui. Oui parce que te faire un gros billet sur la journée mondiale du câlin, ok mais c'est un peu convenu tu ne trouves pas ? Or, tu attends particulièrement un peu de créativité me concernant de sorte que je t'électrise le quotidien [à défaut d'autre chose] ? Comment diable serait-il possible si j'égrenais tous les marronniers possibles et imaginables ...

Ainsi donc, ce lecteur mystérieux avec lequel je suis en contact depuis quelques semaines m'indiqua hier [tu noteras mon extraordinaire réactivité ce faisant] qu'il était sensible aux jets de plume. Forcément, mon esprit lubrique et un tantinet taquin s'est engouffré dans la métaphore pour la filer mais, en définitive, pas complètement.

En effet, cela m'a amené à réfléchir au style et l'impression qu'il donne. A l'instar d'autres, on pré-suppose que tout ce que j'écris est fantastique et génial ... ce qui n'est évidemment pas le cas. En revanche, il est vrai que j'attache toujours une importance particulière aux mots [sans mauvais jeu de mots, justement] laquelle dérive aussi sur l'esthétique générale de ct endroit où tu lis ce propos pas loin de l'insipidité. Tu auras noté quelques évolutions formelles [une nouvelle police de caractère déployée de façon intensive, une nouvelle façon de gérer les vignettes illustratives] qui sont en droite ligne de celles que j'avais initié récemment quand au style [pas seulement éditorial] sur lequel je me suis beaucoup interrogé et qui a permis de booster, du moins je le crois, l'audience de cette chronique quotidienne et nombriliste du métrosexuel trentenaire que je demeure.

Des titres plus courts, souvent sur un jeu de mots plutôt que sur une formule comme avant ... Un propos parfois plus profond sur des sujets plus difficultueux ... Des mots toujours ampoulés d'une préciosité qui m'est chère et qui a pour conséquence que l'on m'affuble d'un snobisme que je revendique [ceux qui me connaissent sachant réellement ce qu'il en est] ... Mais toujours ces crochets qui font l'exaspération générale quand il est question de me ramener aux standards d'une écriture vaguement classique, mais ces crochets sont un peu ma marque de fabrique comme mon bleu qui perdure par touches plus discrètes dans mes pages diverses et variées. C'est comme cela que l'on construit une identité et j'en fais, il est vrai, la culture pour arriver à une incarnation qui laisse libre cours à ton imaginaire de lecteur, la magie étant que lorsque tu me rencontres [si le miracle parvient à se faire] tu retrouves certains codes et tu n'es pas surpris le moins du monde [autrement que par mon physique admiiiiiiiirable pour lequel je suis toujours autant discret].

Je ne sais dès lors si j'électrise par ma plume, si les caresses que celle-ci provoque sur cette feuille numérique sont de nature à sensibiliser jusqu'à ton épiderme ... ce serait très immodeste que d'en être persuadé. Je sais seulement que j'aime écrire [voilà qui n'est pas un scoop venant de celui qui pond environ deux milliers de mots quotidiennement depuis dix années], j'aime partager et j'aime user de ma langue intrépide, canaille, précise et jubilatoire.
[Oui oui, tu auras noté le double-sens de cette déclaration, juste pour t'entendre te dire "Il n'en loupe pas une" ... l'un de mes plaisirs]

Les retours que j'ai de ce que j'écris tous les jours sont variables mais je sais que je compte des fidèles, qui trouvent ici un peu de fraîcheur, un vague intérêt ou même une façon de se situer. Je doute d'être aussi prescripteur qu'on imagine, je crois surtout que j'ai un talent qui est celui d'être dans l'ère de mon temps [pas Yves, l'autre] et à la faveur d'une écoute qui n'est pas négligeable, de partager ce qui m'intéresse et ne touche pas que moi puisque je suis précisément dans l'ère de mon temps [tu vois, tout est lié ... le produit est super étudié en fait]. Je suis toujours touché par les témoignages d'émotion que je provoque, scotché de voir aussi l'intérêt que certains sujets ont sur quelques-uns, ivre de faire de belles rencontres comme celles que j'ai pu faire au travers de cette plume qui est la mienne et que j'agite frénétiquement tous les jours pour qu'il en sorte le nectar dont la saveur t'emplit de joie et de plaisir.

Une chose est certaine : le plaisir est partagé et je trouve qu'aujourd'hui, c'est finalement le meilleur câlin que je pouvais faire.

Tto, qui a failli titrer "Très de plume"

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Commentaires
E
Avais-tu des doutes quand tu as écrit ce billet ? Avec cette si belle plume qu'on aimerait qu'elle nous chatouille plus que l'esprit !<br /> <br /> Ah je comprends parfois Nicolas quand tu nous fais miroiter tant de choses que nous ne pourrons jamais approcher...<br /> <br /> Mais ce jeu épistolaire est si plaisant, même entre crochets.<br /> <br /> <br /> <br /> estèf<br /> <br /> souvent titillé et toujours sagement émoustillé <br /> <br /> <br /> <br /> PS, ah bon toujours trentenaire ? :-)
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N
Hmmm... il n'y a pas que l'épiderme que tu électrises !
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C
C'est vrai quel bon coup de plume ;)
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